Le pourcentage de cadres restés dans la même entreprise qui déclarent avoir été augmenté est passé de 51 % en 2008 à 39% en 2009. C'est ce qu'indique l'enquête 2010 sur l'évolution de la rémunération des cadres publiée, hier, ce mercredi, par l'Apec. Selon les résultats de l'étude, si la part des cadres augmentés a diminué dans la totalité des fonctions, les plus fortes baisses concernent la filière informatique. En 2008, 52 % des cadres informaticiens ont bénéficié d'une augmentation, alors qu'en 2009, ils n'étaient plus que 34 %, Autre domaine où la baisse a été la plus importante, celui des télécommunications, passant de 66 % de cadres augmentés en 2008 à 44 % en 2009. Parmi les autres secteurs affectés par la mauvaise conjoncture, figurent également l'Ingénierie, et la R&D ( 59 % d'augmentations en 2008, et seulement 41 % en 2009).

Ce recul concerne autant les augmentations individuelles que collectives. En effet, parmi les cadres qui déclarent que leur salaire fixe a augmenté en 2009, près de 8 cadres sur 10 ont bénéficié d'une augmentation individuelle et un peu plus de 4 cadres sur 10 d'une mesure collective. Si l'on considère l'ensemble des cadres, cela signifie que 30 % ont eu une augmentation individuelle et que 16 % ont bénéficié d'une mesure collective en 2009 (contre respectivement 40 % et 20 %
un an auparavant).

Des écarts selon les niveaux de responsabilité

L'impact positif de la responsabilité hiérarchique sur la
rémunération est plus ou moins prononcé d'une fonction
à une autre. En informatique, fonction où les cadres sont fortement représentés, et où les responsables hiérarchiques sont plus fréquemment en situation de diriger des cadres,
les écarts de salaires sont plus prononcés. Ainsi, le salaire
médian des managers informaticiens atteignait les 60 000 euros annuels en 2009, contre 43 000 euros pour les non managers.

Des salaires plus importants pour les écoles d'ingénieurs

En outre, l'enquête conduite par l'Apec révèle que les niveaux de rémunérations des cadres augmentent avec le niveau de la formation. Elle montre que les diplômés d'écoles d'ingénieurs perçoivent toujours des salaires supérieurs aux universitaires. Ainsi, en 2009, la rémunération médiane pour les diplômés d'écoles d'ingénieurs atteignait 50 000 euros, contre seulement 44 000 euros pour les universitaires. Si en début de carrière, les différences de salaires entre diplômés d'école d'ingénieurs et universitaires sont faibles, ces écarts augmentent fortement avec l'âge. Ainsi, le bénéfice sur la rémunération d'être diplômé d'une école d'ingénieurs continue de grandir tout au long de la carrière professionnelle.