1er trimestre 2008 (clôture à fin décembre) Chiffre d'affaires : 1,603 Md€ (-25%) Pertes nettes : 396 M€ (contre un résultat net de 120 M€) Hors Qimonda Chiffre d'affaires : 1,09 Md€ (+13,8%) EBIT (Earnings before interest and taxes, alias résultat d'exploitation) : 65 M€ (contre une perte d'exploitation de 9 M€) La participation à hauteur de 77,5% au capital de Qimonda, sa filiale spécialisée dans la production de mémoire, a fait profondément plonger Infineon dans le rouge sur son premier trimestre fiscal. Infineon -ex Siemens Semiconductor- a d'ailleurs choisi de clairement dissocier les résultats de Qimonda dans la présentation de ses résultats. Ce qui revient à s'amputer sur le papier de 32% du chiffre d'affaires du groupe, mais aussi de 433 M€ de pertes d'exploitation. Sur un an, Qimonda s'est effondré tant au niveau du CA (-56%) que de la rentabilité. Il y a un an, cette activité générait une marge de 225 M€. Sur l'exercice 2007 (clos à fin septembre), Qimonda, qui compte 13 500 salariés, a atteint un CA de 3,6 Md€. L'avenir déjà sombre d'Altis, co-entreprise détenue avec IBM, risque de pâtir encore de la décrépitude d'Infineon. Fin août dernier, on apprenait qu'un opaque consortium russe s'était porté acquéreur de cette unité de production. De source syndicale, l'accord comportait un engagement de charge de production sur deux ans. La situation fragilisée d'Infineon aurait contribué au gel du processus de rachat. Elle peut soit laisser craindre l'impossibilité de tenir l'engagement de deux ans de production, soit laisser espérer la reprise d'une plus grosse partie d'un Infineon moribond.