Sur les 400 finalistes du grand concours de développement organisé par Microsoft, Imagine Cup, on ne compte que 52 jeunes filles... « C'est mieux que l'an dernier, mais encore trop peu », a déploré Simon Brown, VP du groupe développeurs et plateformes de Microsoft, à l'occasion de la table ronde Women in IT qui s'est tenue le 7 juillet, dans le cadre de la compétition. La proportion de candidates pour Imagine Cup n'est pas anecdotique. La pénurie de femmes dans l'informatique (études et entreprises) est une réalité. Les chiffres manquent pour conforter le constat de terrain. Mais, d'où qu'elles viennent, France, Italie, Pologne, Allemagne, Irlande, Singapour, Corée, Argentine, Nouvelle-Zélande, toutes les étudiantes présentes ont fait le même constat : elles sont en très forte minorité dans leurs promotions. Mais elles adorent l'informatique ! Les jeunes femmes présentes ont mis à mal nombre de stéréotypes. « Rejoignez -nous. Faites de l'informatique ! » Ces jeunes informaticiennes de l'Imagine Cup ont donc tenté de convaincre leurs camarades qui hésiteraient à suivre la même voie qu'elles. « Rejoignez -nous. Faites de l'informatique ! » a même insisté une jeune coréenne. Les jeunes femmes ont raconté leurs parcours, leurs histoires afin de montrer le chemin. Le faible nombre de modèles est en effet une des causes identifiées de la pénurie d'informaticiennes. Cause à laquelle il faut ajouter l'image déplorable généralement véhiculée des « geeks » ou accros de l'informatique qui revient dans presque tous les témoignages. Sans oublier que l'informatique continue d'être considérée comme un métier masculin. Quels remèdes à cette pénurie de femmes dans l'informatique ? Au cours de la table ronde, peu de réponses concrètes ont été apportées, même si la discussion a permis d'ébaucher des idées. « Nous sponsorisons Women in IT depuis quatre ans parce que la présence de plus de femmes dans l'informatique est aussi une opportunité pour notre industrie, confirme ainsi Simon Brown. Nous manquons de compétences techniques de façon globale. C'est d'abord une question d'éducation sur le long terme. Mais à plus court terme, nous organisons du réseautage et du mentoring. Nous avons aussi EveTechs, un réseau social destiné au mentoring et au soutien professionnel des informaticiennes. » Comme remède, de nombreux témoignages de candidates