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Technologies 'vertes'
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(30/12/2008 11:51:50)
Quarante pages de conseils Microsoft pour un SI durable
La dernière édition de The Architecture Journal, publication éditée par Microsoft, est entièrement consacrée au Green IT. Ou, plus exactement, aux systèmes d'information durables et compatibles avec les bonnes pratiques en matière de préservation de l'environnement et de réduction des émissions de CO2. Comme l'écrit le rédacteur en chef dans son édito, « alors que l'informatique devient omniprésente, que la consommation d'énergie due à l'informatique grimpe, [...] que dans le même temps les coûts de l'énergie augmentent - tant à cause des réglementations que de la rareté des stocks d'énergies naturelles qui vont en s'épuisant - les dirigeants IT doivent se focaliser sur l'efficacité énergétique et le coût total d'exploitation, particulièrement dans un contexte de crise financière mondiale ». Le numéro 18 de ce trimestriel, disponible gratuitement en PDF, explore donc en une quarantaine de pages tout ce qui contribue à une architecture de SI éco-compatible, des techniques de climatisation des datacenters à la conception des applications, en passant par la consolidation et la virtualisation. Des bonnes pratiques de gouvernance... aux références aux produits maison Le premier chapitre, consacré à la conception d'un système d'information durable d'un point de vue environnemental, est écrit par Lewis Curtis, architecte principal chez Microsoft. Il pose les bases d'une réflexion d'ordre général pour quiconque souhaite concilier des impératifs écologiques et économiques avec les impératifs de performance attendus d'un système d'information. A ce titre, son analyse n'a rien à envier à celle d'un cabinet d'études qui la vendrait plusieurs milliers de dollars. En revanche, les réponses de Lewis Curtis sont bien évidemment orientées, puisqu'elles impliquent les produits qu'il représente. Au lecteur de conserver les réponses architecturales et d'appliquer ce modèle de réflexion avec ses propres références ; en matière de gouvernance, les bonnes pratiques ne dépendent pas d'un éditeur ou d'une technologie. Le deuxième chapitre rappelle quelques évidences en ce qui concerne le déploiement d'applications. Les auteurs expliquent ainsi qu'une application mal conçue - qui exige un serveur à elle seule, ou n'utilise qu'un coeur d'un processeur multicoeur - a un impact négatif sur la consommation énergétique. De même, il ne faut pas, indique l'article, omettre de recourir aux modes d'économies d'énergie lorsqu'une application, un disque ou un processeur est inactif, ou oublier d'alléger les bases de données de production en recourant à des systèmes d'archivage. A l'inverse, le fait de consolider des applications, ou mieux de recourir à la virtualisation conduit à des gains importants. L'étape ultime étant le 'cloud computing'. Dans tous les cas, les auteurs donnent des critères à observer et des métriques pour évaluer l'impact en matière de réduction de la consommation d'énergie (et, partant, de la facture d'électricité). Les composants applicatifs et architectures distribuées pour un impact minimal sur l'environnement [[page]] Le troisième chapitre s'attaque aux architectures applicatives. Fini le temps où on pouvait se permettre de dimensionner une solution en prenant comme critère de base son niveau de pic de charge plus 20 à 50%, histoire d'être tranquille. L'article donne donc moult conseils pour optimiser les applications, l'idée étant qu'elles aient un impact minimal en termes de consommation de ressources. Cela passe par le recours à des composants applicatifs, à des architectures orientées services (SOA), de l'instrumentation et de la supervision, de la virtualisation, de l'équilibrage de charges...Là encore, et d'ailleurs les auteurs prennent soin de le préciser, « si la taxonomie peut apparaître spécifique à Microsoft et à Windows, cela fonctionne aussi bien avec d'autres OS et applications ». Un chapitre entier est consacré à la façon dont on peut calculer la consommation d'énergie d'un serveur, d'un disque dur, d'une application, d'une base de données, etc. Avec cette abaque, il devient beaucoup plus simple de traduire en termes monétaires les gains apportés par telle ou telle bonne pratique. Les auteurs de ce chapitre en profitent pour rappeler qu'un certain nombre de services sont totalement inutiles pour faire tourner une machine virtuelle. Cela tombe bien, Windows Server 2008 ayant appris d'autres OS et proposant un mode d'installation minimal. Le DC Genome, ou comment évaluer la climatisation d'un datacenter avec des capteurs sans fil Plus surprenant, l'avant dernier chapitre détaille la mise en oeuvre de capteurs sans-fil dans le datacenter de Microsoft conçu à cet effet, le DC Genome. Plutôt que d'ajouter de la complexité avec des composants matériels ajoutés aux différents éléments du datacenter, Microsoft a conçu un réseau d'environ 700 senseurs ('genomotes') permettant de mesurer la température et l'humidité partout dans la salle, afin d'ajuster au mieux les paramètres du système de climatisation en quasi-temps réel. Les genomotes eux-mêmes communiquent en IEEE 802.15.4, car, indique Microsoft, il s'agit d'un réseau radio moins gourmand en énergie et en ressources processeur que le WiFi. Le dernier chapitre, pour le coup, ne s'applique qu'aux technologies Microsoft, puisqu'il traite de la consolidation de bases SQL Server telle qu'elle a été pratiquée chez Microsoft, pour son propre système d'information. Et cela pourrait intéresser des clients grands comptes de l'éditeur. En effet, comme n'importe quelle entreprise, Microsoft a dû affronter un tableau peu reluisant : 100 000 bases de données réparties dans 5 000 instances de SQL Server, la plupart sur des serveurs dédiés, chacun présentant un taux d'utilisation moyen des ressources processeur en deçà de 10%. (...)
(24/12/2008 16:16:03)Bilan 2008 : Le datacenter au coeur des économies d'énergie
2008 a sans nul doute été l'année de l'explosion du Green IT. Mais pour ses débuts, le concept a surtout été lu par l'industrie informatique sous l'angle de la réduction de la consommation énergétique. Et en toute logique, les datacenters se sont trouvés dans la ligne de mire. Ces centres serveurs ont la mauvaise habitude d'avaler les kW en mode glouton. Mais ce n'est pas tout. Ils émettent aussi de la chaleur en grande quantité. Il faut donc les refroidir pour qu'ils ne tombent pas en panne, avec des systèmes qui eux-mêmes consomment beaucoup d'électricité. Dans un datacenter, l'informatique n'est responsable que d'un tiers de la consommation électrique ! Pour le reste, il faut blâmer la climatisation et... l'alimentation électrique. Il est urgent d'agir. Et pour une fois, la crise tombe plutôt bien. Les économies d'énergie riment en effet avec des économies sonnantes et trébuchantes, incitant les industriels et les utilisateurs à se mobiliser. Tout au long de l'année, analystes et fournisseurs se sont battus pour dispenser des conseils afin d'améliorer la performance énergétique des datacenters. Les plus pragmatiques, comme Bull et APC, ont expliqué comment réorganiser les salles serveurs afin de les optimiser : définition d'allées de confinement, climatisation près des points chauds, etc. VMware et les autres adeptes de la virtualisation ont rappelé qu'il est possible d'augmenter l'efficacité des serveurs souvent exploités à tout juste 10% de leur puissance. En diminuant leur nombre, on réduit mécaniquement la consommation électrique. Un datacenter sur un bateau et un autre sous une tente D'autres acteurs du marché ont fait fonctionner leur imagination sans crainte de passer pour illuminés : ainsi, Google a-t-il réfléchi à installer un datacenter sur des bateaux alimentés par l'énergie des vagues, quand Microsoft a testé le rafraîchissement à l'air libre de ses machines, sous une tente exposée à tous vents. Plus sérieusement, du côté de la dissipation de chaleur, IBM a utilisé les calories rejetées par un de ses centres situé en Suisse pour chauffer la piscine municipale. Système qu'il décline aujourd'hui pour tout type de bâtiment. Le géant a aussi installé un datacenter 'vert' témoin à Montpellier pour ses clients. L'heure est grave, au point que même les gouvernements se sentent concernés. Le prix Nobel de physique Steven Chu, chargé des questions relatives à l'énergie par Barack Obama, fait partie des plus concernés par le sujet. Pour le futur centre de calcul du laboratoire Lawrence Berkeley National qu'il dirigeait, il a ainsi opté pour des processeurs spécialisés particulièrement économes. Et hier, le gouvernement français a lancé un groupe de réflexion sur le green IT dans lequel la réduction de la consommation énergétique des datacenters est en bonne place. L'optimisation énergétique des datacenters est en route. Et c'est tant mieux. Car ils sont de plus en plus puissants. Et nombre d'entre eux servent à mieux comprendre le réchauffement climatique. A lire sur le sujet : - le 23 décembre : Le gouvernement lance un groupe de réflexion sur le Green IT - Le 17 décembre : Un adepte du green IT en charge de l'énergie et de l'environnement pour Obama - Le 26 novembre : IBM améliore l'outil de gestion de l'énergie de ses serveurs - Le 19 novembre : Onze conseils de Gartner pour optimiser l'efficacité énergétique des datacenters - Le 10 novembre : Poussés par la réglementation, les clients japonais d'Accenture prisent le green IT - le 5 novembre : HP commercialise des outils pour limiter la consommation de ses serveurs - Le 24 septembre : Les datacenters refroidissent à l'air libre - le 17 septembre : Le datacenter est dans un bateau - Le 19 aout : IDF 2008 : le "Green IT" tente de faire débat - Le 30 juin : Microsoft croit aux datacenters en container - Le 3 juin : Bull et APC s'associent sur des audits complets de datacenters - Le 13 mai : AMD réduit la consommation de ses quadri-coeurs - Le 2 mai : Les datacenters véritables gâchis énergétiques - Le 28 avril : HDS se lance à son tour dans la course au datacenter vert - Le 3 avril : Une piscine publique chauffée par des serveurs IBM - Le 5 février : Datacenter : l'utilisation du courant continu permet une économie de 40% (...)
(23/12/2008 12:40:18)Le gouvernement lance un groupe de réflexion sur le Green IT
Le ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi a décidé de lancer un groupe de réflexion sur le green IT. Il travaillera sur les deux volets du sujet. A commencer par la réduction de l'impact des TIC sur l'environnement avec « l'émergence de solutions éco-responsables dans les plans d'actions des industriels du secteur » à qui seront demandés « des engagements ciblés sur la conception de leurs produits ». Sans surprise, les datacenters ne sont pas oubliés et ils devront réduire « leur consommation énergétique et réutiliser mieux la chaleur produite ». Un sujet sur lequel l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) s'est déjà vue confier un programme dans le cadre du plan France numérique 2012 d'Eric Besson. Autre versant du green IT, le groupe de travail s'intéressera à l'utilisation de l'informatique au service du développement durable. Le ministère reconnaît ainsi que « les TIC présentent un potentiel important de croissance tout en satisfaisant aux exigences de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » Annoncé hier, le groupe de travail sera constitué dès janvier 2009 et devra rendre ses conclusions en mai. La mission a été confiée à Michel Petit, président de la section scientifique et technique du Conseil général des technologies de l'information (CGTI), président du comité de l'environnement de l'Académie des sciences. Il devrait notamment faire appel à des « industriels et opérateurs du secteur ainsi qu'à des fédérations professionnelles les représentant, et des acteurs utilisateurs ou partenaires (DSI, DRH, PME, collectivités territoriales, associations de consommateurs ...) ». Gilles Berhault, président de TIC 21, qui oeuvre sur l'ensemble de ces sujets depuis plusieurs années, accueille favorablement la démarche, même si son association n'a pas été contactée : « je ne peux que me réjouir s'ils travaillent avec les parties-prenantes, ceux qui travaillent sur le sujet en France et ailleurs depuis longtemps. » (...)
(22/12/2008 12:55:21)Bilan 2008 : l'administration Obama adepte des TIC et du green IT
Difficile de ne pas qualifier l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis d'événement de l'année 2008. Y compris dans le monde des TIC. Son Blackberry toujours en main, le futur président américain est aussi un adepte du Web 2.0. Son équipe a, certes, mené une campagne classique, avec appels téléphoniques et porte-à-porte, mais elle a aussi exploité tous les recoins des blogs et des réseaux sociaux. Au cours de cette campagne, Barack Obama a également pris conseil auprès des patrons des nouveaux grands de l'IT, qu'il s'agisse de Google ou de Facebook. Parmi ceux qui auront la charge des nouvelles technologies, il a même déjà désigné Sonal Shah, une ancienne responsable de Google.org. En effet, depuis l'élection du 4 novembre, la nouvelle administration prend forme et confirme cet intérêt du futur président pour les TIC. Selon Barack Obama, ces dernières sont même une des clés de la relance économique et il les place au coeur de son « new deal » destiné à sortir les Etats-Unis de la crise. Mais ce n'est pas tout. Pour le futur président, les TIC représentent aussi un des meilleurs moyens de résoudre la question du réchauffement climatique. Pour preuve, la toute récente nomination de Steven Chu, prix Nobel de physique et adepte d'une informatique plus respectueuse de la Planète, pour s'occuper de l'énergie et de l'environnement. A lire sur ce sujet : - le 17 décembre : Un adepte du green IT en charge de l'énergie et de l'environnement pour Obama - Le 8 décembre : Barack Obama compte aussi sur les TIC pour relancer l'emploi aux Etats-Unis - Le 19 novembre : Le patron de Google encourage Barack Obama à miser sur les technologies - Le 17 novembre : Les prémices de la politique Obama 2.0 - Le 6 novembre : Barack Obama choisit ses responsables high-tech - Le 6 novembre : Barack Obama élu président des Etats-Unis - Le 5 novembre : Elections américaines : l'utilisateur de Blackberry le plus célèbre du monde l'emporte (...)
(18/12/2008 17:35:24)Le pôle SCS travaillera avec le MIT autour du développement durable
Le pôle de compétitivité Solutions communicantes sécurisées (SCS) situé en région Paca a signé cette semaine un partenariat avec le Mobile Experience Lab du MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston. Suite à ce partenariat, des équipes mêlant des chercheurs des deux entités travailleront sur les apports des TIC mobiles au développement durable sous ses trois aspects (environnemental, social et économique). Pour commencer, durant les six prochains mois au moins, le pôle SCS et le MIT vont explorer les pistes de recherche dans ces domaines. Ils profiteront également de ce délai pour étudier certains sujets sensibles tels que les moyens financiers et la propriété intellectuelle des résultats des recherches. Les travaux menés par le pôle SCS tout comme ceux conduits par le Mobile Experience Lab du MIT concernent les technologies de communication mobile. La collaboration des deux entités concernera les usages de ces dernières pour le développement durable dans ses trois volets. Cela pourrait inclure les soins à domicile, les transports urbains, la ville durable, etc. Pourquoi pas un nouveau laboratoire d'usages sur la métropole marseillaise « Je suis allé présenter le pôle de compétitivité et ses projets collaboratifs au MIT il y a dix-huit mois, raconte Pierre Distinguin, directeur de la prospection pour l'agence économique Provence Promotion. J'ai évoqué les grandes entreprises comme STMicroelectronics, qui travaille sur les technologies sans contact, mais aussi les nombreuses start-up qui évoluent autour du NFC (Near field communication) ou de la cryptographie à base de jet d'encre. » SCS s'appuie aussi sur le Paca Mobile Center de Marseille, l'unique centre de tests de compatibilité et de contenu pour téléphones portables d'Europe, etc. Le partenariat pourrait déboucher sur un nouveau laboratoire d'usages dans la métropole marseillaise, cofinancé par le pôle SCS et le MIT au profit de projets pour des applications en région mais à vocation mondiale. « Nous avons été séduits par le cadre dynamique de la région, confie de son côté, Federico Casalegno, directeur du Mobile Experience Lab du MIT. La recherche au MIT est très pragmatique et raccourcit les distances entre la recherche avancée d'un côté, et le prototypage sur le terrain et le travail avec l'entreprise, de l'autre. Nous ne voulons cependant pas imposer notre démarche au pôle SCS, mais collaborer avec eux et créer un lien étroit entre la réalité de la région Paca et nous. » L'assistance aux personnes âgées ou la ville durable [[page]]« Autour de chaque thème spécifique, il s'agira d'améliorer l'expérience des usagers, de dessiner les technologies au service des hommes et des sociétés, au service du lien social. Et bien sûr, nous voyons le développement durable du point de vue de l'énergie, de la consommation des ressources, mais aussi beaucoup sous l'angle de la 'société durable' avec une approche sociale liée entre autres à l'impact des NTIC sur la transformation économique. » Parmi les thématiques envisagées, Federico Casalegno évoque l'assistance aux personnes âgées ou de la participation des citoyens à la gestion des biens publics, par exemple. « Mais on ne peut pas promouvoir des villes ou des bâtiments durables si les usagers ne participent pas, rappelle le responsable du laboratoire. Notre rôle sera aussi de leur donner des instruments de compréhension et d'action pour un comportement durable. Notre approche consiste à mettre au point des prototypes qui peuvent fonctionner rapidement pour leur faire manipuler et identifier les usages. Nous souhaitons également créer des systèmes d'apprentissage collectifs. » Le partenariat n'a que quelques jours, mais le responsable du laboratoire du MIT évoque déjà des idées possibles de projets qui pourraient s'y développer. Une maison connectée et durable, par exemple. Il évoque aussi une province d'Italie qui a demandé au MIT de développer un système pour éviter les trop nombreux accidents de la route mortels à la sortie des boîtes de nuit. « Nous avons créé des bracelets qui analysent le taux d'alcool des jeunes, qui envoient des messages à une liste d'amis dans leur réseau social. Un système de covoiturage permet de venir les chercher. » (...)
(17/12/2008 12:56:44)Un adepte du green IT en charge de l'énergie et de l'environnement pour Obama
Le futur président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé la composition de son équipe en charge de l'énergie et de l'environnement. Comme cela se murmurait, c'est le prix Nobel de physique Steven Chu qui devient secrétaire à l'énergie. Jusque-là à la tête du Lawrence Berkeley National Laboratory, ce professeur de physique et de biologie cellulaire et moléculaire est un fervent supporter des solutions scientifiques aux problèmes environnementaux, mais aussi un adepte du green IT. Sa nomination traduit la volonté de la prochaine administration américaine de mener une politique énergétique et environnementale qui s'appuie sur la science et la technologie. Un moyen, selon Barack Obama, à la fois de revitaliser l'économie et de s'occuper du changement climatique. Depuis qu'il dirige le laboratoire national de Berkeley, Steven Chu a initié bon nombre de projets destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il a ainsi travaillé sur des carburants alternatifs à partir de plantes non alimentaires, mais aussi sur un nouvel environnement de modélisation du climat planétaire. Cette dernière opération, on le sait, se traduit par d'imposantes quantités de calculs parallèles et nécessite des infrastructures de calcul gigantesques qui consomment des quantités astronomiques d'électricité. Autant de raisons pour que Steven Chu ait étudié toutes les possibilités de réduire l'empreinte carbone du futur supercalculateur de son laboratoire. Steven Chu a travaillé sur un supercalculateur superpuissant mais économe En mai dernier, le Berkeley National Laboratory s'est donc associé avec le Californien Tensilica pour concevoir un centre de calcul 100 à 1000 fois plus puissant que ceux qui existent aujourd'hui mais qui, pour autant, ne consommera pas les 200 Mwatts estimés pour une telle machine. L'idée consiste à exploiter un grand nombre de coeurs de processeurs embarqués connectés entre eux de façon optimisée, plutôt que des puces du marché, gourmandes en électricité et moins efficaces. Résultat : le calculateur issu de ces travaux devrait nécessiter moins de 4 Mwatts et pourrait pourtant atteindre une puissance de 1018 Flops (10 exaflops), soit près de 1000 fois plus que le plus puissant des systèmes actuel au Top 500. C'est donc bel et bien un scientifique sensible au green IT qui sera en charge de l'énergie et de l'environnement pour le gouvernement Obama. (...)
(15/12/2008 18:42:13)Déchets électroniques : la Commission européenne veut réviser la DEEE
La directive des DEEE -déchets d'équipements électriques et électroniques- impose depuis le 13 février 2003 aux pays de l'Union européenne la collecte de ces déchets, leur récupération, leur réutilisation ou leur recyclage. La directive s'appuie sur la responsabilité du producteur et le principe « pollueur payeur ». La Commission européenne reconnaît que, dès le début, la directive a posé des problèmes techniques, légaux et administratifs qui ont alourdi les coûts et la charge sur les administrations et les acteurs du marché. L'Europe envisage donc aujourd'hui des mises à jour visant à simplifier la DEEE, qui seront examinées dans les mois à venir. Seuls 33% des DEEE sont traités en conformité avec la législation. 54% sont gérés dans des usines qui ne respectent pas les standards et les 13% restants partent en décharge. Sans oublier, comme le rappelle la Commission, que la vente illégale à des pays hors UE demeure très répandue. Comme Greenpeace l'avait souligné dans un de ses rapports sur le sujet, certains déchets européens terminent ainsi dans les pays du tiers-monde où ils polluent l'environnement et mettent gravement en danger la santé des populations. La fin des 4 kg de déchets par habitant et par an La Commission propose donc une liste de mesures, en commençant tout simplement par une clarification de la directive. Les appareils qui ne sont pas concernés seront ainsi mieux identifiés. La Commission crée deux catégories distinctes pour les appareils domestiques et les appareils professionnels. Enfin, certaines annexes de la DEEE seront transférées dans le périmètre de la directive RoHS (Reduction of hazardous substances) qui vise à réduire la présence de substances toxiques comme le mercure ou le cadmium. L'objectif de collecte de 4kg de déchets par habitant et par an, quel que soit le pays de l'Union, fait aussi partie des éléments remis en cause. Il est jugé à la fois trop faible pour certains pays très avancés en matière de production électrique et électronique, et trop lourd pour des régions économiquement plus fragiles. Désormais chaque pays devra traiter 65 % du poids moyen des produits DEEE qu'il a mis sur le marché durant les deux années précédentes. Une proportion qui devra être atteinte chaque année par les producteurs, à partir de 2016. Le pourcentage sera réexaminé en 2012. Prise en compte des appareils non démontés [[page]] La réutilisation d'appareils non démontés sera désormais incluse dans cet objectif de traitement des machines usagées. La Commission veut augmenter le taux de réutilisation de 5%. Elle doit devenir tout aussi intéressante que le recyclage pour les producteurs, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. La Commission souhaite aussi que les Etats membres appliquent un certain niveau de contrôle afin de renforcer l'application de la directive. Il s'agit en particulier de surveiller le traitement et le transport des déchets. En poids, chaque année, l'équivalent de 80% des équipements vendus l'année précédente deviennent des DEEE. Sur ces 80%, 26% sont traités selon les règles, 2% sont réutilisés, 10% partent en décharge et 42% sont récoltés séparément mais ne sont pas comptabilisés. La nouvelle DEEE devrait aussi harmoniser le financement de la filière par les producteurs dans tous les pays. Il s'agit entre autres d'assurer aux producteurs l'accès aux déchets et d'éviter que ceux qui sont collectés séparément se retrouvent dans des usines de retraitement qui ne soient pas aux normes. Ou pire, qu'ils soient envoyés illégalement à l'étranger. Les instances nationales d'enregistrement devraient aussi devenir interopérables pour qu'une entreprise n'ait plus à s'enregistrer que dans un seul pays pour l'ensemble de ses activités dans l'Union Européenne. (...)
(09/12/2008 11:27:13)Un guide pour devenir entrepreneur en recyclage dans le tiers-monde
L'Unesco et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) soutiennent la publication d'une série de guides pour les petits entrepreneurs des pays pauvres aux métiers du recyclage des déchets informatiques. Le premier opus, qui vient de paraître, décrit en quelques dizaines de pages les "principes directeurs" pour commencer une activité. Très théorique, pour ne pas dire scolaire, il fait une synthèse en quelques dizaines de pages de l'entreprise idéale de recyclage. Le deuxième guide, dont la parution est prévue d'ici la mi-2009 abordera le volet opérationnel. Avec un budget de 60 000€, le guide vise à former des dirigeants d'entreprises qui devront surtout s'attacher au démantèlement des équipements. Le recyclage complet des déchets TIC réclame en effet un investissement de plusieurs centaines de milliers d'euros qui doit, lui-même, s'insérer dans un tissu industriel et technique totalement inexistant pour l'instant en Afrique. Ce paradoxe est apparemment surmonté sans hésitation par l'Unesco, l'Ademe, et HP, qui appose aussi son logo sur l'ouvrage. Non seulement aucune filière légale n'existe en Afrique, mais comme l'a montré Greenpeace dans une enquête édifiante, les déchets occidentaux finissent là-bas dans des décharges où ils sont démantelés par des enfants avant de venir polluer le sol avec des substances toxiques. 1600 exemplaires du guide seront imprimés... Le premier guide, réalisé par la toute nouvelle société de conseil TIC Ethic, est consultable en anglais sur son site. Une traduction en français est en cours. Il est aussi prévu de diffuser gratuitement 1600 exemplaires de ces deux versions sous forme imprimée. C'est peu à l'échelle d'un continent comme l'Afrique. Il revient à la version en ligne de pallier cette faiblesse. Une version PDF est aussi prévue. Toutefois, n'est-il pas prématuré de donner un cours de management à de futurs entrepreneurs du recyclage dans une région où tout manque encore pour instaurer des filières dignes de ce nom ? "Il faut bien commencer par quelque chose" explique Alain Geldron, chef du Département Organisation des Filières et Recyclage à l'Ademe. (...)
(03/12/2008 18:12:21)L'ECE propose des formations aux enjeux de la mobilité durable
L'ECE (Ecole centrale d'électronique) franchit une étape supplémentaire dans l'application des nouvelles technologies aux grandes questions de société, en créant trois nouvelles options en dernière année. La discipline Automobile & transports permettra ainsi de répondre aux enjeux de la mobilité durable en élargissant les compétences des ingénieurs en électronique embarquée, et systèmes communicants. Elle formera également les étudiants aux dernières avancées en matière de télécommunications. Des spécialistes venus de PSA Peugeot-Citroën, du ministère des Transports, de Mines Paristech, ou Brime, notamment, interviendront dans le cadre de cette option. Les réseaux énergétiques intelligents et de la santé numérique au programme Les capteurs et les réseaux énergétiques intelligents constituent quant à eux, la pierre angulaire de l'option Energie & environnement. Les élèves ingénieurs de l'ECE suivront ainsi la question du développement durable en suivant cette option consacrée à l'optimisation des besoins énergétiques et des consommations. Enfin, l'option santé & technologies traitera par exemple de l'harmonisation des systèmes d'information et des réseaux de santé, immense chantier de ce début du 21ème siècle à l'heure du dossier médical numérisé. Mais elle s'intéressera aussi au développement de la télésanté, notamment dans les pays où l'infrastructure hospitalière fait défaut. (...)
(02/12/2008 12:21:08)Certains sites permettraient de surfer plus 'vert'
Surfer plus vert, en consommant moins d'énergie, c'est ce que propose Robert Hansen, le patron de SecTheory. Dans ce qu'il présente comme une étude non scientifique, il expose les conclusions d'un test consistant à surfer sur les cent sites les plus consultés en mesurant, pour chacun, l'énergie consommée par son PC portable. MySpace s'arroge la place du site le plus gourmand, suivant par Gamespot.com. Javascript et Flash au banc des accusés Sans surprise, ce sont les pages Web reposant sur des animations Flash et Javascript qui requièrent le plus d'énergie : « Ces technologies monopolisent toutes les ressources de l'ordinateur, explique Robert Hansen. Les bannières Flash semblent même être les pires éléments. » Même les sites statiques en apparence s'avèrent parfois gloutons, à l'image de la page 'Quoi de neuf' d'Apple, qui mobilise le processeur à chaque fois qu'une actualité rejoint le fil de news. S'il n'apparaît pas dans le top 100 des sites les plus consultés, Everythinggirl.com, le site de Mattel consacré à la poupée Barbie est le plus ripailleur de tous ceux sur lesquels Robert Hansen a surfé. Il mobilise ainsi 100% des ressources CPU de la machine de test utilisée, une puce cadencée à 1,5 GHz, épaulée par 1 Go de RAM, le tout fonctionnant avec Windows XP. Des astuces pour réduire la consommation [[page]]Il est néanmoins possible de réduire la consommation mesurée lors de la consultation des sites les plus gourmands. Ainsi, en installant les extensions NoScript et AdBlock Plus sur Firefox - qui permettent de désactiver l'affichage de plusieurs éléments, comme les bannières Flash -, Robert Hansen a pu constater une diminution de la consommation de l'ordre de 10 watts. De quoi donner des idées aux concepteurs de sites qui, dans une logique environnementale, devraient, selon l'auteur de l'étude, diminuer le nombre d'animations apparaissant sur les pages Web. Un parti pris qui a toutefois un inconvénient : celui de réduire le nombre de visiteurs, souvent alléchés par les éléments graphiques chamarrés et animés. L'énergie issue du surf : une goutte d'eau dans l'océan Les travaux de Robert Hansen ont certes le mérite de poser des questions dans l'air du temps sur la maîtrise de l'énergie, mais ils se concentrent sur un point de détail. C'est du moins l'opinion d'Harry McCracken, le fondateur de Technologizer, un site grand public consacré à l'IT. Selon lui, l'idée consistant à faire des économies d'énergie en modifiant notre façon de surfer n'est pas loin d'être « idiote ». « C'est peut-être un élément sur lequel il faudra se pencher seulement après avoir songé à vendre sa voiture ou à éteindre la lumière chaque fois qu'elle n'est pas nécessaire. » Autres pistes évidentes pour réduire la facture énergétique : éteindre les PC ou, à tout le moins, autoriser leur mise en veille. « Les gens n'imaginent pas à quel point un PC consomme. C'est de l'ordre de 100 watts », indique Mark Bramfitt, de la société Pacific Gas and Electric. En laissant les machines au repos quand elles ne sont pas utilisées, les entreprises pourraient économiser quelque 200 kWh par PC et par an, estime-t-il. (...)
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