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Open Source
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(10/12/2010 16:02:34)
Apache claque la porte de Java Community Process
En guise de protestation contre la mainmise d'Oracle sur Java, la fondation Apache a annoncé sa démission de son poste au sein du comité exécutif de Java SE/EE. « Les intérêts commerciaux d'une seule entité, Oracle, continueront de nuire sérieusement à une gouvernance transparente de l'écosystème» peut-on lire sur un blog de la Fondation. Le blog accuse aussi la JCP (Java Community Process) de ne pas être « un processus de spécifications ouvertes - ces dernières sont propriétaires et ne sont concédées que sous licence spécifique »
Une incompatibilité philosophique
Plus tôt cette semaine, le Comité exécutif de Java avait approuvé les spécifications de Java SE (Standard Edition) 7 et 8. L'ASF avait déclaré qu'il démissionnerait de l'organisation si Oracle persistait à ne pas lever les restrictions placées sur la technologie Java Compatibility Kit (TCK) au sein de Java 7. Ce kit est utilisé par l'ASF utilise pour tester la conformité de son propre run time Java Harmony concurrent Open Source du Java classique. Ces restrictions concernent principalement les runtimes à destination des plateformes mobiles.
La fondation Apache sponsorise plus de 100 projets Open Source qui utilisent ou supportent des éléments de Java, comme Tomcat, Ant, Geronimo et Velocity. L'organisation n'a pas précisé si elle envisage de poursuivre des travaux sur Harmony.
De son côté, Oracle regrette cette décision et appelle la Fondation à revoir sa position de quitter le comité éxécutif.
SalesForce.com rachète Heroku et sa plate-forme PaaS Ruby
L'annonce par Salesforce.com du rachat d'Heroku, qui propose une plateforme PaaS (Platform as as service) pour la conception d'applications en Ruby, vient confirmer que le spécialiste du CRM veut se positionner comme guichet unique pour le développement dans le cloud. La gamme de services d'Heroku va passer sous la marque Salesforce.com. La plateforme sert de socle à plus de 100 000 applications écrites dans le langage Ruby, très répandu. « C'est un positionnement vers les développeurs d'applications de prochaine génération, en particulier de logiciels pour réseaux sociaux et appareils mobiles », a déclaré Ray Wang, directeur général et analyste de Constellation Research.
La technologie Heroku va compléter la plate-forme Force.com de Salesforce.com (surtout utilisée par les éditeurs de logiciels indépendants et les entreprises pour développer des applications métiers transactionnelles), ainsi que le partenariat récemment entre VMForce et VMware pour le développement Java en entreprise. Salesforce.com, qui dispose également de technologies pour développer des sites web et des applications départementales, a annoncé ce mardi la création d'un nouveau service Database.com. Une fois l'opération de rachat terminée (la finalisation est prévue pour l'an prochain), Heroku sera le tout dernier membre à intégrer le pool des technologies de développement baptisé Force.com 2.
Des tarifs basés sur le temps d'utilisation du service
Heroku déploie des applications Ruby à l'intérieur de conteneurs appelés « dynos » dont chacun fonctionne de façon indépendante sur une grille (Dynogrid). Les Dynos savent encapsuler la logique d'application, le framework de développement, le middleware, le serveur d'application, la machine virtuelle et d'autres couches. Le nombre de dynos exécutés pour une application donnée, a un impact direct sur la performance globale de l'application, indique le site web de Heroku qui détaille le mode de fonctionnement.
Comme d'autres offres PaaS, Heroku applique également des tarifs rapportés au temps d'utilisation. « Certains développeurs se plaignent que le service coûte cher, mais vous en avez pour votre argent », estime Michael Coté, analyste chez Redmonk. « Il existe des offres moins chères, mais dans ce cas, vous avez juste une infrastructure cloud seule, qui n'inclut aucun service réel, ni middleware. »
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L'annonce de l'achat de Heroku par Salesforce.com donne un sens au lancement de Database.com laquelle permet aux clients d'utiliser son infrastructure de base de données sous-jacente. Il ne fait pas de doute que Salesforce.com va faire la promotion de Database.com auprès des clients d'Heroku afin de les inciter à l'utiliser comme vitrine pour leurs applications. Mais Heroku offre déjà sur sa plate-forme un service de base de données basé sur PostgreSQL. « C'est vraiment important, pour nous et pour Salesforce.com, qu'il n'y ait pas de changement en ce qui concerne notre base installée », a déclaré James Lindenbaum, le co-fondateur de Heroku dans une interview téléphonique à notre confrère D'IDG NS, Chris Kanaracus. « Nous voulons absolument continuer à la supporter, avec l'objectif de proposer davantage de choix au fil du temps. Cette base sera un des choix possibles. » Heroku ne prévoit pas non plus de quitter son hébergement actuel chez Amazon Web Services. « Nous tenons absolument à rester là où nous sommes. Nous allons probablement étendre nos hébergements à d'autres datacenters et à d'autres fournisseurs, mais les décisions serons prises en fonction des choix d'utilisation du client », a déclaré James Lindenbaum.
Des points communs entre Salesforce.com et Heroku
Parker Harris, co-fondateur et vice-président exécutif de la technologie chez Salesforce.com, a confirmé que l'accord prévoyait que le transfert se ferait sans interruption de service pour les clients actuels de la plateforme PaaS rachetée. « Notre objectif est de reprendre sa stratégie et sa mission, de l'enrichir et d'accélérer son succès. Heroku continuera à être Heroku. Et davantage encore », a t-il écrit dans billet de blog.
« Il y a des parallèles évidents entre les entreprises », a ajouté le responsable de Salesforce.com. D'abord, le support de l'architecture multi-tenant et la même vision sur ce que doit devenir le cloud computing. Ensuite, l'engagement « quasi religieux » d'Heroku pour construire un service intelligent, qui fonctionne bien. Enfin et surtout, le dévouement d'Heroku pour ses développeurs - les clients de son service - m'a beaucoup impressionné.
Heroku : des applications plus techniques que celle de Salesforce
L'analyste Michael Coté voit tout de même quelques différences culturelles entre les deux sociétés, « mais cela ne l'emporte pas sur les aspects positifs potentiels », estime-t-il. « La base d'applications de Heroku est de toute évidence un peu plus technique que celle de Salesforce, plus professionnelle. Mais Salesforce veut clairement entrer dans le développement d'applications plus générales, et Heroku cadre bien avec cet objectif », a t-il ajouté. « Heroku a récemment réalisé un tout nouveau système de gestion du cycle de vie des applications (ALM) pour les logiciels Ruby exécutés dans le cloud. S'ils parviennent à l'étendre pour le faire fonctionner avec les API (interfaces de programmation) de Salesforce, les bases de données, et la plate-forme Force.com, cela profitera aux deux communautés. »
Mais Salesforce.com regarde aussi clairement au-delà du développement d'applications et cherche à accroitre son influence auprès des entreprises, souligne également Michael Coté. Il fait remarquer la récente annonce d'un service de gestion informatique RemedyForce, en partenariat avec BMC. « Salesforce essaie d'avoir une plus grande emprise sur le monde IT en balayant tout ce à quoi peut ressembler un « département IT » dans un monde Cloud/SaaS, » juge l'analyste de Redmonk. (...)
BI en Open Source : Pentaho ouvre un bureau en France
Editeur d'une suite décisionnelle en Open Source, l'Américain Pentaho étend sa présence européenne en s'implantant en France. C'est Michel Fritz, un ancien collaborateur de Talend (spécialiste de l'intégration de données) qui se voit confier la responsabilité de ce bureau français, installé à Nanterre. Pour l'instant constitué de deux personnes (l'une chargée des aspects techniques, l'autre du commercial), le bureau devrait s'étoffer l'année prochaine.
Pentaho, qui a acquis une certaine notoriété dans le monde de la Business Intelligence (BI), dispose déjà de six bureaux en Europe, en Angleterre, Allemagne, Belgique, Espagne, Suède et Irlande. La société a été créée en 2004 par Richard Daley et trois autres spécialistes de la BI qui avaient précédemment fondé deux sociétés dans ce domaine, AppSource Corporation, revendue à Arbor Software (repris par Hyperion, puis par Oracle), et Keyola, racheté par Lawson Software. « Ayant décidé de faire une suite BI en Open Source, ils ont recruté les plus grands projets dans différentes catégories pour les mettre sur une même plateforme », explique Vinay Joosery (photo ci-dessus), vice-président pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Après s'être concentré sur la création du produit, ils ont investi dans sa commercialisation, il y a environ deux ans. En 2010, leur expansion européenne s'est accentuée. « Nous comptons actuellement 60 partenaires en Europe dont la moitié ont été recrutés cette année », confirme le vice-président.
Une suite intégrée incluant du datamining
L'offre principale de Pentaho repose sur sa suite qui rassemble des outils d'intégration de données (ETL), d'analyse, de reporting, de tableaux de bord et de datamining. C'est le produit le plus vendu par l'éditeur. Toutefois, il est possible de retenir simplement l'ETL ou la partie Reporting, explique Michel Fritz. « Dans la pratique, notre valeur ajoutée, c'est d'avoir une suite complète dont les différents éléments travaillent ensemble, explique le responsable du bureau français. Les développements se font de façon beaucoup plus rapide car les modifications se répercutent vite. » Il met aussi en avant la solution de datamining (qui s'est fait connaître sous le nom de Weka avant d'être intégrée par Pentaho), l'un des points distinctifs de l'offre par rapport à celles de certains concurrents.
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En France, une partie de la mission de Michel Fritz consistera à recruter de nouveaux partenaires. L'éditeur en compte déjà trois sur l'Hexagone, Smile, Linalis et Valuetis, qui couvrent la majorité des clients. « Nous cherchons à travailler avec des partenaires qui apporteront une valeur ajoutée par rapport à ce que représente Pentaho. Des sociétés ayant une expérience dans l'intégration Open Source, spécialistes de la BI et qui pourront apporter un spectre de spécialisation métier autour de Pentaho. »
L'éditeur dénombre 12 000 clients payants au niveau mondial dont environ 400 en Europe, indique Vinay Joosery. « Toutes les 30 secondes, nous enregistrons un téléchargement pour la suite BI », précise-t-il. L'adoption de l'offre Open Source se poursuit. « Il y a chaque jour 3 à 4 nouveaux clients qui souscrivent à une offre Pentaho dans le monde », ajoute Michel Fritz (photo ci-dessous).
(...)
Microsoft investit discrètement dans TurboHercules
Poursuivant sa croisade discrète pour une plus grande ouverture du mainframe ou tout du moins réduire la mainmise de ce marché par IBM, Microsoft a investi dans la société TurboHercules, qui propose des émulateurs d'OS pour mainframes. Aucune des deux sociétés n'a divulgué le montant ou les modalités de l'investissement.
Cet effort financier s'inscrit dans la démarche de la firme de Redmond d'investir dans les entreprises et les organisations qui contestent le bastion d'IBM dans les mainframes. En mars dernier, TurboHercules avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne contestant le couplage OS et mainframe d'IBM, fermant le marché à d'autres fournisseurs. Une autre entreprise qui a reçu elle aussi un financement de Microsoft, T3, avait également déposé une plainte similaire. La firme de Redmond est membre de la Computer and Communications Industry Association qui, l'année dernière, a oeuvré pour que le ministère américain de la justice ouvre une enquête antitrust sur la position dominante d'IBM sur les mainframes.
TurboHercules gère le code d'un émulateur Open Source, appelé Hercules, qui permet à l'OS mainframe IBM de s'exécuter sur des serveurs x86. Hercules fonctionne sur Windows et Linux. Cette solution pourrait se substituer, en théorie, à l'OS mainframe avec des logiciels associés sur des serveurs x86, mais le marketing de TurboHercules réserve son produit « pour des opérations auxiliaires ou complémentaires comme l'archivage, la reprise après sinistre, les tests et le développement » explique Bill Miller, PDG de TurboHercules lors d'un entretien avec notre confrère d'IDG NS. Il ajoute que Hercules « viendra compléter le mainframe, mais ne le remplacera pas ».
Un investissement comme un autre
TurboHercules prévoit d'utiliser l'investissement de Microsoft pour augmenter ses efforts de vente et de développer des logiciels sur la base de Hercules facilitant les opérations de PRA. Le dirigeant s'attend à ce que cet investissement soit le premier d'une série. Il a par contre refusé de commenter la plainte de sa société auprès de la Commission européenne. IBM a, de son côté, refusé de commenter l'investissement.
Microsoft a également décliné tout commentaire sur l'investissement en dehors d'une déclaration écrite: « Microsoft partage les convictions de TurboHercules, qu'il faut une plus grande ouverture et de choix pour les clients sur le marché du mainframe. Les clients nous disent qu'ils veulent une plus grande interopérabilité entre les plates-formes mainframes et d'autres, y compris les systèmes qui exécutent Windows Server. Pour cette raison, nous continuons à investir dans des entreprises comme TurboHercules capable de développer des solutions pour nos clients communs. » Microsoft avait publié une déclaration identique, pour décrire son investissement dans T3, tout en niant toute implication dans la plainte de T3 contre IBM.
Les acteurs du mobile s'intéressent activement à Linux
« Cet apport dans le développement de Linux par les acteurs de la téléphonie mobile reflète l'importance croissante de cet OS dans ces marchés », souligne la Fondation Linux dans son rapport annuel sur le « développement du noyau Linux ».
Des entreprises telles que Nokia, AMD, Texas Instruments et Samsung ont toutes été des contributeurs importants pour améliorer le code du projet. Depuis la version 2.6.30 du noyau, sorti en juin 2009, Nokia a présenté 1 173 correctifs, soit environ 2,3 % de toutes les modifications apportées au noyau. AMD en a présenté 860, environ 1,7 % de l'ensemble et Texas Instruments en a présenté 775, soit environ 1,5 % du total. Bien que le nombre de modifications reste faible, il est en forte augmentation et reflète une évolution dans la base d'utilisateurs du Kernel Linux, affirme le rapport.
Linux est à la base du système d'exploitation Android de Google, utilisé dans plusieurs terminaux mobiles. Il est supporté aussi par MeeGo, un projet lancé par Intel et Nokia pour construire un système d'exploitation pour les appareils de faible puissance et portable. Des entreprises comme Sony, Nokia et Samsung utilisent de plus en plus Linux pour les appareils électroniques grand public, comme les caméras vidéo et les téléviseurs.
Les développeurs gardent la main
Supervisé par le créateur Linus Torvalds, le noyau Linux est ce que la Fondation Linux appelle l'un des « plus grand projet coopératif jamais entrepris dans le logiciel. » Depuis 2005, plus de 6 117 développeurs et plus de 600 entreprises différentes ont contribué à cette aventure Open Source. La Linux Foundation, organisme à but non lucratif, a été fondée en 2007, favorise le développement et la gestion des logiciels.
En ce qui concerne le mécénat d'entreprise, Red Hat dirige actuellement le peloton en termes de contributions. Depuis la version 2.6.30, il a contribué à hauteur de 6 219 modifications, soit environ 12 % du total. Vient en deuxième place, Intel avec une contribution estimée à 4 037 modifications, soit environ 7,8 % de l'ensemble. D'autres contributeurs sont également importants comme Novell (2 625 modifications), IBM (2 491) et Oracle (995). Les développeurs indépendants détiennent la palme des apports à Linux, avec 35 663 contributions, soit environ 18,9 % de l'ensemble.
Près de 13,5 millions de lignes de code
Le développement du noyau a ralenti quelque peu depuis la version 2.6.30. Cette dernière comprenait 11 989 correctifs, alors que la dernière version, 2.6.35 en comptabilisait que 9 801. Le rapport attribue ce ralentissement à la réalisation d'un certain nombre de grands projets, tels que l'incorporation du système de fichiers ext4.
La taille du noyau continue néanmoins de croître. La dernière version comprenait 13 468 253 lignes de code, plus de deux fois la taille du 2.6.11, sorti en mars 2005, qui avait 6 624 076 lignes de code. Alors que plus de 6.117 développeurs ont contribué à Linux depuis la version 2.6.11, leurs contributions ne sont pas égales. Depuis 2.6.12, le programmeur David S. Miller Red Hat est celui qui a contribué le plus avec 2 533 évolutions, ou 1,3 % de toutes les modifications apportées au noyau. Fait intéressant, Linus Torvalds, qui a proposé 886 changements dans le même laps de temps, n'est même pas dans le top 30 des contributeurs.
Red Hat acquiert Makara, spécialiste du PaaS
L'éditeur Open Source prévoit d'utiliser les technologies de Makara, dans le portefolio de sa Cloud Foundation. « Cette dernière donne aux clients et aux développeurs un accès plus facile au monde du cloud. Avec l'ajout du savoir-faire de Makara, nous cherchons à simplifier davantage le déploiement d'applications et de gestion », a déclaré Paul Cormier, responsable produits et technologies chez Red Hat.
Plus précisément, les logiciels de Makara pourront être utilisés dans le cadre de la Platform-as-a-Service (PaaS) de Red Hat. Lorsqu'ils seront combinés avec JBoss Enterprise Middleware, la plate-forme disposera de fonctionnalités supplémentaires de surveillance, de restauration et des outils d'évolutivité.
En mode PaaS
« Le PaaS devient un autre marché pour les éditeurs de logiciels qui cherchent à fournir des solutions d'entreprise convaincantes dans le cloud », a déclaré Rachel Chalmers, directrice de recherche au sein de 451 Group. « En rachetant les technologies développées par Makara dans le cloud, Red Hat est maintenant en mesure de répondre à ce marché en créant des solutions pour les entreprises à la recherche de déploiement, de gestion et des capacités d'auto-évolutivité au sein de la plate-forme initiale », dit-elle.
Nommé d'après une créature aquatique de la mythologie indoue, Makara est basé à Redwood City, en Californie. La société a reçu le soutien financier de Shasta Ventures, Sierra Ventures, Marc Andreessen et Ben Horowitz.
Google Wave postule pour devenir un projet Apache
C'est en 2009 que Google a introduit Wave, avant d'abandonner le projet un an plus tard seulement, pour cause de maigre succès auprès des utilisateurs. Une « wave » est service de communication numérique à distance qui utilise différentes formes pour propager l'information, telles que l'email, le chat ou encore le partage de documents. Parce que de nombreux composants de Wave sont open source, ou dépendent de composants Open Source, plusieurs développeurs de Google Wave ont pu, en collaboration avec des développeurs externes, poursuivre leurs travaux sur la technologie. Ceux-ci ont même mis au point un pack appelé Wave In A Box (WAIB), en fait un logiciel serveur qui héberge et stocke les waves. « La version initiale n'a pas été suffisamment bien accueillie pour pouvoir continuer à exister en tant que produit autonome de Google. Néanmoins, les développeurs ont travaillé sur d'autres projets connexes, et plusieurs start-ups continuent à soutenir cette technologie,» indique le document de candidature pour l'incubateur. Par exemple, Novell a intégré le logiciel Wave dans sa plate-forme de collaboration Vibe, SAP l'utilise partiellement dans son logiciel StreamWork, et l'US Navy étudie les moyens d'utiliser cette technologie dans les communications à bord de ses navires.
Une seconde vie pour Wave
Wave s'ajoute aux 112 projets à l'étude au sein de l'incubateur Apache. Pour être accepté comme Podling, celui-ci doit trouver un parrain à l'intérieur d'Apache, et démontrer qu'il est soutenu par une communauté active d'utilisateurs et de développeurs. Il doit aussi être soumis à un vote formel à l'inscription. Dan Peterson, l'un des développeurs à l'origine du projet, pense que le vote concernant Apache WAIB pourrait intervenir dès la semaine prochaine.
La fondation à but non lucratif offre déjà un soutien organisationnel, juridique et financier à plus de 100 projets Open Source, dont le serveur web Apache, la plate-forme Hadoop - un framework Java libre destiné aux applications distribuées et à la gestion intensive de données, le serveur d'application Tomcat qui gère les servlets et les JSP, et le logiciel SpamAssassin qui filtre le trafic des emails pour supprimer les messages « pourris ».
(...)(23/11/2010 12:12:39)Microsoft rachète 882 brevets Novell pour 450 millions de dollars
L'accord s'inscrit dans le cadre de l'acquisition de Novell par Attachmate, annoncée hier lundi, et qui devrait être finalisée au premier trimestre de l'année prochaine. Dans le communiqué officiel, Novell a simplement déclaré que CPTN allait acquérir « la propriété de certains actifs intellectuels. » Dans un formulaire 8-K déposé auprès de la SEC, Novell indique que suite à un accord pour achat de brevets, « Novell vendra à CPTN les droits, titres et intérêts de 882 brevets ... pour un montant de 450 millions de dollars en cash ».
Un rapide coup d'oeil à la base de données de l'Office américain des brevets informe que 461 brevets étaient sous le nom de Novell. Microsoft a refusé de commenter cet accord au-delà de l'envoi d'une déclaration de l'avocat de l'entreprise. «Nous sommes heureux de participer à l'acquisition de certains actifs intellectuels de Novell. Microsoft se réjouit de poursuivre dans le futur sa collaboration avec Novell, afin d'apporter des solutions informatiques mixtes pour clients » a déclaré Horacio Gutierrez, juriste et vice-président de Microsoft.
Il reste toutefois très difficile de savoir quelles autres entreprises sont impliquées dans le programme CPTN Holdings. Une société à responsabilité limitée de ce nom a été formée dans le Delaware le 4 novembre dernier, après une recherche dans les archives de cet État. Une requête similaire sur le site de l'État d'origine de Microsoft - Washington - n'a relevé aucun résultat. L'intérêt de Microsoft pour ces brevets n'est pas très clair. En 2004, Novell a entamé une procédure antitrust contre l'éditeur de Redmond, alléguant que Microsoft avait essayé d'écraser la concurrence sur le marché des applications bureautiques. À l'époque, WordPerfect était encore la propriété de Novell avant d'arriver chez Corel. Les brevets acquis par CPTN suite à l'achat de Novell par Attachmate n'auront sans doute que peu d'influence sur le procès antitrust, note Charles King, analyste chez Pund-IT.
Un autre domaine d'intérêt possible pour Microsoft serait la propriété intellectuelle que Novell possède dans Unix. En mars dernier, un tribunal de l'Utah a confirmé que Novell possédait bien des droits d'auteur sur Unix, mettant fin à une bataille de sept ans entre OCS et Novell sur ces droits de propriété. Microsoft a également affirmé dans le passé qu'il possède certains droits de propriété intellectuelle dans le noyau Linux, inspiré du noyau Unix. En 2006, Novell avait conclu une entente de cinq ans avec Microsoft dans lequel l'éditeur de Redmond acceptait de ne pas revendiquer de droits de brevet pour toute technologie que pourrait posséder Novell dans sa distribution Suse Linux. L'accord « a été mal interprété dans la communauté Open Source, car Microsoft a été assez peu transparent sur les points de litiges », souligne Charles King. Les deux sociétés avaient également convenu de développer des technologies qui pourraient aider les systèmes Unix et Windows à mieux travailler ensemble. Précisons enfin qu'Attachmate a déclaré que, pour assurer son avenir, Suse Linux sera considéré comme une entreprise autonome distincte. Le PDG d'Attachmate a par ailleurs précisé qu'il ne prévoyait aucun changement dans les relations entre l'activité Suse et le projet opernSuse.
(...)(19/11/2010 11:11:28)
L'APRIL part en chasse des appels d'offres publics illégaux
Les règles de bon sens de n'importe quel secteur d'activité ne s'appliquent pas forcément en informatique. Même si elles le devraient. C'est ainsi que de nombreux appels d'offres opérés par des acteurs publics pour des achats informatiques, administrations ou collectivités, sont illégaux. Et personne ne s'en émouvait outre mesure jusqu'à présent.
L'APRIL (Association pour la Recherche en Informatique Libre) vient de s'en apercevoir et se décide à promouvoir de bonnes pratiques auprès des acheteurs publics. Il est vrai que le logiciel libre est la première victime des illégalités en question.
De nombreux appels d'offres illégaux
Sont en cause, bien entendu, les « appels d'offres » pour acheter des licences de tel logiciel, l'annonce publiée au BOAMP précisant le nom du produit et son éditeur, lorsqu'une telle annonce est obligatoire.
Imagine-t-on un « appel d'offres » pour acheter des voitures précisant que l'acheteur ne veut que des Peugeot 607 ? La seule concurrence aurait alors lieu entre des concessionnaires. Renault ne pourrait pas proposer ses produits. Une telle procédure serait évidemment annulée et l'acheteur responsable risquerait gros, au moins pour sa carrière.
Or, en informatique, il n'est pas rare de voir des appels d'offres pour acheter des licences de Microsoft Office (cas le plus fréquent) ou d'autres logiciels (bases de données Oracle, etc.) voire pour acquérir des PC pré-équipés de Microsoft Windows et de puces Intel. Dès lors, on ne peut plus parler de mise en concurrence. Les éditeurs (ou constructeurs) non-mentionnés ne peuvent en effet pas proposer leurs offres. Or, pour la bureautique, notamment, l'offre disponible est pléthorique : Wordperfect, de Corel, ou bien les logiciels libres, y compris OpenOffice appartenant aujourd'hui à Oracle ou Symphony d'IBM. Et ne parlons pas des moyens alternatifs aux logiciels lourds, comme le mode SaaS (GoogleApps de Google), pour couvrir les mêmes besoins.
Les logiciels libres premières victimes
Comme les logiciels libres sont les premières victimes de la discrimination opérée par les appels d'offres illégaux, l'APRIL vient d'annoncer son intention de lancer une campagne d'information auprès des acheteurs publics. Cette association s'associe pour l'occasion au Conseil National du Logiciel Libre qui regroupe les grandes associations régionales d'entreprises du Logiciel Libre et constitue donc une fédération de fournisseurs potentiels écartés de manière discriminatoire des appels d'offres en cause. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Des décisions de justice s'accumulent, il est vrai, pour appuyer l'initiative. Dès 2004, le fait d'imposer un type ou une marque de processeurs a été condamné au niveau européen. Mais il est rare qu'un fournisseur potentiel veuille se fâcher définitivement avec un prospect en lui faisant un procès. Au Québec, plus récemment, un tel procès a eu lieu et a abouti au succès des partisans du logiciel libre dans un contexte juridique très proche de ce que l'on connait en Europe.
En France, nous n'en sommes pas là. Pour l'instant, l'APRIL et le CNLL vont se contenter de réaliser des documents d'information et de les diffuser via Internet et au prochain Salon des Maires. Pour l'heure, donc, les acheteurs publics paresseux se refusant à rédiger de véritables cahiers des charges peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles en évitant de réaliser de vrais appels d'offres. Jusqu'au premier procès ou jusqu'à la première initiative de la Cour des Comptes, oubliée dans l'affaire, et pourtant première défense contre les manquements aux règles de la concurrence dans les marchés publics.
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