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(30/03/2011 16:42:41)
CIO.PDF 34 : le nuage privé et les grandes organisations
On n'est jamais mieux servi que par soi-même. A l'heure où le Cloud public est promu par de très nombreux fournisseurs, de grandes entreprises préfèrent bâtir leur propre Cloud privé. De par leur taille importante, ces entreprises bénéficient ainsi d'économies d'échelle et conservent la maîtrise de leur système d'information. Reste que bâtir un Cloud privé est un chantier de grande ampleur.
Il impose de rationaliser à la fois les tâches des informaticiens et les demandes des métiers. Au bout du compte les deux mondes - IT d'un côté, fonctionnels de l'autre - devraient mieux dialoguer mais cela va prendre du temps.
(...)(30/03/2011 16:32:47)Salesforce.com rachète Radian6, analyseur des réseaux sociaux
Salesforce.com paiera environ 276 millions de dollars en cash et 50 millions en actions, déduction faite de la trésorerie acquise. La transaction devrait être conclue d'ici le 31 juillet prochain. Les solutions de Radian6 donnent un aperçu aux entreprises de ce que les gens disent au sujet de leurs marques et produits, ainsi que de leurs concurrents. Ses clients incluent Kodak, PepsiCo et plus de la moitié des entreprises du Fortune 500, explique Salesforce.com dans un communiqué.
Une acquisition supplémentaire
Avec cette opération Salesforce.com va intégrer les capacités des services de Radian6 avec ses propres logiciels de vente et de service à la clientèle, ainsi que sa plate-forme de réseau social Chatter. Les développeurs pourront également utiliser la technologie Radian6 pour créer des applications sur la plateforme Force.com de l'éditeur.
Ce rachat avait fait l'objet de plusieurs rumeurs depuis quelques mois. Dans un premier temps, un simple partenariat était envisagé. Salesforce.com continue donc ses emplettes après le rachat de DimDim (outil de communication en temps réel) et aussi Heroku, fabricant d'une plate-forme de cloud computing pour construire des applications Ruby (...)
Cisco veut acquérir NewScale, fournisseur de cloud à la demande
Cisco a annoncé son intention d'acquérir NewScale, un fournisseur de logiciels qui propose un portail self-service pour les entreprises. Elles peuvent ainsi sélectionner et déployer des services de cloud computing. Les termes financiers du contrat n'ont pas été divulgués.
Basée à San Mateo, en Californie, les produits NewScale donnent aux entreprises, mais également à des partenaires commerciaux le moyen de fournir des allocations de ressources de manière ponctuelle selon les besoins. Cisco explique que les solutions de NewScale vont compléter et élargir son offre de services cloud notamment sur la partie management et automatisation.
L'acquisition devrait être finalisée au second semestre de l'exercice 2011 de Cisco.
Une « dépression Facebook » apparaît chez les jeunes, selon des pédiatres américains
La pratique assidue des réseaux sociaux pourrait amplifier le mal-être de certains adolescents, affirme une étude publiée le 28 mars dans la revue American Academy of Pediatrics. Les chercheurs ont surnommé cette pathologie « Dépression Facebook ».
A la période de l'adolescence, les réseaux sociaux prolongeraient les rapports parfois difficiles à l'acception de soi vis-à-vis du regard des autres. Comme dans la vie, selon l'étude, les jeunes retrouvent sur Internet les mécanismes d'interactions sociales, notamment au sujet de l'acceptation et de la reconnaissance par autrui.
Des sites tels que Facebook agiraient dès lors comme une loupe sur la vie réelle. Un adolescent ayant peu d'amis se verra retranscrire cette triste réalité sur le réseau. Un constat amplifié de surcroît par la vue de son profil aux yeux de camarades. Assister à la riche vie sociale des autres pourrait également renforcer le sentiment d'isolement social de certains ados et préados fragiles, averti en outre l'étude.
Windows Phone battra iOS en 2015
Selon IDC, d'ici 2015, Windows Phone devrait s'octroyer la deuxième place sur le marché des smartphones devant iOS d'Apple. D'après le cabinet d'études, le fait que l'OS mobile de Microsoft soit second, juste derrière Android, est dû à l'abandon par Nokia de Symbian pour Windows Phone 7. « «Jusqu'à la sortie de Windows Phone 7 l'année dernière, Microsoft a régulièrement perdu des parts de marché tandis que d'autres systèmes d'exploitation ont fait naître des expériences nouvelles et attrayantes», a déclaré Ramon Llamas, senior analyste des technologies mobiles chez IDC. La nouvelle alliance devrait apporter les capacités matérielles de Nokia et la plate-forme différenciée de Windows Phone. Nous estimons que les premiers terminaux seront lancés en 2012, a t-il ajouté
Plus de 45% de parts de marché pour Android
A l'horizon 2015, IDC s'attend à ce qu'Android obtienne 45,5 % de parts de marché, soit plus du double par rapport à Microsoft qui devrait se contenter de 20,9% Pour les fournisseurs qui ont fait d'Android leur pierre angulaire en terme de stratégie sur le segment des smartphones 2010 a été l'année du lancement, estime l'analyste. D'après lui, 2011 sera celle de son couronnement pour ces mêmes fournisseurs qui élargiront et approfondiront leur portfolios pour atteindre davantage de clients. Dans quatre ans, l'OS d'Apple devrait occuper la troisième place sur le segment des smartphones, avec 15,3% de parts de marché - en légère baisse par rapport aux 15,7 % que l'OS détient aujourd'hui-, devançant le BlackBerry de RIM (13,7%). De son côté, Symbian ne devrait plus peser que 0,2 % du marché, les autres constituant la part restante (4,6 %). Selon l'IDC Worldwide Quarterly Tracker Mobile Phone, 450 millions de smartphones devraient être commercialisés en 2011, contre 303,4 millions d'unités vendues en 2010.
Le cabinet a également affirmé que le marché des smartphones croître plus de quatre fois plus vite, cette année, que celui de la téléphonie mobile.
(...)
Warren Buffet s'inquiète de la valorisation des réseaux sociaux
Warren Buffet, le célèbre milliardaire et spécialiste des reprises d'entreprise, prévient dans un entretien à Bloomberg que les investisseurs feraient bien de se méfier de la surévaluation des sites de réseaux sociaux à l'heure où certains des plus importants se préparent à diffuser des actions. « La plupart d'entre eux seront surévalués », estime Warren Buffett. « Il est extrêmement difficile de calculer la valeur des sites sociaux. Certains seront des gagnants énormes, ce qui paiera pour les autres » dit-il, sans préciser de noms.
Les analystes ne sont pas étonnés des propos du milliardaire. Pour Dan Olds du Gabriel Consulting Group "Warren Buffet a une vision d'investisseur mais d'une stature un peu à part, celui d'investisseur le plus prolifique. Sa parole est donc importante car pour lui la valorisation d'une société n'est pas uniquement liée au nombre d'utilisateurs. Ses propos apportent un peu de sagesse dans cet univers en pleine surchauffe".
Bloomberg rappelle que Facebook avec ses 500 millions d'abonnés a attiré des investisseurs dont Goldman Sachs lors d'une cession de parts privée qui a valorisé le site à hauteur de 50 milliards de dollars. Quant à Groupon, il vaudrait 25 milliards de dollars. Twitter s'affichait fin décembre à 3,7 milliards.
Lawson Software : les rumeurs d'une contre-offre d'Oracle inquiètent les utilisateurs
L'investisseur et activiste Carl Icahn, qui avait pris une participation dans Lawson l'an dernier, s'est dit favorable à l'offre d'Infor. L'homme d'affaire américain a la réputation de pousser les entreprises dans lesquelles il investit, et de prendre des décisions qu'il estime dans l'intérêt des actionnaires, y compris de procéder à la vente d'une entreprise si nécessaire.
Pendant ce temps, les utilisateurs de Lawson sont dans l'expectative, certains craignant ce qui pourrait advenir. Depuis fin 2001, date à laquelle Lawson est devenue une entreprise cotée, « la qualité n'a pas suivi, le service non plus, » a déclaré un utilisateur de longue date qui travaille au service informatique d'un réseau hospitalier du Midwest. « Cela a été plus difficile d'avoir à faire à des personnes compétentes, et cela prend plus de temps pour trouver des solutions et résoudre les problèmes. La relation avec Lawson oscille entre amour et colère. » L'utilisateur, qui a requis l'anonymat en raison de la situation délicate dans laquelle se trouve l'entreprise, s'est dit aussi préoccupé par ce qui se passerait si Lawson était acheté par Infor ou par Oracle, deux entreprises connues pour leur mode de management rationalisé. « Ce ne serait pas facile pour mon entreprise de changer de système ERP (Enterprise resource planning), pas seulement à cause de l'impact organisationnel et financier, » a t-il dit. Les entreprises comme la sienne « ont vraiment besoin de quelque chose de spécifique au secteur de la santé, notamment pour ce qui concerne les ressources humaines, » a t-il ajouté.
Une situation d'attentisme
Pour l'instant, son entreprise va rester « prudente avant d'investir dans d'autres produits Lawson, et continuer à travailler avec ce dont elle dispose actuellement, » a t-il déclaré. Un autre utilisateur des logiciels de Lawson admet avoir adopté une approche attentiste. « Sur la base de ce que je sais, il semble que Lawson fait diligence raisonnable, évalue sa situation financière et s'assure que tout est bien cadré pour aller de l'avant, » a déclaré Don Zoz, président du Lawson Mid-America User Group. « S'il s'avère que le rachat est une bonne chose pour Lawson, je ne suis pas opposé à une telle transaction. » Cependant, « comme toujours, je crains que le support aux utilisateurs en soit affecté si l'entreprise devient trop importante, » a t-il ajouté.
Pour l'exercice 2010, Infor, entreprise privée, a enregistré environ 2 milliards de dollars de recettes, et Lawson, 736,4 millions de dollars. Si elle voyait le jour, la nouvelle entité réunissant les deux entreprises deviendrait le plus important vendeur ERP du secteur après SAP et Oracle. L'annonce récente d'Infor selon laquelle l'entreprise prévoit d'embaucher quelque 400 ingénieurs en vue de stimuler le développement de produits pourrait rendre les clients de Lawson plus optimistes. La stratégie d'Infor imaginée par la nouvelle équipe de direction - le PDG d'Infor, Charles Phillips, est l'ancien co-président d'Oracle - viserait à faire une entreprise dont le moteur serait l'innovation logicielle plutôt qu'une entreprise résultant de l'accumulation de sociétés acquises, une image qui colle à la peau d'Infor. Mardi, le porte-parole d'Infor n'a pas souhaité faire de commentaire sur l'offre de rachat faite à Lawson. (...)
Modifications discrètes de l'organisation de la CNIL
Le Journal Officiel du 30 mars 2011 a publié les textes instituant le désormais fameux Défenseur des droits, nommé discrétionnairement en conseil des ministres sauf opposition des trois cinquièmes des deux commissions parlementaires supervisant de telles nominations. Le Défenseur des droits remplace le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) comme mentionné à l'article 22 de la loi n° 2011-334 (voir encadré).
Au passage, la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) est aussi affectée à plusieurs niveaux.
Tout d'abord, le quotidien des contrôles de la CNIL dans les entreprises et administrations est modifié par les articles 7 et 8 de la loi n° 2011-334. Les contrôles sont ainsi mieux encadrés et respectent désormais les principes généraux des procédures judiciaires, notamment l'intervention du juge des libertés et de la détention pour les mesures atteignant aux locaux que la CNIL veut visiter contre l'avis de l'occupant. Ce point était objet de litiges.
Les articles 2 à 5 réorganisent la formation contentieuse prononçant les sanctions.
Une moindre indépendance
L'organisation et la composition de la CNIL sont donc également affectées.
Ainsi, le nouveau Défenseur des Droits s'y invite soit directement soit via un représentant (article 1 de la même loi) en tant que dix-huitième membre.
Elu en son sein, le président de la CNIL ne pourra plus être un élu. L'article 4 dispose en effet : « La fonction de président de la commission est incompatible avec toute activité professionnelle, tout mandat électif national, tout autre emploi public et toute détention, directe ou indirecte, d'intérêts dans une entreprise du secteur des communications électroniques ou de l'informatique. La durée du mandat de président est de cinq ans. »
Or, parmi les membres actuels de la CNIL, il y a 2 députés, 2 sénateurs, 2 membres du Conseil économique, social et environnemental, 2 conseillers d'État, 2 conseillers à la Cour de cassation, 2 conseillers à la Cour des comptes et 5 personnalités qualifiées désignées par le Président de l'Assemblée nationale (1 personnalité), le Président du Sénat (1 personnalité), et le gouvernement par décret (3 personnalités).
Si un fonctionnaire ou un magistrat devient président, il devra donc être mis en disponibilité. Un élu devrait démissionner mais, en tel cas, il perdrait de fait son mandat de membre de la CNIL puisque les deux sont liés. Cette disposition pourrait accroître l'indépendance de l'institution mais, de fait, va privilégier les « personnalités qualifiées » non-professionnelles et nommées discrétionnairement.
Les décisions de la CNIL s'imposant autant aux entreprises privées qu'aux administrations et collectivités, cette modification des relations de pouvoirs en son sein ne seront pas sans conséquences sur les exigences relatives aux systèmes d'information et aux fichiers de données personnelles.
eBay rachète GSI Commerce pour 2,4 milliards de dollars
L'an dernier, eBay a eu du mal à faire grossir le chiffre d'affaires de son activité principale et c'est avec sa branche PayPal, spécialisée dans les services de paiement en ligne, qu'il a réalisé l'essentiel de sa progression. Les produits et la technologie qu'il s'apprête à racheter avec GSI Commerce correspondent aux opportunités de croissance qu'il a identifiées, a indiqué son PDG John Donahoe.
Plus particulièrement, GSI Commerce a construit des relations durables avec ses quelque 180 clients implantés dans la distribution de détail, ce qui devrait aider eBay à gagner du terrain sur ce segment de marché, au-delà des vendeurs individuels et des commerçants de petite et moyenne taille. Notamment face à un concurrent tel qu'Amazon qui s'est traditionnellement concentré sur les partenariats avec de grands acteurs du retail, bien établis. « Ce qui intéresse eBay, c'est de développer des capacités pour concurrencer Amazon.com », estime Leslie Hand, analyste du cabinet IDC. Or, on trouve parmi les clients de GSI Commerce des groupes comme Adidas, Calvin Klein, Levi's, Godiva, Radio Shack ou encore Toys R Us.
Par ailleurs, GSI Commerce va aider eBay à fournir de nouveaux services de e-commerce dans les secteurs à forte croissance, explique John Donahoe, c'est-à-dire la mobilité, les réseaux sociaux et la convergence qui s'opère entre les ventes et le marketing réalisés en boutique et en ligne.
Un rachat pour retenir ses clients
Dans un premier temps, la société rachetée va continuer à fonctionner de façon séparée, mais ensuite, elle s'insérera progressivement dans la place de marché d'eBay et avec PayPal. Les grands commerçants présents sur le site d'enchères pourraient être intéressés par les outils et services de GSI Commerce, tandis que les clients de ce dernier pourraient vouloir écouler leurs surplus de stocks sur eBay ou recourir à PayPal. Pour Gene Alvarez, analyste au cabinet Gartner, le principal bénéfice pour eBay serait d'être ainsi capable de retenir ses clients les plus importants, tentés par la mise en place de leurs propres sites de vente en ligne, stoppant du même coup leur partage de revenus avec eBay. Avec les solutions de GSI Commerce, la société de John Donahoe pourrait garder la main sur eux en les aidant à gérer leur propre boutique en ligne (design web, hébergement, gestion des commandes, mise à disposition des produits), leur marketing et les équipes de leur centre d'appels.
« A chaque fois qu'un marchand qui prend de l'ampleur quitte le site d'eBay pour ouvrir le sien, eBay doit le remplacer. On peut espérer qu'il sera bientôt capable de faire évoluer ce client vers les outils de GSI afin de le garder, tandis que de nouveaux clients, plus petits, continueront à lui arriver à l'autre bout de la chaîne », dessine Gene Alvarez.
Néanmoins, eBay devra aussi prendre en compte la tendance qui veut que les grands retailers réduisent leur recours aux prestataires de services e-commerce tels que GSI Commerce pour réaliser tout ou partie de ces fonctionnalités en interne, au fur et à mesure que progressent leurs performances dans le e-commerce, souligne Leslie Hand, d'IDC. Selon elle, la bonne option consisterait à s'adresser à des marchands qui n'ont pas les ressources pour faire monter en puissance leur chaîne de e-commerce de bout en bout. Ceux-là trouveront un avantage financier à confier l'ensemble de ces fonctions ou une partie d'entre elles à eBay et GSI Commerce.
GSI Commerce a généré 1,4 Md$ en 2010
Une nouvelle holding dirigée par le fondateur de GSI, Michael Rubin, absorbera les parties de la société qui n'intéressent pas eBay, soit 100% de l'activité des produits sports sous licence et 70% de Rue La La et ShopRunner. Elle recevra un prêt de ce dernier, d'un montant de 467 M$, par lequel elle détiendra 30% dans Rue La La et ShopRunner.
GSI Commerce a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 1,4 milliard de dollars. La partie de son activité qu'eBay souhaite acquérir a généré environ 900 millions de dollars, des revenus qu'eBay voudrait porter à 1,2 milliard de dollars en 2013.
Jusqu'au 6 mai 2011, GSI Commerce peut recevoir des propositions de rachat concurrentes et les faire connaître à eBay pour lui donner la possibilité de surenchérir. L'offre d'eBay représente un bonus de 51% sur le cours de l'action GSI Commerce à la clôture des marchés de vendredi dernier et un bonus de 47% par rapport au cours des trente derniers jours. « Il sera intéressant de voir si un autre acheteur se présente. La situation pourrait devenir plus compliquée pour eBay si le prix était tiré vers le haut, parce que son offre actuelle se situe à un niveau raisonnable », fait remarquer Leslie Hand, d'IDC. (...)
L'EPITA se penche sur la sécurité du cloud
Le cloud computing est-il un renoncement à la confidentialité ? La question mérite d'être régulièrement posée et c'est ce qu'a fait l'école d'ingénieurs Epita au cours d'un colloque le 24 mars 2011. Une table ronde réunissait ainsi (de gauche à droite sur la photo) : Sylvain Thiry (RSSI de la SNCF), Patrick Langrand (directeur de la gestion des risques IT de La Poste), Nicolas Arpajian (journaliste animateur), l'Amiral Michel Benedittini (directeur général adjoint de l'ANSSI) et Sébastien Bombal (RSSI d'Areva, enseignant à l'Epita).
« Quand on ne maîtrise pas son système d'information, en cas d'externalisation notamment, il est difficile de savoir si l'hygiène informatique, cet ensemble de règles et de bonnes pratiques pour se prémunir des risques, est bien respecté » a souligné l'Amiral Michel Benedittini. Il a dénoncé l'opacité des contrats de la plupart des fournisseurs de prestations de type cloud et la régulière absence de clauses de niveau de service et de sécurité. Si certains très grands comptes peuvent négocier ces clauses, c'est absolument exclu pour les PME. « Même des dizaines de milliers d'utilisateurs ne permettent pas toujours de négocier » s'est offusqué Sébastien Bombal.
Où sont les nuages ?
Or l'une des questions posée par le militaire a aussi des répercutions en terme de conformité légale aux dispositions dites « informatique et liberté » : selon l'endroit où seront les données « cloudifiées », le gouvernement local ou ses services peuvent-ils accéder aux données et le cas échéant, comme cela s'est déjà vu, les transmettre à ses propres industriels nationaux ? L'Etat compte, pour répondre à cette problématique sans se priver des avantages du cloud, fabriquer un « cloud de confiance », avant tout pour ses propres usages.
Comme il est impossible de dire systématiquement « non » au cloud, le recours à des clouds privés ou soigneusement sélectionnés parmi des opérateurs strictement nationaux peut être aussi une solution. Enfin, il est aussi possible de ne mettre dans le cloud que des traitements et des données non-sensibles sur le plan stratégique et de conserver sur des plate-formes traditionnelles ce qui doit être strictement contrôlé.
Les métiers dans les nuages et le brouillard
Pour Sylvain Thiry, l'émergence du cloud a radicalement modifié la perception de la sécurité pour trois raisons principales. Tout d'abord, les prestations de type cloud et notamment SaaS sont de plus en plus souvent gérées directement par les directions métier utilisatrices et plus par la DSI. Or les DSI sont habituées à gérer les questions de sécurité, pas les métiers. Le RSSI doit donc de nouveau prendre son bâton de pèlerin.
Ensuite, le cloud est très attractif et l'interdire ou le limiter est compliqué car le recours à ce modèle implique une absence de rigidité : la direction métier peut tester, utiliser ou arrêter quand elle veut le recours à un tel service sans le moindre investissement. C'est le triomphe de l'Opex sur le Capex. Enfin, le cloud étant par définition une vaste ressource mutualisée très souple, la traçabilité de ce qui s'y passe est quasiment nulle.
Face à la pression des utilisateurs qui peuvent être du comité exécutif, trois attitudes sont possibles pour le RSSI selon Sylvain Thiry. « Dire non systématiquement parce que le cloud est trop risqué, c'est dangereux pour sa carrière » reconnaît-il. Mais, comme il l'indique aussitôt, « le oui mais, plus confortable a priori, est souvent en fait un non déguisé : l'analyse de risque par le RSSI, le CIL, le service juridique, les acheteurs, etc. va prendre du temps et coûter cher. Les éventuelles économies et les gains attendus de souplesse seront alors rapidement anéantis. »
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Il reste donc au RSSI à anticiper les demandes nouvelles en termes de cloud. Les données non-sensibles sur le plan stratégique peuvent bien être hébergées sur le cloud, ce qui inclut pour Patrick Langrand des données sensibles psychologiquement comme la paye, externalisée dans bien des entreprises depuis des années. Une solution peut aussi être de chiffrer ce qui est cloudifié mais ce n'est pas forcément une solution satisfaisante ou toujours possible.
« Le plus grand risque, c'est que les directions métiers utilisent le cloud sans même avertir le RSSI ou le DSI » soupire Sylvain Thiry tout en reconnaissant qu'un « serveur local n'est pas nécessairement plus sécurisé qu'un cloud confié à une armée de spécialistes ». Mais, après tout, comme il en convient, « le risque est associé au processus et a donc le même propriétaire : le métier. Le RSSI est un sensibilisateur et un informateur, pas un décideur. »
Une ouverture de plus
Pour Patrick Langrand, la question de départ est presque sans pertinence : « si on s'oppose au cloud, le métier vous mettra dehors. » C'est d'autant plus vrai que le discours du DSI sera incompréhensible tandis que les prestataires de cloud ont fabriqué un discours marketing destiné aux décideurs métier.
Le véritable problème, selon lui, n'est pas le cloud en lui-même mais le quasi-monopole des Etats-Unis en la matière : « les Etats-Unis n'hésitent pas à pratiquer le protectionnisme des données mais pas l'Europe. Il est essentiel de développer des acteurs locaux de cloud. » Sébastien Bombal se veut, lui, plus rassurant : « l'entreprise étendue est un fait depuis des années et tout projet se fait avec des partenaires extérieurs. Le cloud n'est finalement qu'une ouverture de plus. »
Il y a cependant des pièges. L'économie affichée par certains prestataires n'est pas toujours aussi évidente. Ainsi, aucune entreprise ne peut entretenir une boîte mail pour deux euros par mois mais un tel coût proposé par des prestataires dans le cloud n'inclut pas l'assistance utilisateurs qui reste en interne. Surtout, comme toute externalisation, entrer dans le cloud est facile, perdre de la maîtrise plus encore, et revenir en arrière (même pour changer de prestataire) loin d'être simple, les équipes internes pour procéder à la manoeuvre ayant été supprimées.
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