Du côté des services proposés à ses adhérents, l'Afdel va compléter le dispositif de polices d'assurance spécifiques existant. « Le métier du logiciel a des particularismes en termes de responsabilité, notamment de responsabilité contractuelle », rappelle Patrick Bertrand. Il y a deux ans, l'association avait donc mandaté un courtier d'assurance pour mettre au point des polices qui soient adaptées aux métiers du logiciel et pas seulement aux métiers de l'IT en général. Désormais, en plus des polices 'responsabilité civile professionnelle' et 'responsabilité des dirigeants' qui existaient déjà, le nouveau dispositif, qui va s'appeler 'Software business assurance', comportera une police d'assurance 'homme clé' et une police multirisques qui couvre les locaux, les équipements et le patrimoine. « Dans une équipe de développeurs, certaines personnes sont clés du fait de leurs compétences, notamment techniques, explicite Patrick Bertrand à propos de la police d'assurance 'homme clé'. C'est un domaine très spécifique à la R&D. Certains développeurs sont détenteurs d'un savoir difficilement transmissible ». La formation au coeur de tout Parallèlement à tous ces chantiers, le président de l'Afdel revient aussi sur le sujet qui lui tient le plus à coeur, celui de la formation. « Il faut vraiment lancer un investissement massif de formation aux usages », insiste-t-il sans oublier pour autant l'importance de développement des infrastructures qui a notamment conduit l'Afdel à s'associer au plan de relance présenté par la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication). « Il faut absolument que le monde de la formation éduque des jeunes aux métiers du logiciel. C'est notre projet d'université des logiciels. Le logiciel, ce n'est pas seulement les métiers de codeur. Il faut du marketing, des gens qui connaissent le métier du client auquel on s'adresse, des juristes spécialisés dans la propriété intellectuelle... Toutes ces particularités qui font que le logiciel est une industrie qui délocalise très peu. » Enfin, Patrick Bertrand estime qu'il faudrait aussi inscrire comme un socle de l'action des pouvoirs publics qu'à chaque fois qu'il y a un investissement public, il y ait l'obligation de prévoir un volet numérique, à l'instar de ce qui s'est mis en place pour le développement durable.