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(23/03/2011 16:15:58)
Indicateur Apec : +72% dans l'emploi cadre IT en février
En février 2011, le nombre d'offres d'emploi cadre adressées à l'Apec a augmenté de 67% par rapport à février 2010 pour atteindre 40 200 offres. Près de 12 000 d'entre elles (environ 30%) concernaient des postes à pourvoir dans les fonctions informatiques, ce qui représente une progression de 72% par rapport à l'an dernier dans ces métiers et de 74% sur douze mois par rapport à la période mars 2009 à février 2010 (en données brutes).
Sans surprise, ce sont toujours les fonctions liées aux technologies web, ainsi qu'aux sites et portails Internet qui ont progressé le plus : +274% sur les douze derniers mois par rapport à mars 2009/février 2010. Dans ce domaine, l'Apec a comptabilisé 1 504 offres en février dernier (soit 12,5% des offres concernant des fonctions IT) et 12 642 sur douze mois (11,5%). Le nombre de propositions pour des postes de direction informatique poursuit aussi sa progression : 314 le mois dernier et 2 670 sur douze mois (+135%).
+79% sur les offres Système, réseaux et données
Les annonces d'emploi cadre destinées à la catégorie Système, réseaux et données ont représenté plus de 20% des annonces IT. Ces offres ont augmenté de 79% en un an (21 084 dont 2 421 en février). L'informatique de gestion, qui pèse toujours le plus lourd dans l'ensemble (presque 39% de toutes les offres IT en février), progresse un peu moins (+ 67% sur un an), avec 4 661 offres le mois dernier.
En hausse aussi sur un an, mais dans des proportions moindres, les annonces concernant l'informatique industrielle (+41%), l'exploitation et la maintenance (+47%), ainsi que la catégorie Maîtrise d'ouvrage et fonctionnel (+52%). Ces fonctions ont respectivement représenté 11%, 5% et 10% des offres cadres confiées à l'Apec dans le domaine de l'informatique en février 2011.
(Illustration - source site Apec) (...)
IBM achète Tririga pour renforcer son offre Smarter Buildings
IBM estime que les entreprises consacrent environ 30 % de leurs budgets annuels dans leur parc immobilier, soit le second poste de dépenses, après les salaires. IBM pense pouvoir aider les entreprises à réduire les charges liées à la gestion de ces parcs, dans lequel il faut inclure les bâtiments industriels, en leur procurant un outil qui permet d'apprécier aussi bien la consommation d'énergie que d'optimiser l'espace disponible.
« Le logiciel de Tririga va aider les clients à prendre des décisions stratégiques dans l'utilisation de l'espace, dans l'évaluation de solutions alternatives en terme d'immobilier, dans la manière de générer des retours sur investissement importants dans les projets capitalistiques, et dans l'estimation d'initiatives impliquant un développement durable, » indique le communiqué d'IBM. L'entreprise prévoit 10 milliards de dollars de recettes annuelles dans ce domaine d'ici à 2015.
Les logiciels Tririga seront intégrés à la suite de gestion « d'immeubles intelligents » Smarter Buildings d'IBM, qui comprend des produits comme Maximo Asset Management d'IBM. L'entreprise espère que l'intégration via ses propres solutions de gestion déjà proposées dans ce domaine, donnera aux clients une meilleure visibilité sur leurs bâtiments et leurs équipements. « Les entreprises vont pouvoir disposer d'un outil puissant pour contrôler et optimiser les activités concernant leurs immeubles au niveau mondial, » a déclaré Florence Hudson, une responsable d'IBM pour les secteurs de l'énergie et de l'environnement.
Un portefeuille varié de solutions
Tririga compte, dans son portefeuille, différents logiciels couvrant le domaine de la gestion immobilière. Real Estate Portfolio Management permet par exemple de suivre différentes actions menées sur un immeuble et peut être utilisé pour faire des projections qui tiennent compte de besoins futurs. Capital Project Management permet de faire l'état des bâtiments existant et d'estimer d'éventuels travaux de réparation à réaliser dans le futur.
La société propose également des outils pour surveiller les coûts d'usage et de consommation. Tririga sera intégré aux portefeuilles IBM Tivoli Software et IBM Global Business Services. « Elle compte plus de 200 entreprises parmi ses clients, dont un tiers figurent au palmarès du Fortune 100, et sept sont des administrations du gouvernement américain, » a déclaré IBM qui espère conclure cette transaction, dont les termes n'ont pas été rendus public, d'ici mi-2011.
JDK 8 : Oracle lance un appel aux contributeurs
Selon Mark Reinhold, architecte en chef du groupe qui planche sur la plate-forme Java chez Oracle, « il est temps de commencer à réfléchir à la planification du JDK 8 (Java Development Kit 8 ) », comme il l'écrit dans un message posté sur la liste de diffusion mail.openjdk.java.net. « Nous pouvons d'ores et déjà poser les grandes lignes du projet. Mais il reste encore de la place pour d'autres fonctionnalités majeures et mineures. Il est donc temps de définir un processus simple pour faire la collecte, le tri, l'examen, établir un ordre de priorité pour les différentes propositions et planifier les nouvelles fonctionnalités, aussi bien pour le JDK 8 que pour les versions ultérieures. »
Celui-ci insiste sur la mise en place d'un processus « aussi souple que possible, simple et ouvert à tous, et répondant à des critères de décision transparents.» Pour l'architecte en chef d'Oracle, « plutôt que de chercher à imaginer des systèmes complexes pouvant satisfaire ces exigences, la priorité est de mettre rapidement le processus en place. » Ainsi, dans un premier temps, il propose de recueillir « les contributions sous forme de fichiers texte structurés dans le système de gestion de versions Mercurial. »
Des tensions persistent entre Oracle et les développeurs
Oracle, qui est propriétaire de Java acquis en même temps que Sun Microsystems, avait déjà exposé sa feuille de route pour JDK 7 et JDK 8 lors de la conférence JavaOne qui s'est tenue en septembre dernier. Alors que certains développeurs ont exprimé des inquiétudes fortes sur la manière dont Oracle gérait l'évolution de Java, l'éditeur est lui-même fortement investi dans le langage, puisqu'il l'a utilisé dans sa pile Fusion Middleware et dans des applications Fusion à venir. La semaine dernière, le fondateur de Java, James Gosling, a déclaré lors du Symposium Java TheServerSide que c'était « dans le propre intérêt d'Oracle de ne pas être bêtement agressif » quand il s'agissait de Java.
Pourtant, certaines tensions persistent. La semaine dernière, la version preview du JDK 7 livrée par Oracle a suscité les critiques de certains développeurs qui jugent les conditions de licence trop onéreuses. Mais le monde de la plate-forme Java profite aussi de quelques éclaircies. Ainsi, la semaine dernière, la future version de Java Enterprise Edition a été approuvée à l'unanimité.
(...)(23/03/2011 14:41:48)Succès de téléchargement pour Firefox 4
A peine 24 heures après sa mise en ligne, la version du moteur de recherches Firefox de la Fondation Mozilla a dépassé les 5,3 millions de téléchargements. Après 12 versions bêta et une édition RC livrée le 10 mars dernier, la dernière mise à jour de Firefox semble déjà rencontrer un vif succès.
Firefox 4 arbore un nouveau look, de nouvelles fonctionnalités et est annoncé six fois plus rapide que son prédécesseur, la version 3.6. Il peut être téléchargé pour Windows, Mac OS X et Linux. Une version portable pour Android et Maemo devrait venir prochainement.
La disponibilité de la version définitive de Firefox 4 intervient à la suite du lancement de Chrome 10 de Google et d'Internet Explorer 9, sorti le 14 mars dernier par Microsoft.
Oracle ne développera plus de logiciels pour Itanium (MAJ)
« Après plusieurs conversations avec les dirigeants d'Intel, Oracle a décidé de cesser tout développement de logiciel sur le processeur Itanium, » a déclaré l'éditeur dans un communiqué et d'ajouter « Les responsables d'Intel nous ont clairement indiqué que leur objectif stratégique était axé autour des processeurs x86 et non sur Itanium qui était en fin de vie ». Nick Jacobs, un porte-parole d'Intel à Singapour, a nuancé ces propos en rappelant que le fondeur « reste engagé sur Itanium. »
La perte d'Oracle, l'un des plus grands éditeurs au monde de logiciels d'entreprise, est un coup dur pour Itanium. La puce Itanium IA-64 a une architecture différente baptisée EPIC (une évolution de la plate-forme RISC) des processeurs x86 CISC et les entreprises doivent écrire le code des logiciels spécifiquement pour Itanium. De son côté, Microsoft a pris la même décision en avril dernier lors du lancement des puces Xeon 7500. Cette série repose sur l'architecture x86 et intègre des caractéristiques de fiabilité haut de gamme qu'Intel réservé habituellement au système Itanium. Red Hat avait effectué la même démarche à la fin 2009.
Faut-il voir dans la décision d'Oracle, une conséquence des rapports tendus entre l'éditeur et HP ? Ce dernier est le principal supporter d'Itanium qu'il intègre dans ses serveurs integrity. Oracle, dans l'affaire TomorrowNow, avait demandé au PDG de SAP à l'époque des faits Leo Apotheker (et aujourd'hui PDG d'HP) d'être cité comme témoin. Au final, SAP a été condamné à une amende de 1,3 milliards de dollars. Cependant, Oracle a indiqué qu'il continuera de fournir un support pour les clients utilisant ses logiciels qui tournent sur Itanium.
Une 6ème agence régionale TR Services à Nancy
TR Services ouvre sa sixième agence régionale à Nancy. Après Arras pour le Nord, Cherbourg à l'ouest, Narbonne et Aix-en-Provence au sud et Lyon, l'intégrateur conforte un peu plus sa couverture régionale. Cette nouvelle agence couvre le grand est, elle est dirigée par Philippe Corroy accompagné d'une équipe de 5 personnes.
TR Services compte également en région des points de présence technique, par exemple pour l'agence de Nancy, à Metz et Strasbourg. Il en existe 9 en tout en France.
Les priorités et revendications des 2 000 PME « Oséo Excellence »
Oséo a réuni le 16 mars dernier les membres d'Oséo Excellence, en présence du Président de la République. Auparavant, un sondage, auquel 65% des 2 000 membres d'Oséo Excellence ont répondu, avait pris la mesure de leurs attentes. Douze thèmes leur étaient proposés, sur lesquels les chefs d'entreprise devaient voter et désigner le « hit parade » de leurs préoccupations.
Arrive largement en tête, pour 65% des répondants, la baisse des coûts du travail. Le deuxième critère n'arrivant qu'à 45%, c'est un véritable plébiscite en faveur de la réduction des charges sociales qu'annonce ce sondage. Les répondants voient dans l'allègement des coûts du travail plusieurs avantages : une amélioration de leur compétitivité et une plus grande stabilité des emplois en période de transition. Ils verraient d'un bon oeil une exonération de cotisation sociale pour l'embauche de jeunes, sur deux ans, ou bien la création d'un crédit d'impôt embauche, toujours pour favoriser l'entrée des jeunes talents dans le monde du travail.
Derrière cette revendication n°1, on trouve deux grandes séries de demandes, l'une a trait aux aides ou contraintes publiques, l'autre porte sur les questions de financement.
Des règles qui changent chaque jour
Les patrons interrogés demandent à l'Etat d'agir plus judicieusement et de simplifier ses procédures. C'est particulièrement net dans le sondage. Avec 45% des voix et en deuxième position, on trouve en effet le sujet « aides publiques à l'innovation ». Des aides comme (**) le CIR, le JEI, les FCPI sont particulièrement mises en avant et prouvent l'efficacité de la puissance publique. Inversement, à 38%, les sondés citent comme revendication la réduction de l'impôt sur les sociétés (sur les résultats reportés), à 38% toujours, les entrepreneurs veulent une règlementation plus stable (que ce soit en matière fiscale ou dans la législation du travail). Ils ont l'impression que les règles changent chaque jour.
Dans le même ordre d'idées, ils semblent également désarçonnés devant la course d'obstacles que représentent les franchissements de seuil. Quand on développe son entreprise rapidement, il faut intégrer les étapes 10, 50, 100 salariés avec, à chaque fois, son lot de déclarations et d'imputations diverses. Dans le même registre, les traitements administratifs et fiscaux sont fréquemment cités. Un seul paiement serait le bienvenu, comme en Angleterre, où un seul prélèvement assure la taxe professionnelle, la taxe foncière, la taxe d'apprentissage et l'imposition forfaitaire annuelle. Une fiche de paye simplifiée (5 lignes maxi !) serait également une vraie innovation.
Viennent ensuite, dans la hiérarchie des priorités, les critères financiers. A 32%, les sondés souhaitent que l'épargne publique soit mieux orientée vers les entreprises. 18% d'entre eux veulent des établissements financiers qui soutiennent leurs projets, le même pourcentage réclame des soutiens publics pour conquérir de nouveaux marchés, 16% demandent des quasi fonds propres.
Crédit photo D.R.
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La plus grande surprise dans ce sondage c'est finalement qu'il n'y en a pas. Chaque point est une revendication ancienne des chefs d'entreprise, exprimée ici de manière chiffrée par un sondage et de manière vive dans les réponses qui l'accompagnent par les patrons des entreprises Oséo Excellence 2 000.
Les chefs d'entreprise interrogés semblent aussi très décomplexés et n'hésitent pas à pointer les défauts de la cuirasse publique. Oralement, en marge du sondage, ils ont réclamé la réduction de nombre de pôles de compétitivité au profit de pôles plus importants. Ils verraient bien une stabilisation des relations entre sous-traitants et donneurs d'ordre (sur laquelle nous sommes souvent revenus dans ces colonnes). Les « 2 000 » aimeraient que soit favorisée l'émergence d'ETI (***), que les Tepa ISF (réduction de son ISF permises dans la cadre de la loi Tepa si on investit dans une entreprise) soient orientées vers les PME, de même que les aides du FSI.
(*) OséoExcellence
http://www.excellence.oseo.fr/
(**)
CIR (Crédit d'impôt recherche)
http://www.industrie.gouv.fr/cir/
JEI (statut de Jeune Entreprise Innovante)
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid5738/le-statut-jeune-entreprise-innovante-jei.html
FCPI (Fonds communs de placement innovation)
http://www.oseo.fr/aides-entreprise/fcpi.htm
(***)
ETI (Entreprises à taille intermédiaire)
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/entreprise-taille-intermedi.htm
https://www.distributique.com/actualites/lire-les-grosses-pme-constituent-le-maillon-faible-de-l-economie-francaise-14058.html
Dialogue de sourds : SAP et l'USF ne parlent toujours pas le même langage
Le 22 mars 2011, l'USF (club des Utilisateurs de SAP Francophones) a tenu, au centre de conférence Cap15 à Paris, sa première convention de printemps depuis l'absorption du club des utilisateurs de Business Objects. Si l'après-midi est réservée aux adhérents de l'USF avec des ateliers et l'assemblée générale annuelle de l'association, la matinée en plénière fut au contraire très ouverte avec la participation de huit associations partenaires. Les représentants de celles-ci donnèrent le point de vue de différents métiers vis-à-vis de la question du SI en général et du PGI (comme SAP) en particulier.
Les relations ne sont pas toujours simples et la surdité des uns aux attentes des autres reste un gros problème largement évoqué. Et cette surdité est aussi souvent une cause de tension entre l'éditeur et ses clients, même s'il a parfois de la bonne volonté unanimement saluée.
Adopter de bonnes pratiques dans ses relations avec SAP
La première association partenaire à intervenir fut ainsi le Cigref (Club Informatique des Grandes entreprises Françaises) pour présenter un livre blanc conçu en commun avec l'USF sur les bonnes pratiques à retenir dans sa relation commerciale avec SAP. Ce livre blanc sera réservé aux adhérents des deux associations et sera effectivement publié dans les quinze jours.
« Ce travail commun a permis de cumuler l'expertise de l'USF et l'influence du Cigref » a remarqué Bruno Brocheton, DSI d'EuroDisney et administrateur du Cigref. Le travail a été également mené en bonne intelligence avec SAP. Le livre blanc fait ainsi le tour, en 14 fiches et une cinquantaine de pages, de toutes les questions essentielles (licences, maintenance, clauses standards et avenants...) dans une relation client-éditeur. A chaque fois, la fiche débute par une définition des concepts, comporte des réponses de SAP aux questions des clients, des remarques des adhérents du Cigref ou de l'USF et des bonnes pratiques. Ce livre blanc se veut ainsi un référentiel commun de dialogue entre SAP et ses clients.
Un dialogue souvent insuffisant
Or ce dialogue est loin d'être toujours parfait. Véronique Durand-Charlot, DSI de GDF-Suez, a ainsi témoigné du projet d'implémentation de SAP au sein de son groupe entre 2004 et 2007. Celui-ci, avec 80 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 220 000 collaborateurs et 60 000 utilisateurs de SAP, est pourtant l'un des plus grands clients au monde de SAP. Le choix du « full SAP » a été fait pour des raisons de délais impératifs excluant le recours à des solutions maison. Les expériences avec SAP sur des périmètres limités plaidaient aussi pour l'extension du système pour gérer les 11 millions de clients du groupe, une telle volumétrie étant inédite pour l'éditeur.
Il était ainsi nécessaire pour GDF-Suez de pouvoir mettre en oeuvre une escalade rapide auprès des bonnes équipes au siège de SAP. Et cela a été complexe à mettre en place. Véronique Durand-Charlot s'était ainsi plainte auprès de la direction française / « GDF a l'habitude du monopole, détesté par les clients, mais compensait son monopole par un soucis du service public ; chez SAP, on voit bien le monopole mais pas trop le service au client. » Après des discussions énergiques avec la direction française, les procédures attendues ont enfin été mises en oeuvre.
Mais, une fois le projet délivré en 2007, celui-ci n'était pas stabilisé tant sur le plan métier que sur celui des performances. Il restait plus d'un an de travail. Mais SAP s'est malgré tout beaucoup désinvesti.
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La souplesse insuffisante pour les métiers
« Quatre ans après, le projet informatique est réussi » affirme Véronique Durand-Charlot. Mais les utilisateurs métiers ne sont pas toujours satisfaits : la lourdeur du système, son ergonomie, son manque de souplesse (en terme de fonctions comme de coûts associés aux développements)... sont sources de critiques. Les directions métiers sont ainsi tentées (aidées en cela par du démarchage commercial d'éditeurs tiers) de sortir du « full SAP » en ajoutant des produits plus souples pour couvrir leurs attentes, en ajouts sur le « gros » SAP gérant les processus lourds (comptabilité...).
De fait, quand on met en oeuvre un PGI, même les grands comptes sont engagés pour des dizaines d'années, sans réversibilité évidente. L'écoute de l'éditeur n'est donc pas toujours parfaite une fois le projet déployé.
Le DSI doit être un harmonisateur
Les attentes métiers ont été étudiées dans une table ronde où trois associations partenaires se sont exprimées : la DFCG (association des Directeurs Financiers et Contrôleurs de Gestion), l'Aslog (association des directeurs logistiques) et l'Académie des Sciences et Techniques Comptables et Financières. Deux problèmes sont remontés de cette table ronde : la très classique source d'échec liée à la mauvaise écoute des attentes métiers mais aussi la (souvent) moins sensible question de la fiabilité et de la sécurité. Face à cela, la DSI doit être l'harmonisateur des flux, l'organisateur des réponses aux attentes parfois contradictoires des métiers. Le recours au SaaS, parfois vu comme une reprise de pouvoir directe par les métiers, doit donc être encadré. Les pratiques devant être unifiées ou harmonisées au sein d'un groupe doivent l'être effectivement.
Des outils souples (voire des développements jetables) peuvent bien sûr se connecter aux outils lourds comme SAP mais doivent être limités aux processus immatures, très mouvants. Un exemple est ainsi la prise en compte des réseaux sociaux dans la gestion de la relation client.
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De fait, la cohérence et la fiabilité des données est aujourd'hui une question majeure. « Cette question n'est pas nouvelle puisque le fisc s'y intéresse depuis les années 1980 pour garantir la véracité des comptes » a rappelé Jérôme Hubert, associé chez Mazars et intervenant pour le compte de l'AFAI (association des auditeurs). Mais la complexité croissante des SI rend la question particulièrement pertinente de nos jours.
Un PGI comme SAP est riche en possibilité de traçage des actions et en sécurisation. Sa nature même de PGI implique l'harmonisation des référentiels. Mais encore faut-il que les processus soient bien gérés. Les droits d'accès et de mises à jour des référentiels doivent être gérés rigoureusement, ce qui est rarement fait. Jérôme Hubert a ainsi dénoncé les mots de passe trop courts et rarement changés, les non-déconnexions de session en cas d'inactivité, les droits trop vastes accordés aux utilisateurs... Certes, a-t-il admis, la mise en route rapide d'une implémentation de SAP suppose parfois d'ouvrir grandes les vannes des droits aux utilisateurs. Il faut de même garder une certaine souplesse pour rester opérationnel. Mais à condition que ces choix soient réétudiés régulièrement pour des remises au carré régulières et que des contrôles particuliers visent les points volontairement moins sécurisés.
Le centre de compétence SAP ne doit pas être un kyste
Les difficultés de dialogue ne concernent pas seulement les directions métiers et les informaticiens, DSI ou éditeur. La mise en place d'un centre de compétence ne se fait pas sans risque.
Le recours au cloud ne change pas fondamentalement les choses. Le sujet a été étudié au cours d'une table ronde associant l'itSMF (association de promotion du référentiel ITIL), l'AeSCM (association de promotion du référentiel de sourcing e-SCM) et le CRIP (club de la production informatique). Un tel centre de compétence peut certes être une source d'économie et de performance mais sous réserve qu'il ne devienne pas une sorte de kyste isolé du reste de l'entreprise. Il doit être intégré dans les processus de l'entreprise. Encore un problème de dialogue, par conséquent.
La réponse de SAP en conclusion
Nicolas Sekkaki, directeur général de SAP pour la France et le Maghreb, a conclu la matinée en voulant voir la moitié pleine du verre : SAP est un vrai partenaire pour la mise en oeuvre des SI de l'entreprise, même pour créer des solutions qui n'existaient pas sur le marché, comme chez GDF-Suez. Il a déploré que les forces de l'éditeur ne sont souvent sollicitées que lorsque les projets dérivent et sont en voie d'échec et souhaiterait être davantage associé aux projets, notamment pour bien exploiter les fonctions existantes en évitant des lourds développements.
Les difficultés d'écoute n'ont pas été niées mais l'éditeur veut faire croire qu'il s'améliore. La guerre de la maintenance a ainsi été rappelée pour signifier que SAP sait revenir sur de mauvaises décisions. De même, la réalisation du livre blanc avec l'USF et le Cigref va dans ce sens. Depuis le début d'année, l'éditeur a aussi mis en place un processus d'escalade interne pour savoir répondre aux questions des clients. La notion de « co-innovation » est revenue au premier plan.
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Nicolas Sekkaki a contesté que le PGI doive se limiter aux process matures et insiste sur la capacité de souplesse de SAP, largement contestée dans la matinée. A l'inverse l'immaturité de l'offre SaaS ByDesign a été admise. La nouvelle version qui vient de sortir semble malgré tout mieux répondre aux attentes tant de l'éditeur que des clients, les ventes d'un seul trimestre atteignant la somme de celles de plusieurs années précédentes.
SAP aurait également accru sa propre souplesse en recourant à des méthodes de développement agile et au Lean Management. Les cycles de développement se sont ainsi accélérés. Même si une telle souplesse ne doit jamais mettre en cause la fiabilité des données.
Le développement des offres « in-memory » a ainsi été cité par Nicolas Sekkaki en exemple du développement rapide chez SAP, l'offre ayant été développée en neuf mois pour son aspect décisionnel. Cinquante clients dans le monde utilisent aujourd'hui cette technologie et gagnent ainsi en souplesse.
Rendez-vous à Strasbourg en Octobre
Force est de constater que les clients réunis en association savent forcer les éditeurs à dialoguer. La prochaine grande manifestation de l'USF sera sa convention annuelle les 5 et 6 octobre 2011 à Strasbourg. Après l'ouverture aux métiers du Printemps, l'automne sera sous de le signe de l'ouverture internationale avec des interventions des clubs d'autres pays, notamment d'Allemagne, et sans oublier un « parcours » spécial dédié à Business Object. (...)
Les différents métiers de Veolia s'alignent sur le même ERP
« L'objectif initial était de faciliter le contrôle interne » se souvient Angela Diciolla, responsable du projet Agora Intégration chez Veolia Environnement. Cette base existante constituait de fait un capital. Angela Diciolla spécifie : « il fallait donc faire le lien entre le travail sur les processus dans Aris et la transcription en paramétrages dans SAP ».
Les métiers de Veolia Environnement étant très divers, le projet Agora a distingué un « coréorganise re model » obligatoire (comptabilité locale et IFRS, achats, investissements...) et un « core model » de modules optionnels (stock, maintenance, notes de frais, vente B2B...). Dans tous les cas, les ventes B2C étaient exclues du projet : elles utilisent des systèmes du Legacy traitant des volumes considérables (factures d'eau à des millions d'usagers...). Commencée en 2007, la modélisation avait été réalisée avant même que le PGI SAP ECC 6 soit choisi.
Pour faire la transcription, Veolia Environnement a utilisé le module Aris For SAP avec la méthodologie associée. Les processus étaient donc traduits automatiquement dans le paramétrage de SAP. En retour, il était également possible, en bougeant des paramétrages dans SAP, de mettre à jour les cartes de processus.
La conception du core-model a duré un an. Un premier pilote a été déployé en 2009. A ce jour, il y a 8500 utilisateurs de SAP paramétré dans le cadre du projet Agora, essentiellement en France et en Grande Bretagne, et le déploiement se poursuit.
Le coût du projet n'a pas été communiqué.
La fin de la loi de Moore provoquerait une crise économique
Dans son nouveau livre « Physics of the Future », le physicien théoricien américain Michio Kaku explique qu'une grave crise interviendra quand la loi de Gordon Moore - cofondateur d'Intel avec Robert Noyce - ne pourra plus s'appliquer. C'est à dire au moment où la lumière ultraviolette ne suffira plus pour graver des circuits toujours plus petits sur des plaquettes de silicium, un phénomène qu'il situe, compte tenu de l'évolution actuelle, dans moins d'une décennie. À ce moment-là, la loi de Moore commencera à décliner graduellement, avec un impact technologique et économique désastreux.
Le physicien fait valoir que les industries de l'informatique sont dépendantes de la sortie permanente de nouveaux produits offrant deux fois plus de puissance à échéance d'une ou deux années. Privées de loi de Moore pour augmenter les capacités de calcul des appareils, les industries ne pourront plus compter sur cette culture de l'upgrade, et leur chaîne de production s'en trouvera paralysée, parce que l'intérêt des consommateurs pour les produits risque fort de diminuer.
La fin de la Silicon Valley
« Vers plus ou moins 2020, la loi de Moore cessera progressivement d'agir et la Silicon Valley peut lentement se transformer en une vallée de la rouille, à moins de trouver une technologie de remplacement, » affirme Michio Kaku dans un extrait publié sur le site Salon.com. « Les transistors seront si petits que les électrons s'échapperont des fils. C'est la théorie quantique ou la physique atomique qui prendront le dessus.
À cette échelle, et compte tenu des lois de la physique, c'est la théorie quantique qui prédominera, » explique le physicien, en invoquant l'une des lois les plus redoutées de la science, Le Principe d'Incertitude d'Heisenberg. Son argument est on ne peut plus clair. À partir du moment où l'unité de base du traitement informatique - l'électron et son comportement mesurable à l'intérieur d'un fil - n'est plus maîtrisable, ce qui sera sûrement le cas à ces échelles, l'âge du silicium est terminé. Et à l'heure actuelle, la science ne dispose pas du moyen de savoir comment va se comporter un électron dans un transistor.
Une limite déjà formulée par Gordon Moore lui-même
Les déclarations du scientifique sur les limites de la loi de Moore ne sont pas nouvelles. Elles avaient été émises par Gordon Moore lui-même dès les années 1960. En 2005, le physicien trouvait même problématique l'application de l'exponentielle à l'environnement informatique actuel, alors que les déclarations des dirigeants d'Intel restaient optimistes.
Cependant, la thèse de Michio Kaku est intéressante, car elle se concentre sur les conséquences économiques liées à sa disparition qui rendrait les entreprises de haute technologie et des économies entières, très vulnérables. Celui-ci nous rappelle à quel point le monde est devenu dépendant de la puissance des ordinateurs, dont on imagine la croissance illimitée comme acquise. Par exemple, la puce que l'on peut trouver à l'intérieur des cartes d'anniversaire a plus de puissance de traitement que celle dont pouvaient disposer les Alliés en 1945. « Hitler, Churchill, ou Roosevelt aurait peut-être commis des crimes pour se procurer cette puce. Mais que faisons-nous avec elle ? Après l'anniversaire, nous jetons la carte et la puce à la poubelle, » écrit-il.
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On trouve des arguments pour modérer son pessimisme et tempérer son extrapolation. En premier lieu, même si l'unité de base de la puissance de calcul peut cesser de croître à cause des barrières physiques, il serait possible de déployer cette puissance en parallèle pour en optimiser le rendement. Le monde devra réfléchir à la manière de multiplier cette unité de base pour la rendre plus performante, ce qui n'est pas vraiment la tendance actuelle, du fait que la loi de Moore continue à s'appliquer. Cela va donc demander du temps.
Plus avant, se profile aussi l'informatique quantique, et la mise au point d'un modèle pour effectuer des calculs capables de résoudre les problèmes à l'origine des inquiétudes émises par le physicien, qui lui font craindre un effondrement de l'âge informatique. Si l'idée est de laisser la science là où elle est restée bloquée pendant quelques années, il va falloir travailler pour dépasser le paradoxe d'Heisenberg.
Et si l'informatique quantique parvient à évoluer jusqu'à permettre des applications commerciales, certains pensent qu'elle posera de plus gros problèmes que ceux posés par la physique fondamentale pour construire des ordinateurs toujours plus complexes. La vraie question est de savoir à quoi serviront ces futures machines. En 2050, les ordinateurs quantiques pourraient être parfaitement adaptés pour résoudre les plus profondes énigmes de l'univers, mais peut-être pas pour créer l'équivalent de l'iPod.
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