Baptisé Priv, le dernier mobile de Blackberry délaisse l’OS maison au profit de Google Android. Une évolution radicale pour le constructeur canadien qui entend se concentrer sur la sécurité et les outils de productivité. Il est beaucoup plus facile de développer un terminal mobile avec l’aide de Google et des références designs de ses partenaires que de poursuivre le développement de Blackberry OS qui peine à attirer les développeurs d’apps. Après avoir vendu une couche de compatibilité Android dans BlackBerry OS 9 et 10, avec beaucoup d’apps incompatibles, le Canadien a finalement franchi le cap mais en retenant l’app store d’Amazon pour fourni des applications à ses clients.

Si on ne sait encore rien des caractéristiques techniques du Priv, il disposera d’un clavier coulissant et de fonctionnalités avancées en sécurité pour séduire les entreprises. La firme a prévu un lancement en fin d’année. Blackberry ne compte toutefois pas abandonner immédiatement son OS maison, et continuera à développer Blackberry 10. Une mise à jour 10.3.3 a d’ailleurs été programmée pour le premier trimestre 2016. On ne sait pas encore si de nouveaux mobiles arriveront avec cet OS.

Les résultats chutent

BlackBerry a également présenté ses résultats pour les trois derniers mois (trimestre clôt le 29 août) avec des revenus en forte baisse : 490 millions de dollars contre 916 millions un an plus tôt, soit une chute de 46%. Les analystes attendaient 611 M$. La société a toutefois dégagé un bénéfice de 51 millions de dollars, après une perte de 207 millions l’année dernière à la même période. Les revenus issus des licences logicielles ont bondi de 33% à 425 M$, ce qui indique que les solutions MDM, bientôt renforcées par l'acquisition de Good Technology assurent désormais l’essentiel du chiffre d’affaires. Les ventes de terminaux ont continué de s’effondrer avec 800 000 unités écoulées contre 2,1 millions un an plus tôt.