Les salariés de Business Objects (BO) continuent de protester contre le non versement de leur prime d'intéressement au titre de 2007. Après un premier débrayage, le 22 février dernier, qui avait réuni entre 150 à 200 salariés devant le siège social de l'entreprise, à Levallois-Perret, les représentants du personnel ont appelé à une deuxième manifestation, aujourd'hui lundi 17 mars. Un mouvement, certes un peu moins suivi, mais qui a néanmoins mobilisé 80 employés devant le siège de BO, aujourd'hui entre onze heures et midi. Et qui a répondu aux attentes de l'ensemble des syndicats (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO) : « La pétition pour obtenir des explications et des compensations a recueilli plus de 400 signatures de salariés de Business Objects, souligne David Babut, délégué syndical CGT. Pour nous, il est clair que c'est essentiellement la mobilisation qui a permis d'obtenir des réactions et de premières mesures de la part de la direction. » Une prime de 1 200 € jugée insuffisante Suite aux premier débrayage, la direction de BO a en effet annoncé une série de mesures, le 7 mars 2008, pour tenter d'apaiser la déception des employés et compenser un tant soit peu le manque à gagner. Ces mesures ont été présentées comme de bonnes nouvelles par la direction, un enthousiasme que ne partage pas les syndicats : « La direction propose une prime de 1 200 euros bruts, précise Louis Lecaroz, délégué syndical CGT. Or cette prime est bien maigre au regard de l'intéressement perçu pour 2005 et 2006 - soit entre 5 000 et 6 000 €- alors que les salariés ont accepté de hausser encore et toujours la barre des objectifs. De plus, les conditions de versement de la prime pénalisent très nettement certains employés, notamment les ex-Cartesis » [NDLR : au premier semestre 2007, BO avait procédé à l'acquisition de l'éditeur d'outils de consolidation financière Cartesis] Sachant qu'un cadre chez BO gagne entre 50 000 et 60 000 € annuels en moyenne, salaire qui ne figure pas parmi les plus bas, certaines filières peuvent considérer les raisons de cette grogne avec une certaine perplexité.