En résumé, le chaîniste SCC, dont le siège est situé au Royaume-Uni, absorbe l'activité infogérance du groupe ARES en Paris et à Toulouse. Cela étant dit, le contexte économique conduit à des processus d'acquisition de plus en plus complexes.
Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un rachat pur et simple, mais d'une « location-gérance avec option de cession ». Concrètement, SCC reprend avec plus de précaution que de coutume des activités de services qui lui permettent de renforcer son offre.
Le fait est que les modèles économiques de SCC et de cette division du groupe ARES sont pour le moins différents : SCC affiche en effet un ratio « chiffre d'affaires par salarié » de près de 36 000 euros par mois, qui n'est que de 4 300 euros par mois chez Arès. « Cette acquisition nous permet d'avoir une offre complète, explique Jacques Vincent, Directeur Général de SCC France. Il est logique que les ratios soient différents, puisque nous conservons une activité de distribution importante qui n'existe pas dans la division d'Arès que nous reprenons ».

Arès, une peau de chagrin ?

Si l'opération est stratégiquement intéressante pour SCC, elle réduit encore le périmètre du groupe ARES, qui ne représente désormais qu'un dixième de ce qu'il pesait en 2007, soit une quarantaine de millions d'euros, au lieu de 430 trois ans auparavant.
Sachant que la division reprise par SCC représente, en Ile de France et à Toulouse, un effectif de 330 personnes, une des premières interrogations est l'avenir de ces salariés. « Nous n'avons pas lancé cette opération de croissance externe avec l'objectif de réduire les effectifs de cette division d'Arès, explique Jacques Vincent. Au contraire, elle accélère notre évolution vers un profil de SSII, sachant que celles-ci sont désormais nos principaux concurrents directs, en même temps que nos premiers partenaires ».
Dans tous les cas, cette cession en deux temps doit permettre à Arès de répondre aux premières exigences de ses banquiers, dont le renforcement des fonds propres, négatifs à hauteur de 9,6 millions d'euros pour le précédent exercice.

Illustration : Jacques Vincent, Directeur Général de SCC France, D.R.