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(03/12/2008 15:09:45)

Une proposition de loi sur le télétravail qui peine à convaincre

En soumettant fin octobre une proposition de loi visant à promouvoir le télétravail, les députés UMP Jean-Pierre Decol et Bernard Gérard rejoignent l'un des grands axes du plan Besson France numérique 2012. Mais si l'idée paraît séduisante sur le papier, des doutes subsistent quant à sa réelle utilité. D'abord, le texte ne fait que reprendre les termes de l'accord national interprofessionnel de juillet 2005, qui découle d'une directive cadre européenne de 2002. « Cet accord a démontré son inefficacité car les entreprises qui télétravaillent préfèrent employer les termes de mobilité ou d'externalisation pour échapper aux conséquences légales, fiscales, voire sociales qui découlent du travail à distance », estime ainsi Cyril Slucki, fondateur de CyberWorkers.com, un réseau de prestataires en télétravail. Les travailleurs indépendants exclus de la proposition Ensuite, des questions se posent sur la définition même du terme télétravail, qui reste extrêmement flou. «Depuis la généralisation du haut débit, le fait de consulter ses courriels ou d'effectuer une recherche sur Google à distance peuvent être assimilés à du télétravail », ajoute Cyril Slucki, Mais la vraie question qui se pose réside dans la seule prise en compte du travail salarié dans ce projet de loi : « On regrettera la non intégration des télétravailleurs indépendants dans cette proposition de loi, notamment ceux qui ont recours au portage salarial », déplore le PDG de CyberWorkers.com. Le texte propose en effet une réduction d'impôt aux entreprises qui offrent à leurs salariés la possibilité de télétravailler, mais cette déduction ne s'applique pas aux indépendants qui travaillent à distance et qui effectuent leurs missions en s'appuyant sur du portage salarial. (...)

(01/12/2008 17:44:16)

Europol au coeur du futur système de cyber-alerte européen

Le Conseil des ministres européens vient d'arrêter sa stratégie pour les cinq ans à venir en matière de lutte contre la cybercriminalité. Le maître mot en est, évidemment, l'échange d'informations. Europol a été désigné pour assurer la centralisation des informations, leur analyse et pour déterminer si les infractions sont de dimensions européennes ou internationales. 300 000 euros vont être consacrés à installer un système de centralisation des alertes. Il relève toutefois de la responsabilité des Etats de mettre en place des structures nationales compatibles afin de permettre l'échange des informations avec Europol et les autres pays membres. Le 24 octobre dernier, le Conseil de l'Europe a aussi souligné l'importance d'associer le public à cet effort d'alerte sur la cybercriminalité. Il a demandé la généralisation de sites Internet pour signaler des contenus illicites. Le Conseil souligne par ailleurs l'importance de la collaboration entre les organismes publics et les sociétés privées. Cette mission de centralisation confiée à Europol s'inscrit dans la perspective de l'évolution de cet organisme. En effet, c'est le 1er janvier 2010 qu'Europol deviendra une "Agence européenne" à part entière. La Commission souligne "l'extension du mandat d'Europol à toutes les formes graves de criminalité transfrontalière". Autre modification d'envergure : le remplacement de son financement intergouvernemental par un financement communautaire. Basé aux Pays-Bas, Europol compte 612 salariés et dispose d'un budget de 66,4M€. (...)

(01/12/2008 16:37:17)

Facebook lance Connect pour partager ses profils avec d'autres sites

Grâce à Facebook Connect, les utilisateurs du célèbre réseau social pourront, à compter d'aujourd'hui, transférer leur profil sur des sites aussi variés que Digg (site d'actualités sociales), Seesmic et Hulu (partage vidéo), The San Francisco Chronicle et CBS (actualités), Geni (site de recherche généalogique), Xobni ou encore Twitter. 23 sites sont déjà ouverts à cette possibilité. L'avantage pour l'internaute : ses données le suivent partout où il va (messages qu'il a publiés, photos, votes qu'il a postés) sans qu'il ait besoin de s'identifier à chaque fois. Et pour Facebook, à terme, l'intérêt de Connect est en quelque sorte de lier étroitement un profil d'utilisateur au réseau social, en collant à l'internaute une sorte d'« étiquette Facebook » partout où il se déplace. Une compétition a donc commencé entre Facebook, Google, Myspace et Yahoo. Chacun d'eux tente de multiplier les accords avec des sites partenaires afin d'accroître sa visibilité sur le Web. Mieux monétiser son audience Avec Connect, Facebook pourrait également trouver un moyen de mieux monétiser son audience (120 millions de membres). Facebook dispose d'un grand nombre d'informations sur ses utilisateurs (leur identité, ce qu'ils aiment, quels sont leurs loisirs...). En les combinant avec celles recueillies sur les sites partenaires, le réseau pourrait proposer aux annonceurs des outils pour mieux cibler leurs campagnes publicitaires. Déjà annoncé il y a six mois, Facebook Connect ressemble au Data Availability de MySpace ou encore au Friend Connect de Google, tous deux présentés en mai dernier. [[page]] Quelques jours après le lancement de Friend Connect, Facebook s'était empressé de le bloquer, arguant qu'il représentait un danger potentiel pour la vie privée de ses membres. Depuis les problèmes rencontrés avec Beacon, sa plateforme de ciblage publicitaire, Facebook marche sur des oeufs dès qu'il s'agit du respect de la vie privée. Avec son nouvel outil, il semblerait que le site soit de nouveau chatouillé par l'envie de monétiser les informations qu'il possède sur ses membres. Bien entendu avec l'accord des internautes, souligne la société. (...)

(01/12/2008 14:25:16)

L'IT au coeur des attentats de Bombay

Les sanglantes attaques terroristes qui ont pris pour cible Bombay en fin de semaine dernière - le bilan provisoire fait état de 172 morts - ont mis en lumière l'importance d'Internet dans nos sociétés. Qu'il s'agisse des membres du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba, des otages ou des proches de personnes se trouvant à Bombay, tous se sont rués sur une multitude de moyens de communication. A commencer par les terroristes, sur lesquels ont été retrouvés des Blackberry et des téléphones satellites. Des appareils qu'ils ont utilisés pour communiquer entre eux et pour suivre les informations relayées sur la multitude de sites Web couvrant les événements, notamment les déplacements des forces de l'ordre et les réactions internationales suscitées par leur action. Selon les premiers éléments de l'enquête officielle, les séditieux étaient également équipés de GPS et se seraient servi de Google Earth pour planifier le trajet les menant aux différents lieux de massacre. L'outil cartographique de Google avait été pointé du doigt en 2005 par l'ancien président indien Abdul Kalam, qui relevait les risques relatifs à la mise à disposition publique d'informations sur les installations militaires ou stratégiques du pays. Néanmoins, les attaques de la semaine dernières visaient exclusivement des sites publics, identifiés certes sur Google Earth, mais aussi sur tous les plans touristiques. La blogosphère en ébullition Du côté des victimes aussi, l'IT a été grandement mise à contribution pendant et après les attaques. Et notamment la blogosphère, qui s'est mobilisée pour relayer informations et aide. Sur Twitter, par exemple, les utilisateurs ont publié des milliers de messages permettant de suivre, presque en temps réel, le déroulé des événements. Parmi eux, plusieurs se trouvaient à Bombay et ont ainsi souvent pris de vitesse les organes de presse en diffusant des informations très concrètes et des photos. Sur Blogspot, le blogue Mumbai Help a été créé pour venir en aide aux proches de personnes présentes à Bombay. On y lit ainsi de nombreux messages d'internautes installés hors de l'Inde, qui diffusent les numéros de téléphone mobile de leurs amis ou des membres de leur famille. D'autres internautes, présents à Bombay, se chargent alors d'essayer de joindre les personnes concernées. Le blog publie également les listes des otages libérés, des blessés et des tués. (...)

(01/12/2008 09:49:40)

Un ex-dirigeant de Libé conduit en cellule dans l'affaire Xavier Niel (mise à jour)

Les procédures judiciaires engagées par Xavier Niel, le fondateur de Free, contre les journalistes évoquant ses anciens démêlés avec la justice, continuent de faire des remous. Vendredi dernier, Vittorio de Filippis, ancien PDG de Libération, a été interpellé par les policiers à son domicile à 6h40 du matin, conduit au poste, fouillé, déshabillé, incarcéré et enfin présenté à un juge. Celui-ci lui a notifié sa mise en examen pour « diffamation publique envers un particulier ». Vittorio de Filippis était en effet directeur de la publication du quotidien au moment des faits. Comme le rappelle une dépêche de l'AFP, publiée par les services du Premier ministre (sur le site de la Direction du développement des médias) : « Xavier Niel a été condamné en octobre 2006 à 2 ans de prison avec sursis pour recel d'abus de biens sociaux dans une affaire de proxénétisme. » Une affaire évoquée par un internaute sur le forum de Libération, ce qui a valu au journal plusieurs plaintes de la part du patron d'Iliad. Libération rappelle d'ailleurs : « Xavier Niel et la société Free ont été déboutés systématiquement, lors de procès qui se sont tenus au deuxième trimestre 2008. A chaque fois, ils ont en plus été condamnés à verser des dommages et intérêts à Libération pour procédures abusives. » LeMondeInformatique.fr, qui avait relayé l'information, avait été attaqué à son tour. Notre journaliste et le directeur de la publication ont depuis été relaxés. (mise à jour) Xavier Niel a par la suite interjeté appel de cette décision. Un nouveau jugement est prévu le 11 février 2009. Xavier Niel, selon Challenges, se situe au 23e rang (en comptant sa famille) des fortunes françaises, avec un capital estimé à 2,257 Md€. (...)

(28/11/2008 17:29:29)

Tribune libre : les 'digital natives' en coaches technos des managers

Et si, au lieu de les dénigrer, les managers d'entreprise valorisaient au contraire les jeunes, et apprenaient à tirer parti de leur façon d'utiliser les nouvelles technologies. Telle est l'idée soumise par Frédéric Soussin, consultant indépendant, dans une toute nouvelle tribune libre, publiée en vidéo dans notre blog Experts. Frédéric Soussin estime en effet que, du point de vue technologique, nombre de managers sont des analphabètes, qui gagneraient à se faire coacher par des 'digital natives'. (...)

(28/11/2008 11:55:57)

L'Europe divise par deux ses prévisions de croissance des TIC pour 2009

Thomas Mosch, président de Bitkom Research et membre de l'EITO (Observatoire européen des technologies de l'information), a livré hier les prévisions de l'EITO, à l'occasion de la présentation des thèmes retenus pour le prochain Cebit (ce dernier étant un sponsor de l'Observatoire). « Normalement, a expliqué Thomas Mosch, la mise à jour [des chiffres] aurait dû avoir lieu en mars, mais vu les événements actuels, nous avons décidé de réaliser une mise à jour en novembre. » Après avoir compilé des chiffres fournis par des cabinets dans tous les pays de l'Europe de l'Ouest (PAC et Idate en France), l'EITO a constaté une première inquiétante : quatre trimestres consécutifs « d'attentes mauvaises pour l'avenir ». Du coup, alors que la croissance prévue pour l'industrie IT de l'Europe de l'Ouest en 2009 était de 4% (ce qui était déjà relativement faible par rapport aux années précédentes), elle n'est plus que de 2%. Dans les télécoms, la correction est encore plus importante : 0,3% contre 1,3%. Car ce secteur sera touché « non seulement par la crise financière, mais aussi par la régulation du prix des télécoms », a expliqué Thomas Mosch, citant par exemple la récente décision de l'Union européenne de plafonner le montant des tarifs pour l'itinérance (roaming). 1,8% de croissance IT en France en 2009 contre 3,8% initialement prévus Présentant les chiffres pour la France, Frédéric Giron, consultant chez PAC, a lui employé le terme de « décélération forte pour 2009 ». Prévue à 3,8% lors des résultats présentés en mai dernier, la croissance dans l'IT en France en 2009 devrait n'être finalement que de 1,8%. Les télécoms étant plus à l'abri : la croissance pour 2008 devrait être meilleure que prévu (3,0% contre 2,4%), et la chute devrait être limitée en 2009 : 1,9% contre 2,2% initialement prévus. Pour Frédéric Giron, la baisse de l'activité devrait toucher d'abord les petites et moyennes SSII, auxquelles les grosses SSII sous-traitaient des affaires. Alors que ces grosses SSII souffraient d'une pénurie de compétences pour répondre à la demande, elles pâtissent « depuis septembre-octobre de carnets de commande un peu moins fournis ». Selon le consultant, « les grands projets en cours ne sont pas arrêtés, mais la grande différence [avec le premier semestre 2008], c'est que les nouveaux projets sont arrêtés ou mis sur pause ». Pour les analystes, la solution est à portée de main... du pouvoir politique [[page]] Les dépenses en équipement IT ne sauveront pas le secteur : « Le matériel était déjà en décroissance en 2008 à cause de la pression sur les prix. Et ce qu'on va voir [avec la crise], c'est que le taux de renouvellement va chuter. » Et d'ajouter que le seul segment porteur en volume, les netbooks, contribuera à faire baisser les prix. L'industrie IT vue comme une partie de la solution Pour Thomas Mosch comme pour Frédéric Giron, des politiques de relance étatiques (sous forme de commandes aux fournisseurs IT de la part du secteur public), pourraient soutenir le marché. Néanmoins, les deux analystes n'ont guère de billes à fournir sur le sujet. Thomas Mosch souligne toutefois que « contrairement à la crise de 2000, où c'était une crise IT, aujourd'hui l'industrie IT est plus perçue comme une partie de la solution », utile pour réaliser des économies. Pour lui, « c'est plutôt porteur d'espoir ». Finalement, la solution à la crise est peut-être venue du commissaire général du Cebit. Réagissant à la présentation de ces chiffres, Sven Prüser a expliqué, sans toutefois employer ce terme, que l'industrie était engagée dans une sorte de prophétie auto-réalisatrice. « D'après nos enquêtes, la majorité des entreprises n'ont pas vu d'effets directs de la crise, mais elles prennent leurs précautions. C'est un peu comme la prophétie qui s'avère juste : si tout le monde l'attend, ça va venir. » Il suffirait donc de rétablir la confiance, chose que les politiques peinent à faire. « On manque d'orientation, a déploré Sven Prüser. Or les améliorations ne sont possibles que grâce aux NTIC. » (...)

(27/11/2008 17:48:35)

Le ministre Eric Woerth assume les coûts de Copernic et Chorus

Dans une interview accordée à nos confrères de La Tribune et de BFM, le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth est revenu sur le coût de deux des grands projets informatiques de son ministère, à savoir Copernic et Chorus. Il a émis aujourd'hui un communiqué pour corriger une mauvaise impression de dérive financière. Copernic est le nouveau système d'information fiscal, c'est-à-dire un grand ensemble de logiciels spécifiques visant à traiter les recettes de l'Etat et possédant quelques fonctions connexes nécessaires au fonctionnement administratif. Copernic, par sa nature modulaire, est l'objet de livraisons régulières, comme par exemple la télé-déclaration des revenus. Chorus, pour sa part, est destiné à succéder à Accord Palier 2006 (et à une série de logiciels connexes) comme progiciel de gestion intégré unique de toutes les administrations d'Etat pour gérer les dépenses publiques. Chorus est basé sur SAP. Son déploiement était prévu dans les prochains mois. Le coût annoncé de ces deux projets était d'environ 900 M€ pour Copernic et entre 419 et 566 M€ pour Chorus. Or un rapport de la Cour des Comptes discuté à l'Assemblée Nationale en présence d'Eric Woerth mentionnait un coût de 1,8 Md€ pour Copernic et une certaine dérive pour Chorus. Ne pas confondre coût de développement et coût complet Eric Woerth a donc voulu remettre les pendules à l'heure. Selon lui, nos confrères ont confondu le coût de développement et le coût complet. Sur dix ans, le ministre confirme que le coût global de Copernic sera bien de 1,8 Md€ mais le coût d'acquisition reste de 911,5 M€. La différence inclut notamment la mise à disposition d'agents publics pour faire fonctionner Copernic. Pour Chorus, la Cour des Comptes a estimé le coût actuel d'acquisition à 552 M€, ce qui reste dans la fourchette initiale de 419 à 566 M€. Mais il reste 100 M€ par an de frais de fonctionnement à ajouter. Sur cinq ans, le coût global de Chorus sera donc d'environ 1,1 Md€. Par contre, le ministre a reconnu que le projet Chorus connaissait une dérive de délais. [Mise à jour] De source proche du dossier, il est admis que le ministre était parfaitement fondé à distinguer les coûts directs et les coûts complets. Mais, d'une part, l'estimation de ces coûts complets n'avait jamais été présentée à l'Assemblée Nationale et n'est de toutes façons pas définitive. Les principales interrogations concernent Chorus. Le projet n'est en effet pas terminé et, au delà de la fin du déploiement, il y aura la maintenance alors même que SAP a modifié récemment ses conditions. A l'inverse, la mutualisation de l'exploitation entre les différents ministères sera une source attendue d'économies par rapport à la situation actuelle, ce qui viendra amoindrir la facture finale. Le coût total final du projet ne pourra pas être estimée sérieusement avant un ou deux ans. Et il ne faut pas oublier le coût du projet Accord qui dépasse les 300 millions d'euros, « ce qui commence à faire beaucoup pour la seule fonction informatique »... (...)

(27/11/2008 15:44:39)

Europeana : dissection d'une coquille vide fermée pour travaux

Officiellement, le site de la bibliothèque européenne Europeana « a croulé sous l'intérêt immense qu'il a suscité lors de son lancement (10 millions de hits par heure) ». Ouverte à peine quelques heures, sa page d'accueil a très vite été refermée, et le restera jusqu'à la mi-décembre. En réalité, le site était incroyablement sous-dimensionné. Installé sur trois « serveurs » (sans plus de précisions sur la configuration), Europeana a été incapable de supporter les 10 millions de "hits" émis par 3000 visiteurs (et non 10 millions de visiteurs, comme on l'a laissé entendre). La configuration ne permettait d'en supporter que la moitié. Dans la précipitation, la Commission a pourtant donné l'ordre d'augmenter la capacité de traitement. Le « doublement des serveurs » devait permettre de supporter 8 millions de hits. Las, entre-temps, 4000 visiteurs en émettaient 13 millions. Décision fut alors prise de fermer le site et d'y afficher un mot d'excuse : « Le site Europeana est momentanément inaccessible du fait de l'intérêt immense qu'il a suscité lors de son lancement (10 millions de hits par heure). » Peut-on, honnêtement, qualifier d'immense succès l'écroulement sous la pression de 3000 visiteurs/heure d'un site destiné à une population de plusieurs centaines de millions ? Dans les tristes traces de Galileo et Quaero Avec ce plantage, resurgit le vice qui hante la high-tech européenne, victime d'une ambition inversement proportionnelle à son efficacité. On passera rapidement sur les mois, pour ne pas dire les années, de retard du projet Galileo et le transfert de son financement sur des fonds publics (2,4 Md€). On se contentera d'évoquer la déconfiture du moteur européen de recherche multimédia Quaero qui n'est plus qu'un « projet de recherche » essentiellement français grassement subventionné (99 M€) et on ne citera le cas du Geoportail, qui fait toujours pâle figure face à Google Earth ou Maps, que par souci d'exhaustivité. Il est pourtant à craindre qu'il faille continuer d'apprécier Europeana à l'aune de ces déceptions. Tous les ingrédients sont réunis : à l'échec flagrant du lancement s'ajoute l'auto-satisfaction ambiante. Sans malice, le quotidien Le Monde a qualifié l'ouverture d'Europeana de « point d'orgue culturel de la présidence française de l'Union européenne ». Le ton est donné. Le reste est à l'avenant. Première maquette d'un projet initié en 2005 [[page]] En réalité, ce que l'Europe vient de présenter en grande pompe n'est que la première maquette d'un projet initié en 2005 avec seulement « 2 millions d'objets » parmi lesquels ont trouve aussi bien de l'écrit, de l'image, de l'audio et de la vidéo. Cette quantité est d'autant plus ridicule qu'elle est présentée comme pesant 1% des archives contenues dans les 1000 instituts européens associés. A Bruxelles, en 2001, on parlait pourtant déjà d'un total de 2,5 milliards d'ouvrages dans les bibliothèques des 25 pays membres de l'époque... 10 millions de titres promis pour 2010 A y regarder de plus près, la version 1.0 d'Europeana n'est programmée que pour 2010. D'ici là, tout reste à faire et la bibliothèque numérique demeure une simple façade, sans rien derrière. Pour exister, le site doit être alimenté par ceux des organismes culturels nationaux qui, de leur côté, peinent à numériser leurs fonds. Qu'à cela ne tienne, 10 millions de titres sont promis pour 2010. Ils seront le résultat concret d'une collaboration pour l'heure tout à fait théorique "entre 1000 instituts issus des 27 pays membres de l'Union". Aujourd'hui, les fichiers d'origine française représentent à eux seuls 52% du total. L'INA et la BnF ayant mis leurs stocks à disposition. Les fichiers d'origine anglaise et néerlandaise représentent 10% chacun et ceux venant de Suède 7%. Sur les 24 pays membres restants, aucune autre contribution n'atteint les 2%. Un effectif de 14 personnes et un budget annuel de 2 M€ pour faire mieux que Google [[page]] La numérisation coûte très cher. La BnF en estime le coût à 40€ par livre. Le New York Times évalue, quant à lui, le budget nécessaire entre 350 et 400 M€. Des sommes à la charge des finances de chaque pays. Par ailleurs, numériser les 8 millions d'ouvrages restant en deux ans revient à faire deux fois mieux que Google Books avec 7 millions d'exemplaires numérisés en quatre ans. A cette promesse inconsidérée, il faut ajouter l'extrême complexité de l'interfaçage et de l'indexation de chacune des ressources nationales avec le portail Europeana. Pour faire fonctionner la bibliothèque, où ne travaillent pour l'instant que quatorze personnes, la Commission ne prévoit que 2 M€ de budget annuel. Enfin, pour faire bonne mesure dans la démesure, l'ambition des concepteurs ne s'arrête pas là. Ils veulent aussi mettre en place des outils de traduction automatique dans la trentaine de langues européennes et proposer à tous les utilisateurs une interface interactive et personnalisable à la pointe du Web 2.0. Au niveau des budgets européens, Europeana, ce n'est pas un projet, mais plusieurs dizaines qui s'imbriquent les uns dans les autres. Grâce au financement de tous ces programmes de recherche, l'Europe peut ainsi afficher un budget de développement de l'ordre de 160 M€. Même si elle est impressionnante, cette gymnastique comptable a peu de chance de suffire pour alimenter un projet aussi complexe. Surtout quand aucun organisme en charge de la coordination n'apparaît dans l'organigramme. Microsoft, pourtant obsédé par l'idée de concurrencer Google et adossé à un colossal et très efficace budget annuel de R&D de 8 milliards de dollars, a décidé, début 2008, d'arrêter les frais sur Live Search Book. Qui, en Europe, fera les comptes ? (...)

(27/11/2008 10:34:55)

A l'approche de Noël, les ventes sur Internet baissent de 4% aux Etats-Unis

Entre le 1er et le 23 novembre, les ventes sur Internet étaient en retrait de 4% aux Etats-Unis par rapport à la même période de l'année dernière. Habituellement l'objet d'une croissance régulière avant la période de Noël, les cyberachats n'ont pas généré plus de 8,19 Md$ de chiffre d'affaires contre 8,51 Md$ un an plus tôt. « L'instabilité des places boursières, la crise immobilière, l'inflation ainsi que la faiblesse du marché de l'emploi sont autant de facteurs qui pèsent sur les achats en cette saison, détaille Gian Fulgoni, président de ComScore. La confiance des consommateurs à faible revenu s'est rétractée, ce qui explique que les dépenses en ligne sont décevantes en ce mois de novembre ». Les publications des résultats trimestriels de plusieurs site de e-commerce confirment le malaise observé par le cabinet. Selon ComScore, certains internautes pourraient tout simplement avoir reporté leurs achats en attendant des promotions plus alléchantes. Si aucun autre cataclysme financier n'a lieu d'ici à la fin de l'année, le cabinet table sur une progression de 9% des ventes en ligne pour l'ensemble de l'année (102,1 Md$ contre 93,6 Md$ l'an dernier). Pour la période des fêtes de fin d'année, ComScore prévoit au mieux une stabilisation des ventes, à 29,2 Md$ comme en 2007. 39% des consommateurs utiliseront le Web pour réduire leurs dépenses ComScore a également mené une étude sur le comportement et le ressenti des internautes à la veille de Noël. 33% d'entre eux n'ont pas encore commencé leurs emplettes sur le Net, 47% comptent réduire leurs dépenses en faisant moins de cadeaux ou en achetant des produits moins chers. 39% des consommateurs ont par ailleurs fait part de leur intention de se servir d'Internet pour réduire leurs dépenses (utilisation des comparateurs de prix, livraison gratuite, exemption de la TVA...). (...)

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