Le comité de direction de Google a fait pression sur ses actionnaires afin qu'ils rejettent une proposition qui obligerait la société à résister à la censure ou à signaler aux utilisateurs à quel moment les résultats d'une recherche ont été bridés par la censure d'un gouvernement. La proposition, soumise par l'Office of the Comptroller de New York qui représente quelques fonds de pension, vise à garantir la liberté d'accès à l'information, comme indiqué dans le Déclaration universelle des droits de l'Homme. Dans les termes, elle propose six concepts que Google pourrait inclure dans sa charte : ne pas héberger les données des utilisateurs dans les pays où le débat politique est considéré comme un crime ; ne pas s'engager dans une censure proactive, user de méthodes légales pour combattre la censure et seulement censurer l'information quand quelque procédures légales le stipulent ; informer les utilisateurs quand un accord de censure a été scellé avec un gouvernement ; informer les utilisateurs sur les méthodes de conservation de données de Google ; rendre publiques les informations spécifiant que Google a dû se plier à la censure. Pour l'heure, le comité directeur n'a pas fourni d'explication aux actionnaires, son action se limitant à les inviter à voter contre la proposition. Rappelons que pour s'imposer sur le marché chinois, Google s'était plié à la censure de Pékin. A l'époque, Eric Schmidt, PDG de Google, avait expliqué qu'"en dépit de toutes les restrictions imposées par le gouvernement chinois, il était encore plus néfaste de ne pas essayer de satisfaire les utilisateurs" de l'Empire du Milieu. Google.cn filtre les résultats de certaines requêtes, mais indique quand l'information est bloquée.