Dans la neuvième édition de son 'Guide to Greener Electronics', Greenpeace explique que les constructeurs de PC ne sont toujours pas parvenus à concevoir une machine dénuée de PVC (polychlorure de vinyle) et d'agents ignifuges bromés (des additifs aux plastiques destinés à résister au feu), deux catégories de substances particulièrement polluantes. Pourtant, certains acteurs de l'électronique grand public sont désormais capables de produire de petits appareils sans ces substances toxiques. Au sommet du classement trône Nokia, une place que le constructeur retrouve après un an passé loin des premières places. Pourtant, le Finlandais n'a pas modifié les substances utilisées dans ses produits : le fabricant profite en réalité de l'amélioration apportée à son programme de collecte des appareils usagés, notamment en Inde. De plus, le classement récompense Nokia pour la faible consommation d'énergie de plusieurs produits, un nouveau critère retenu par Greenpeace. Sur ce terrain de l'économie énergétique, Apple, Sony Ericsson et Samsung sont également félicités par l'organisation. L'institution de défense de l'environnement s'inquiète en revanche de ce que les constructeurs continuent d'utiliser des retardateurs de flamme bromés et d'isolants à base de PVC. Aucun constructeur, indique Greenpeace, ne s'est montré en mesure de produire un ordinateur exempt de ces substances, même si certains tendent à en réduire l'usage. Des constructeurs, tels Dell ou HP, se défendent en arguant de l'absence d'une alternative non polluante qui soit suffisamment efficace pour empêcher la surchauffe. Nintendo abonné à la dernière position Fujitsu-Siemens passe ainsi de la 15e à la 3e position après avoir promis de cesser toute utilisation du PVC ou de brome dans la fabrication de ses produits d'ici à 2010. Même engagement du côté d'Apple : la marque à la pomme promet que sa nouvelle ligne d'iPod ne contient ni PVC, ni brome, ni mercure. Carton rouge en revanche pour le groupe de Steve Jobs, qui rend toujours aussi difficile et onéreux le changement de batterie dans ses baladeurs, ce qui incite les consommateurs à acquérir un nouvel appareil plutôt qu'à simplement remplacer la batterie. En queue de peloton, Nintendo fait figure de mauvais élève et semble abonné de cette dernière place. Les seuls points sur lesquels le constructeur japonais redore partiellement son blason concernent sa gestion des produits chimiques, ses projets pour réduire les substances polluantes (PVC et brome non compris), ses engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la publication de son empreinte carbone.