Le rôle de la WiFi Alliance est de s'assurer que les produits des différents fournisseurs pourront bien travailler ensemble de toutes les manières qu'ils prétendent. Quand un consommateur rentre à la maison et tente de faire communiquer ses équipements, explique Edgar Figueroa le CEO de la WiFi Alliance. Ainsi, si le WiGig finit par faire partie du WiFi, des produits auront une certification spéciale pour cette capacité, et les consommateurs sauront qu'ils pourront facilement passer de la bande 60 GHz à d'autres bandes de WiFi, dit-il. L'interopérabilité avec WiFi peut sans doute commencer par les fonctions de base telles que la connectivité LAN et WiFi Direct, une forme peer-to-peer de la communication de données, nous explique Ali Sadri. Pour certifier les produits WiGig pour d'autres usages, comme le sans-fil HDMI (High-Definition Multimedia Interface), l'alliance peux se tourner vers d'autres organismes.

Le fruit de ces accords ne sera pas susceptible d'arriver avant la deuxième moitié de 2011, estime l'analyste Kurt Scherf qui travaille pour Parks Associates. Mais un partenariat entre le WiGig et le WiFi pourrait être un tournant sur le marché selon les analystes. "C'est potentiellement un jeu d'échanges», a ainsi souligné Brian O'Rourke, analyste chez In-Stat. Le partenariat apporte plus de crédibilité au WiGig et renforce le WiFi qui plafonne à un débit théorique de 600 Mbits avec le 802.11n. Compte tenu de cet accord, la compagnie SiBEAM devra probablement trouver un moyen d'interagir avec WiFi, estiment les analystes. Mais John LeMoncheck pense qu'il n'est guère besoin d'une capacité de transfert intercellulaire entre le WirelessHD et le WiFi puisque le premier est conçu principalement pour le streaming vidéo dans une pièce. L'intégration avec WiFi sera vraisemblablement un processus graduel, ajoute Brian O'Rourke. Il existe d'une part des défis particuliers à l'ajout de capacités de 60 GHz à une puce. "À cette fréquence, la fabrication des puces devient de plus en plus difficile», précise-t-il. « Quand la fréquence augmente, les problèmes d'interférence sont multipliées."

Pourtant, même la fin de l'année prochaine, il ne sera pas encore trop tard pour capitaliser sur une demande naissante, analyse Kurt Scherf de Parks Associates. Les utilisateurs n'ont tout simplement pas besoin de 7 Gbits pour relier un ordinateur portable à un moniteur ou à un périphérique de stockage, selon lui. La première application qui va vraiment exiger une telle technologie sera probablement le streaming vidéo ou la lecture de films Blu-Ray sans fil plutôt que via un câble HDMI, conclut-il.

 

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