Les logiciels aident aussi à mieux contrôler les ressources énergétiques et donc à renforcer la durabilité. Chez VMware, la durabilité a en quelque sorte toujours été dans l’ADN de l’éditeur notamment avec la virtualisation ou comment faire fonctionner plusieurs machines virtuelles dans un seul serveur. Pour l’illustrer, prenons l’exemple d’Orange qui, en migrant vers les dernières applications virtualisées de VMware (vSphere, vSan, NSX ou encore la couche de gouvernance vCloud Suite), a su réduire significativement son bilan carbone passant de 1100 kWh à 150 kWh par an et par VM aujourd’hui. Dans ce même objectif, VMware travaille aussi avec l’équipe de formule 1 McLaren dont l’objectif est d’offrir certes de la performance, de l’accessibilité, de la connectivité sécurisée, mais aussi de la durabilité. L’équipe McLaren Racing envisage d’ailleurs d’atteindre le zéro carbone d'ici 2030, allant de l'amélioration de l'efficacité de sa chaîne d'approvisionnement à l'utilisation de fibres naturelles pour les sièges de ses véhicules. Dans un autre secteur, celui des onduleurs, certains fabricants s’aident aussi du logiciel pour mieux contrôler leurs équipements à l’image de l’entreprise Schneider Electric. « Grâce à notre firmware intégré, nous avons pu augmenter de façon significative le rendement énergétique de nos onduleurs à plus de 99 % contre 94 % il y a encore quelques années », rapporte Pierre-Antoine Louvot, Business Development & Offer Manager Secure Power chez Schneider Electric. Cette technologie nommée eConversion participe donc à augmenter la durabilité de ses gammes d’onduleurs Galaxy. À cela, Schneider Electric s’aide toujours de son firmware pour maintenir une tension permanente dans la batterie de l’onduleur en utilisant les tensions résiduelles (harmoniques).

Baisser la consommation grâce au logiciel

Non seulement Schneider Electric améliore ses équipements grâce au logiciel, mais, en tant qu’éditeur, il développe aussi des solutions qui aident à obtenir de meilleures performances énergétiques dans les datacenters, c’est le cas de la plateforme EcoStruxure qui optimise entre autres le refroidissement des baies informatiques. « Aujourd’hui, gagner 2 à 3 points sur l’énergie consommée peut apparaître peu significatif, mais quand on voit le prix du mégawatt, c’est énorme au final », constate Pierre-Antoine Louvot. De manière générale, les éditeurs sont toujours plus nombreux à créer des applications qui participent à rendre ce numérique plus responsable. Dans ce domaine, des start-ups dites « GreenTech » se multiplient à l’image d’EasyGreen, une entreprise rencontrée lors du salon Cinum qui s’est déroulé en avril dernier à Lyon. L’objectif d’EasyGreen est de réduire l’empreinte carbone des emails. Comment ? En partageant des fichiers sans limite de poids dans une plateforme dédiée puis, par la suite, en créant un lien de téléchargement depuis le serveur de son choix. L’expéditeur partage ce lien par email sans pièce jointe avec à la clé des économies de CO2e. De son côté, le destinataire accède aux documents partagés qu’il peut visualiser ou partager, il bénéficie aussi d’un compteur qui lui indique combien il a réalisé d’économies. N’oublions pas que l’envoi d’un email avec une pièce jointe de 1 Mo correspond à 19 grammes eqCO2 (4,8 g eq. fer – 5,2 g eq. pétrole) selon l’Ademe. Ainsi, pour une entreprise envoyant en moyenne 33 emails par jour, 220 jours par an, cela représente 13,6 tonnes eqCO2, soit 13 allers-retours en avion entre Paris et New York.