Comme le mentionne Hervé Oliny, directeur avant-vente et spécialiste des infrastructures hyperconvergées chez VMware France, la stratégie cloud hybride de l’éditeur repose sur la liberté de choix ; cette dernière s’appuyant d’ailleurs sur les cinq R (Retire, Retain, Rehost, Replatform, Refactor) identifiés dès 2011 par le cabinet Gartner. Déjà Retire avec l’accès en SSO aux applications SaaS via l’offre WorkspaceOne. Retain ensuite où VMware propose des solutions de modernisation comme VMware Cloud Foundation associée à  vRealize Automation pour créer son cloud privé et offrir la possibilité d’ouvrir des services vers des clouds publics. Puis le Rehost, premier vrai pilier vers le cloud hybride qui permet la mobilité des workloads dans différents clouds et leur réversibilité via des solutions comme VMware Cloud on AWS, Azure VMware Solutions, Google VMware Services ainsi que tous les partenaires Service Providers du programme VCPP. Ces derniers implémentent la couche d’abstraction VMware Cloud Foundation pour bénéficier d’un stack SDDC complet (compute, réseau et stockage). Quatrième R le Replatform d’application avec la famille Tanzu en exploitant les architectures micro-services ainsi que vSphere où la version 7 autorise désormais la possibilité de faire tourner des VM et des conteneurs (exécution des workloads Kubernetes) dans différents clouds. Enfin le Refactor pour récrire les apps en cloud native avec Tanzu Application Services.

Chez Nutanix, l’approche de cloud hybride a consisté à se désolidariser progressivement du matériel pour ajouter des services de stockage, d’infrastructure, de desktop, etc, à sa plateforme hyperconvergée. Et ce, toujours agnostique d’un point de vue localisation, c’est-à-dire dans un cloud privé ou public ; et parmi ces services, citons le déploiement de poste de travail Frame, la gestion de vie des applications Calm, le pilotage des bases de données Era, le service Kubernetes Karbon ou encore la reprise après sinistre Xi Leap. De plus, Nutanix autorise depuis quelques mois d’instancier, via ses offres Cloud Clusters On…, l’ensemble des services Nutanix chez Azure ou AWS. « Avec nos offres Cloud Clusters, l’entreprise peut bouger en toute transparence ses clusters on premise vers les clouds publics Azure, AWS et OVHCloud ou l’inverse. Ce que je construis en on premise, je sais le faire déborder dans un cloud public », précise Bruno Picard, CTO de Nutanix France. La gestion des clusters et des services associés Nutanix s’opère par la console Prism Central, laquelle s’intègre désormais avec le contrôleur Microsoft Arc afin de monitorer l’ensemble des ressources Azure. Enfin, Nutanix assure, en parallèle, une meilleure interopérabilité avec les solutions tierces. Prenons l’exemple du CMDB ServiceNow ou l’ensemble des assets Nutanix est désormais pris en charge par l’éditeur ITSM.

L’approche de cloud hybride chez Microsoft repose sur deux axes. Le premier, désormais bien connu, concerne la famille Azure Stack, une extension du cloud public d’Azure permettant de bénéficier en local d’infrastructure as a service, d’infrastructure hyperconvergée (Azure Stack HCI), de PaaS (Azure App Service on Azure Stack Hub) pour créer et déployer des applications, sans oublier Azure Stack Edge pour exécuter des charges de travail en périphérie (mini cloud local). Au-dessus des solutions Azure Stack, vient se greffer la solution Azure Arc, capable de monitorer les clouds publics ou privés et ordonnance aussi les ressources (Windows, Linux, clusters Kubernetes ou encore les services de données Azure). « Arc gère en effet les ressources, le mix associé et la compliance », résume Xavier Perret, directeur de l’entité Azure chez Microsoft. Précisons aussi que Arc prend désormais en charge les serveurs SQL et PostSQL