Une nouvelle fois, un recours aux fournisseurs d'accès Internet (FAI) est évoqué pour rééquilibrer un manque à gagner, en l'occurrence celui que subissent les éditeurs de presse et de sites Internet. Le quotidien Libération vient ainsi d'ébaucher l'idée d'une « répartition » qui permettrait de « trouver un financement pour les sites d'information qui s'appuient sur des rédactions papier », rapporte l'AFP en citant la co-gérante du quotidien, Nathalie Collin. En décembre, déjà, les députés avait adopté le principe d'une taxe sur les revenus des FAI pour compenser la suppression de la publicité sur France Télévisions. La contribution imaginée par Libération pourrait représenter, selon Nathalie Collin, « un très faible pourcentage » du chiffre d'affaires des FAI. Cela pourrait se traduire par l'ajout d'une somme forfaitaire de quelques euros à la facture des abonnés au Web, rapporte de son côté le magazine Challenges qui cite Laurent Joffrin, directeur de Libération : « Il s'agit de rectifier les flux d'argent actuels au profit des rédactions, qui sont les auxiliaires du bon fonctionnement de la démocratie ».