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Green IT

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(04/11/2010 10:58:08)
APC se lance dans les logiciels de gestion énergétique des datacenters
On ne dit plus simplement « APC », mais « APC by Schneider Electric ». Le changement de nom n'est pas anodin : désormais filiale d'un géant de l'énergie, APC fait de la réduction de la consommation électrique sa principale priorité. C'est dans ce contexte que le constructeur annonce la création d'une division dédiée aux logiciels de surveillance, de planification et de modélisation pour les datacenters.
Concrètement, les logiciels APC seront commercialisés par les partenaires certifiés Elite. Ils sont 10 aujourd'hui (Apis Engineering, Dimension Data France, ECF Ingénierie, EVEA Group, Everest Real Concept, IBM France, Module-IT, RMI, SPIE Communication et Telis) et cinq nouveaux certifiés Elite sont attendus pour les mois qui viennent.
Un nouveau canal pour le software
Au-delà, APC s'apprête à créer un canal de distribution dédié à ses logiciels, réunissant des acteurs qui se montraient peu intéressés par la revente de son offre d'onduleurs et de climatiseurs. Il s'agit notamment des intégrateurs et des SSII, mais également de certains corporate resellers, qui pourront commercialiser les logiciels APC même s'il n'y a pas de vente de matériels de la marque ou même pour des centres de données existants qui utilisent d'autres marques. « Nous n'avons pas fixé un chiffre précis pour le nombre de partenaires software, mais nous pensons que 20 à 30 entreprises vont nous rejoindre », précise Eric Boucheron.
On peut légitimement s'interroger sur les ambitions d'APC dans le domaine des services : seront-ils également commercialisés via des partenaires ? « Nous n'envoyons pas de factures aux clients finals. Même lorsque nous réalisons un audit payant, c'est le partenaire qui nous l'achète et le facture au client. La réduction de la consommation électrique est une priorité pour tous les responsables de datacenters. Nous avons des solutions et nous allons partager cette opportunité avec nos partenaires », conclut Eric Boucheron.
Dell meilleur élève qu'Apple dans le recyclage des vieux produits aux USA
Ce rapport américain, réalisé par Electronics Take-Back Coalition, indique les scores de chaque fabricant de produits électroniques sur leur méthode de recyclage au sein des déchetteries (certains Etats n'ont pas l'obligation d'en disposer), le volume des terminaux retraités ainsi que les politiques de retour. La coordinatrice nationale du groupe, Barbara Kyle, a salué les efforts de Dell au cours des deux dernières années pour la mise en place d'une infrastructure pour recevoir, traiter et recycler le matériel usagé. Elle déclare qu'auparavant le programme du constructeur informatique se réduisait à un simple retour par la poste des terminaux. Maintenant, l'entreprise dispose de points de collectes dans des magasins à travers les États-Unis, comme le montre le partenariat avec Goodwill. Samsung a amélioré sa position pour une politique similaire établie ces dernières années. Il gagne ainsi une note B-.
Apple n'a recueilli que la note C pour son programme de reprise et de recyclage. Le rapport souligne que même si la firme de Cupertino dispose d'un programme de retour postal et que l'entreprise s'engage à reprendre les anciens ordinateurs dans les magasins lorsqu'un nouveau est acheté, aucun point de collecte n'est présent dans les magasins et la prise en charge de produit non Apple subit des frais de 30 $. D'un autre côté, un porte-parole d'Apple souligne que « vous pouvez apporter un vieil iPhone à recycler pour bénéficier de 10% de remise sur l'achat d'un iPod » et d'ajouter qu'il n'a pas de commentaires à faire sur sa note, en renvoyant à la page sur le site Internet relative au programme de recyclage de la compagnie. Le rapport accroche aussi Apple sur son manque de transparence sur le montant de reprise et de recyclage réalisé. « Apple ne divulgue pas les informations de volume et ne fournit aucun moyen de l'évaluer » précise le rapport.
Carton rouge pour les imprimantes
Dans l'ensemble, les principaux fabricants américains de PC, TV et imprimantes réalisent une piètre performance dans le rapport. Parmi les 29 classés, aucun n'avait reçu une note de A. En fait, 21 ont reçu une note de C ou moins et 12 d'entre eux ont reçu des mauvaises notes. Le bonnet d'âne est à mettre à l'actif des fabricants d'imprimante: tous sauf un ont reçu une note F. Electronics Take-Back Coalition a remis les mauvaises notes à Brother, Canon, Epson, Kodak et Lexmark, en estimant que les entreprises ont peu d'infrastructures ou n'ont pas la volonté d'éliminer les imprimantes en fin de vie. L'étude pointe du doigt certaines pratiques qui consistent à autoriser le retour par la poste des produits. Hypocrisie sur une imprimante, quand on sait que le coût du transport est à la charge du consommateur.
Certaines entreprises dans le rapport ont de bons programmes de reprise des vieux appareils, mais recyclent de manière peu responsable. En effet, plusieurs fabricants envoient le traitement de ces équipements obsolètes à l'étranger dans des pays pauvres comme le Ghana et l'Inde, et dans certaines régions de Chine. On notera que les bateaux qui amènent ces vieux équipements, repartent de ces pays vers les Etats-Unis avec des produits et des composants neufs. Le coût humain et environnemental est souligné par le rapport, notamment le retraitement de certaines substances dangereuses.
L'EPITA se penche sur les logiciels et le développement durable (MAJ)
Pour son deuxième millésime, la conférence Green IT de l'EPITA s'est focalisée sur les logiciels orientés vers le développement durable. Plusieurs tables rondes ont eu lieues sur des thèmes variés. La première a concerné les programmes capables de recenser les émissions carbone. Simple sur le papier, mais la pratique n'est pas forcément une sinécure. Quel outil choisir, doit-on passer par des prestataires extérieurs ? Quels sont les critères à prendre en compte, comment collecter l'information ? Des questions que se sont posées par exemple la communauté d'agglomération de Val et Forêt qui regroupe les villes d'Eaubonne, Ermont, Montlignon, Plessis-Bouchard et Saint-Prix. Cette dernière souhaitait disposer d'un outil pour connaître son empreinte carbone. Le syndicat intercommunal a fait confiance à la solution Verteego, mais comme le précise Laura François, chargé de mission auprès de la Communauté d'agglomération de Val et Forêt « nous avons acquis une compétence et non une solution ». Les agents ont donc été formés, mais piloteront eux-mêmes le projet. Une responsabilité qui demande un effort de communication et d'informations auprès des différents services pour saisir les données sur la plate-forme en ligne. Il reste maintenant à passer à l'étape suivant, définir un plan d'action pour diminuer ce bilan carbone.
Une valeur ajoutée pour les achats responsables
La deuxième table ronde a réuni des acteurs des logiciels d'achat et un client en la personne d'Olivier Veilhan de Bouygues Telecom qui a piloté la mise en place d'un programme pour l'évaluation des fournisseurs. L'opérateur travaille avec 5000 prestataires pour un volume d'affaires de 2 milliards d'euros par an. Il a fait confiance à Ecovadis, jeune société née en 2007, qui propose un programme Achats Responsables, qui référence plusieurs indicateurs allant du travail des enfants (qui reste l'élément discriminant absolu en matière de relation avec les fournisseurs) à l'efficacité énergétique. Comment cela marche ? Une plate-forme collaborative est mise en place où les fournisseurs répondent à des formulaires sur les différents indicateurs. Interrogé sur la fiabilité d'un tel procédé, Jean Christophe Binetti, gérant de l'activité France de Convis explique qu'il est nécessaire d'envoyer des experts contrôler in situ la véracité des informations. Alain Veilhan rappelle que « les prestataires ont tout intérêt à jouer le jeu pour deux raisons, cela les fait progresser et nous avons étendu ce système à l'ensemble du groupe Bouygues et autres opérateurs via notre fédération ». Ces logiciels permettent aussi pour les fournisseurs de connaître leur position par rapports à leurs concurrents et de l'améliorer en passant à des certifications de type ISO 14 000 ou la dernière en date ISO 26 000 qui prend en compte des éléments environnementaux, éthiques et sociaux.
Un pilotage RSE en devenir
La troisième et dernière table ronde prenait un peu de hauteur pour se concentrer sur les logiciels pour suivre et piloter la stratégie de développement durable de l'entreprise. Isabelle Carcassonne, Business Analytics - sustainable Performance chez IBM définit d'emblée le champs du sujet « il ne s'agit pas de faire du reporting de tels ou tels indicateurs, mais bien d'un projet RSE (responsabilité sociale d'entreprise) qui comprend des éléments de gouvernance, d'éthique, du social (le travail des enfants, mais aussi de la qualité de la formation des salariés, l'effectivité de l'égalité Hommes Femmes dans l'entreprise) et économique ». Hélène Joubert, responsable développement durable chez SAP confirme « la multiplicité des contraintes réglementaires entraîne la mise en place d'un véritable projet RSE et les ERP sont une solution pour piloter cette transformation ». Thomas Couturier d'IHS, société d'analyse et éditeur de solutions logicielles pour les problématiques QEHS (Qualité, Environnement, Hygiène et Sécurité) et développement durable, modère les propos des deux intervenantes en précisant que « les entreprises tentent d'abord de se mettre aux normes sur des problématiques comme l'hygiène et la sécurité pour ensuite ajouter la brique développement durable ». L'ensemble des intervenants s'accordent néanmoins à dire que cela prendra du temps et que les avancées se feront en fonction de la maturité des décideurs.
Google s'intéresse à l'éolien maritime
La firme de Mountain View a déclaré qu'elle porte sa participation à 37,5 % lors de la phase initiale de développement du projet, mais indique qu'elle n'investira pas dans la réalisation. Cette phase de développement consiste à obtenir les approbations nécessaires pour financer et commencer à construire la ligne, a déclaré Rick Needham, directeur des opérations commerciales Green pour Google.
Cette ligne de transport d'énergie est localisée à 350 miles au large des côtes du New Jersey à la Virginie, explique le responsable. Elle servira de hub capable de recueillir l'énergie issue de plusieurs parcs éoliens offshore. Sans une telle architecture, les fournisseurs d'énergie éolienne offshore auraient été obligés de construire des lignes de transmission pour chaque plateforme, écrit-il.
Un producteur en phase de valorisation
Lorsqu'il sera entièrement terminé, ce backbone pouvait transporter assez de puissance pour desservir environ 1,9 million de foyers, explique Rick Needham. Malgré le potentiel, certains parcs éoliens au large de la côte Est ont rencontré l'opposition des groupes qui estiment que ces fermes nuisent à la vie marine, aux oiseaux et gâchent la vue.
Google a déclaré que cet investissement offre un rendement financier rentable tout en étant bon pour l'environnement. Il s'inscrit dans son rôle de producteur d'énergie qui lui a été attribué par le gouvernement américain. La région Mid-Atlantic est idéale pour la création de l'énergie éolienne offshore, car de grandes villes, proches des zones côtières ont des réseaux électriques surchargés. Trans-Elect dirige le projet de backbone et Good Energies ainsi que Marubeni Corporation investit également dans la phase initiale de développement. Le New York Times rapporte que la facture totale pour ce projet de transmission atteindra 5 milliards de dollars.
Google a investi dans un autre projet d'énergie renouvelable. En mai, elle a engagé 38,8 millions de dollars dans un projet de construction de deux parcs éoliens dans le Dakota du Nord. Les toits de ses bâtiments du siège sont couverts de panneaux solaires et il offre des véhicules électriques pour les employés à utiliser pour faire des courses au cours de leur journée de travail.
(...)(30/09/2010 14:45:13)Le Gimélec et le Green Grid unis pour des datacenters énergétiquement efficients
Bien plus qu'une prise de conscience citoyenne, l'amélioration de la consommation énergétique des datacenters « c'est du business » rappelle Alain Le Calvé, délégué de la plateforme « Datacenters » au Gimélec. Ce dernier, qui regroupe 230 membres, qui fournissent des solutions électriques et d'automatismes sur les marchés de l'énergie, du bâtiment, de l'industrie et des infrastructures et dispose d'une plateforme de développement dédiée aux centres de données. L'expertise, les actions de lobbying et les implications auprès des organismes de normalisation sur la partie électrotechnique ont séduit le Green Grid, consortium de 200 sociétés qui s'interrogent sur les problèmes d'efficience énergétique des datacenters. André Rouyer, vice-président du comité de liaison EMEA a donc concrétisé un accord entre les deux entités pour travailler sur les sujets communs.
Un élargissement des réflexions
Certes, les recherches porteront sur l'harmonisation et la globalisation des meilleures pratiques, les métriques et les mesures, avec notamment des discussions autour du PUE et sur le DECP (Datacenter Effectivness Productivity). Mais l'accord signé entre les deux parties comportent également des territoires de réflexions plus larges, comme la réalisation d'un livre blanc sur le développement durable. André Rouyer constate « des interrogations au niveau européen sur les questions de recyclage, de retraitement se font jour et nous devons y répondre ». La publication de cet ouvrage est attendue avant la fin de l'année. Autre orientation de travail, la manière d'influer sur la normalisation dans le domaine de l'efficience énergétique des datacenters. L'objectif est de comprendre comment aboutir à des positions communes au niveau européen. D'autres axes de recherche sont également attendus sur le Digital Agenda de la Commission européenne et les dépenses énergétiques des systèmes IT.
Photo: André Rouyer et Alain Le Calvé
Crédit Photo: D.R
(...)(22/09/2010 13:27:13)Cheops Technology se dote d'un datacenter pour l'informatique à la demande
La « petite » société bordelaise a pris de l'embonpoint ces dernières années avec le rachat de toutes les agences (sauf Paris) d'ARES. En passant de 23 millions à un peu plus de 59 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2010, le PDG, Nicolas Leroy-Fleuriot s'est logiquement interrogée sur la création de son propre datacenter. Denis Damey, directeur de la division infogérance, rappelle les différents métiers de Cheops Technology « les infrastructures (comprenant PCA et PRA, supervision, ainsi que plusieurs compétences AMOA (avec la reprise des activités d'ARES), la modernisation technologique (migration vers Unix et Windows, virtualisation du poste de travail, etc.) et enfin l'infogérance ». Pour l'ensemble de ces expertises, la société d'ingénierie d'infrastructures informatiques dispose d'un réseau de partenaires relativement restreint et de toutes les certifications (HP Gold sur la partie datacenter, Microsoft Gold sur la branche réseau, etc.)
Un datacenter millésimé APC
Il y a donc deux ans, le dirigeant de Cheops Technology a choisi de tenter l'aventure en créant son propre datacenter. Son implantation a été choisie en même temps que le nouveau siège social de la société, sur la commune de Canéjan, dans la banlieue bordelaise. Denis Damey explique que pendant cette période « nous avons appris beaucoup de chose sur le sujet des datacenters, y compris sur l'aspect efficience énergétique ». Car cet aspect-là est important pour Nicolas Leroy-Fleuriot. Le datacenter comprend donc 3 salles blanches, consommant jusqu'à 20 KvA par rack. En ce qui concerne la fourniture d'électricité, Cheops Technology a misé sur son propre transformateur de 15 000 volts alimenté par deux liaisons électriques distinctes. Un groupe électrogène a été implanté d'une capacité de 6000 l de fuel et d'une puissance de 650 KvA (soit une autonomie de 48h). En matière de PUE (Power Usage Effectivness), Denis Damey admet « aujourd'hui, nous sommes à 2,3, mais les salles ne sont pas remplies et notre ambition est d'atteindre 1,6 ou 1,7 avec une consommation de 7 à 8 KvA par rack». Pour cela, la société d'Aquitaine a misé sur APC avec son offre InfraStruXure, ainsi que sur les logiciels pour optimiser la consommation énergétique. Sur l'aspect sécurité, le datacenter est relié en fibre optique redondé (pour éviter les coups de pelleteuse) avec un datacenter appartenant à SFR, pour assurer les réplications synchrones. A l'intérieur, l'accès aux salles se fait par reconnaissance « veineuse » (à partir de la pression sanguine) et une équipe est en charge de la maintenance 7j/7. L'investissement final pour la réalisation de ce projet de datacenter de classe Tier 3 est de 3,5 millions d'euros.
Une offre de cloud computing
Après la mise en place d'un tel projet, le développement d'offres informatiques à la demande semblait naturel. Baptisé icod (Infrastructure Cheops On Demand), cette offre se décline en production (puissance de calcul, stockage, etc.), PRA, PC (pour fournir des VM ou de la virtualisation des postes de travail) et enfin Back-Up (stockage à la demande). Cheops Technology a fait le choix d'HP pour les différents équipements informatiques de son datacenter. Encore récente, Thierry Loiseau, responsable des opérations est très optimiste sur l'offre icod, « nos clients sont très intéressés par ces solutions, qui leur donne une grande flexibilité et une réduction des coûts ».
Outre la montée en puissance dans le cloud, Cheops Technology souhaite étendre et se renforcer dans les datacenters. Denis Damey estime qu' « un deuxième datacenter toujours dans la région de Bordeaux à moins de 40 km aurait du sens pour améliorer la réplication asynchrone et mieux gérer les PCA et PRA. Enfin, un autre à 500 km pour pallier à des sinistres majeurs pourrait aussi voir le jour ».
Yahoo ouvre un datacenter plus green aux chutes du Niagara
Situé près des chutes du Niagaria, le datacenter de Yahoo est presque entièrement refroidi par l'air extérieur circulant à travers ses longues salles pour maintenir le matériel au frais. Cela signifie que l'installation n'a pas besoin de système de refroidissement pour alimenter des climatiseurs en eau froide, en général le poste le plus énergivore des centres traditionnels. La salle informatique sera principalement alimentée par des centrales hydroélectriques du New York Power Authority, le fournisseur d'électricité public local. Le centre sera inauguré aujourd'hui par Carol Bartz, PDG de Yahoo, en présence du gouverneur de New York, David Patterson, et du sénateur américain Charles Schumer.
Ce datacenter - le plus respectueux de l'environnement construit par Yahoo - se compose de trois salles reliées à un centre d'opérations, plus deux salles encore en cours de construction. Les bâtiments, longs et étroits, ont été orientés dans le sens du vent de manière à permettre à l'air de circuler facilement. Leur forme de poulailler géant leur a valu le nom de Yahoo Computing Coop. Leur taille témoigne aussi de l'importance qu'ont pris les centres de calculs au cours des dernières années. Souhaitant encourager de meilleures pratiques énergétiques dans les datacenters, lesquels absorbent une proportion croissante de l'énergie aux États-Unis - leur consommation représentait 1,5 % il y a quatre ans et probablement plus depuis - le département américain de l'énergie a accordé une subvention de 9,9 millions de dollars à Yahoo pour financer une partie de l'installation. "Pendant les 60 dernières années, les datacenters n'ont pas beaucoup évolué, restant relativement chers et lents à construire. La transformation de ces centres en usines à données efficaces est un changement majeur," a déclaré Scott Noteboom, vice-président de Yahoo pour les opérations et l'ingénierie des datacenters.
Un PUE de 1,08
Yahoo ouvre, également dans l'état de New York, un centre d'opérations qui devrait générer 125 emplois à temps plein. Hormis son intention de limiter l'impact sur l'environnement, les motivations de Yahoo ne sont pas toutes généreuses. En installant un centre de calcul qui n'utilise que 10 % de sa puissance pour le refroidissement - comparativement aux 50% nécessaires pour certains autres centres - Yahoo peut réduire ses factures d'électricité de façon spectaculaire. L'entreprise se met également en concurrence avec Google et Microsoft qui ont fait de gros efforts pour mettre sur pied des centres plus efficaces. Yahoo a déclaré que son datacenter affichait un PUE (Power Usage Effectiveness) de 1,08, soit mieux que la moyenne nationale qui se situe aux environs de 1,9 PUE. Cet indicateur montre comment est répartie l'énergie totale consommée par un datacenter, celle directement dévolue à l'équipement informatique, et celle destinée à d'autres usages et en particulier au refroidissement. Un PUE de 2,0 signifie que la moitié de l'énergie alimente les installations informatiques, quand un PUE de 1,0 signifierait que c'est la totalité qui leur revient. L'architecture du centre de Yahoo ressemble à celle que Hewlett-Packard a commencé à produire récemment pour de gros clients. Yahoo a d'ailleurs fait une demande de brevet pour la conception, notamment pour la distribution de l'édifice et la façon dont l'air est réparti dans les salles. "La chasse aux brevets est très active en matière de conception et de construction de datacenters," a confirmé Scott Noteboom.
Une architecture plus rapide à construire
Des installations comme celles de HP et de Yahoo sont plus rapides à construire que les centres de calcul traditionnels : les éléments, fabriqués en usine, sont ensuite assemblés sur place. Yahoo prévoit d'ajouter à Lockport deux salles supplémentaires dans les six prochains mois. En temps normal, dans un centre traditionnel, il aurait fallu 12 à 18 mois pour réaliser cette extension," a déclaré Scott Noteboom. À terme, la superficie totale de l'édifice atteindra 36 000 mètres carrés, soit un espace pouvant accueillir 50 000 serveurs. "Le site pourrait éventuellement alimenter 100 000 serveurs avec des salles supplémentaires," a encore ajouté Scott Noteboom. Le centre gérera notamment les services Mail, Messenger et Flickr de Yahoo.
"Ce type de datacenter coûte moins cher à construire qu'un centre traditionnel," a déclaré Christina Page, directrice en stratégie énergétique chez Yahoo. "On pense en général que les installations vertes sont plus chères à construire, mais ce n'est toujours vrais," a-t-elle ajouté. Les serveurs situés à l'intérieur sont des produits "off the shelf" logés dans des racks standards, avec en plus l'expérience propre que Yahoo apporte en matière de conception de serveurs. Quand il fait est trop chaud pour que le refroidissement se fasse par l'air extérieur, le centre utilise un système de refroidissement par évaporation. "Nous pouvons utiliser l'air frais extérieur la grande majorité de l'année," a précisé Scott Noteboom. Yahoo n'a pas indiqué combien elle payait son énergie hydroélectrique, mais Christina Page a fait remarquer que les énergies renouvelables ne revenaient pas toujours plus chères que celles des centrales au charbon. La conception permet un contrôle étroit de la température et de la circulation de l'air à l'intérieur des installations, de la même manière qu'on le fait pour un datacenter en conteneur, mais à plus grande échelle. "Pour moi, le Yahoo Computing Coop est juste un container de plus grande taille," a déclaré Scott Noteboom.
Crédits photos : IDG NS
T-Systems inaugure son Innovation Center à Munich
L'Innovation Center inauguré à Munich le 13 septembre dernier par T-Systems était l'occasion pour l'entreprise de présenter certains des projets déjà entamé au sein de ce centre de R&D, en partenariat avec l'Université Ludwig Maximilian de Munich. Mais avant de faire la démonstration de ces prototypes, la filiale de Deutsch Telekom a tenu à insister sur le rôle exact de ce centre de recherche. Le but est en effet de faire intervenir les sociétés clientes dès le début, et de les rapprocher au plus près du processus de conception des prototypes afin qu'ils puissent voir chaque étape, et que ces technologies soient plus rapidement viables que dans leur cycle de développement classique. C'est, en somme, un lieu de test impliquant le client, les partenaires du centre, les étudiants et T-Systems où chacune des parties peut proposer ses idées et les expérimenter dans un environnement directement observable.
Un datacenter à consommation optimisée
Parmi les projets présentés, on trouve le Datacenter 2020, installé deux ans auparavant en partenariat avec Intel, et qui, durant cette période, a été l'objet de très nombreux ajustements en vue d'améliorer son PUE, ou efficacité énergétique. Via un plafond modulant l'espace occupé par le datacenter, et d'autres paramètres comme les serveurs en eux-même et la circulation des airs chauds et froids, les chercheurs envisagent d'arriver prochainement à un PUE de 1,4, soit 30% de moins que les datacenters classiques. Pour ce faire, ils préconisent d'utiliser moins de ressources matérielles de sauvegarde, et de faire plus confiance à l'infrastructure. C'est par ailleurs parce que ce projet était présent sur les lieux qu'il a été décidé de choisir Munich pour construire l'Innovation Center autour de celui-ci, pour le combiner aux futurs programmes mis en place. T-Systems avait aussi déjà investi 2,5 millions d'euros dans ce datacenter, argument qui a peut-être joué.
Une pile à combustible géante
Mais l'élément le plus intéressant provient certainement de l'alimentation de ce centre de calcul. Outre la connexion classique au réseau électrique national, une pile à combustible de grande envergure et placée en appoint à la structure de l'entreprise fournit à la fois l'énergie dont a besoin le datacenter via des réactions chimiques, mais transforme aussi la chaleur dégagée en eau froide via un réfrigérateur d'absorption pour le refroidissement du 2020. Potentiellement, même si ce n'était pas le cas durant la visite, la chaleur dégagée peut être partiellement redirigée avant sa transformation en eau et servir à chauffer les bureaux de l'entreprise dans laquelle la pile à combustible a été installée. Pour l'heure, il a un facteur d'efficacité de 47%, et produit 250 kW d'énergie électrique (pour 238 kW utiles), et 180 kW d'énergie thermique. Le seul problème, de l'aveu même des chercheurs, c'est qu'en cas de panne, il faut au minimum trois jours pour tout remettre en place. Mais ce système de production autonome d'énergie déjà utilisé dans l'industrie aérospatiale a une durée de vie allant de 15 à 20 ans, durée après laquelle il faut remplacer la matrice d'électrolyte située entre l'anode et la cathode. A noter que l'usagée sera recyclée pour rester dans l'optique « green », précise le Dr Rainer Weidmann, responsable du développement de la pile. Durant ses six mois de mise en service néanmoins, aucune panne n'a encore été détectée, la stabilité étant relativement acquise étant donné que le système se base sur une réaction chimique.
Des voitures connectées
Outre ces solutions vertes, l'Innovation Center se diversifie dans la nature des projets entamés. L'un de ceux qui ont été présentés concernait les voitures connectés. A travers une simulation des systèmes GPS opérée par l'application Ubisense et des voitures téléguidées par un iPad et surmontées d'un smartphone, il a été fait la démonstration d'un système anti-collision capable de détecter la proximité d'autres voitures, mais aussi la signalisation. Par cette détection, les petites voitures étaient en mesure de s'arrêter de leur propre chef, connectées au système les informant du danger imminent. Dans un entretien, Horst Leonberger, responsable de ce projet chez Deutsch Telekom, précise vouloir aller plus loin, et outre les systèmes d'avertissements et de sécurité routière, il veut aussi connecter la voiture à Internet pour accéder à tout même sur la route. Il affirme par ailleurs être en partenariat avec BMW sur ce projet, et être en discussion avec Volvo, Peugeot et Renault.
Mobilité et interconnexion
Enfin, à travers d'ateliers, ont aussi été présentées des solutions de mobilité et d'interconnexion. Au niveau de la mobilité, un projet d'application SAP CRM pour smartphones (Blackberry, iPhone et Windows Mobile pour le moment, mais prévue pour Android) rend possible l'accès à certaines fonctionnalités de la solution classique. Développé avec Sybase, ce projet peut synchroniser les informations avec les serveurs de l'entreprise et a pour but de faire entrer l'entreprise de plus en plus dans la mobilité. En terme d'interconnexion, le projet Unified Communication & Collaboration (UCC) met en place un datacenter capable de traduire les principaux langages des réseaux locaux d'une entreprise filialisée, même si chacune des sections utilise un réseau local différent, que l'une soit équipée de Cisco ou l'autre d'Alcatel par exemple. Via une interface logicielle quelque peu similaire à Windows Live Messenger de ce datacenter de traduction, elles pourront communiquer de personne à personne. A noter la compatibilité avec les terminaux mobiles pour les employés en déplacement. Enfin, dans un autre registre, le projet de compteurs intelligents testés à Friedrichshafen (« T-City », ville d'implémentation des projets de T-Systems pour une ville connectée) veut mettre en réseau, à l'instar de l'initiative française, la consommation électrique, mais ici, inclure aussi celle de l'eau et du gaz pour relier les distributeurs aux clients en temps réel.
Illustration : Reinhard Clemens, PDG de T-Systems
Crédit Photo : D.R.
Repenser les technologies d'aujourd'hui pour préserver la planète
Les candidats, amateurs ou professionnels, peuvent soumettre leurs idées sous forme de texte, de vidéo ou de photo jusqu'en janvier 2011, sur le site Openplanetideas.com. Les membres de la communauté Internet peuvent également commenter et même participer à améliorer les idées des autres. Via le portail, les internautes accèdent rapidement aux derniers défis environnementaux, sources d'inspiration pour les contributeurs, qu'il faudra relever pour préserver la planète. Le WWF s'est chargé de récolter les chiffres et données les plus récents sur les différents phénomènes, du changement climatique à la déforestation, par exemple.
Les concepts jugés les plus viables par la communauté et par un panel d'experts de Sony et du WWF seront sélectionnés, notamment sur la base de leur faisabilité technique et environnementale. Le projet sélectionné au final sera par la suite développé.
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