3e trimestre 2008 (clôture le 29 février 2007) Chiffre d'affaires : 5,34 Md$ (+21%) Bénéfices nets : 1,34 Md$ (+30%) Neuf mois Chiffre d'affaires : 15,19 Md$ (+25%) Bénéfices nets : 3,48 Md$ (+23%) Oracle, qui se croyait hors de portée de la crise économique qui secoue les Etats-Unis, vient de reprendre contact avec la réalité. Sur un chiffre d'affaires en hausse de 21%, à 5,3 Md$, les ventes de nouvelles licences, qui représentent 30% du chiffre d'affaires total, n'ont progressé que de 16%. Un retournement de tendance dû à un coup d'arrêt sur les installations d'applicatifs, les ventes de nouvelles licences dans ce domaine n'ayant augmenté que de 7%. Une activité sur laquelle Oracle comptait pour compenser la saturation du secteur des SGBD, son marché historique. Certes, cela n'empêche pas la marge brute trimestrielle d'atteindre 35% du CA et le résultat net d'augmenter de 30% à 1,34 Md$. Mais ces résultats sont en deçà des attentes de Wall Street qui s'était laissé prendre à l'auto-satisfaction affichée par Larry Ellison, PDG d'Oracle. Et, surtout, ils montrent que les clients nord-américains diffèrent leurs investissements. Sur ce continent, les ventes d'applicatifs (tous les logiciels à l'exception des SGBD et du middleware) n'ont augmenté que de 1% sur le trimestre contre +57% au trimestre précédent. Corrigée de l'inflation, cette activité baisse même de 1%. Et les SGBD eux-mêmes marquent le pas : +24% contre +32% trois mois auparavant. Le marché européen des applicatifs résiste à peine mieux si l'on tient compte de la dévalorisation de la monnaie américaine qui gonfle artificiellement les ventes en euros : +6% contre +58%. Etant donné le positionnement des logiciels d'Oracle, on peut craindre que ses déboires indiquent un ralentissement général des investissements en logiciel des entreprises. C'est donc tout le secteur du logiciel professionnel qui risque d'être mis au ban par les boursiers.