Des informations contradictoires ont circulé sur l'évolution de la situation en Algérie et plus précisément sur le fait que gouvernement aurait cherché à couper l'accès au web et à supprimer les comptes Facebook. Un article du Telegraph de Londres titre sur une coupure d'Internet en Algérie. Trente mille policiers anti-émeutes ont été mobilisés pour disperser la foule à Alger ce week-end et des journalistes, pris pour cibles par des agitateurs soutenus par l'État. Selon certaines sources, un groupe international de hackers anonymes aurait par ailleurs bloqué le site web du gouvernement algérien.

Mais Renesys a apporté un son de cloche différent samedi soir dans un billet de blog. Cette société britannique spécialisée dans la veille et l'analyse des données de routage sur Internet explique n'avoir rien constaté de tel et n'avoir pas noté d'arrêt d'Internet en Algérie. Elle avait précédemment suivi de près la coupure  Internet égyptienne. « L'Algérie dispose d'environ 135 allocations dans la table de routage globale, et nos données montrent qu'elles ont toutes été routées et relativement stables », a ainsi écrit Renesys.

Les Etats-Unis reparlent d'un «Internet Kill Switch» pour Obama

Les opposants au régime du président Abdelaziz Boutifleka en Algérie ont été encouragés par le succès des mouvements anti-gouvernementaux en Egypte et en Tunisie diffusés, dans une grande mesure, sur Internet et relayés par des médias sociaux. En bloquant l'accès au Web, l'économie égyptienne aurait perdu 90 millions de dollars. Dans ces pays, les manifestations et la répression d'Internet ont ranimé le débat aux États-Unis sur l'opportunité d'accorder de nouveau au président Obama la possibilité et le droit de couper Internet (« Kill switch ») en cas cyber-attaque.

Illustration : Le blog de Renesys