Si certains de ses concurrents ont décidé de travailler avec des constructeurs de serveurs pour rassurer les clients potentiels, le spécialiste français du stockage objet OpenIO annonce l’arrivée d’une appliance dédiée à sa solution de stockage objet. Baptisé SLS-4U96, cette baie entend mieux accompagner les projets des clients désirant déployer la technologie développée par cette équipe française basée dans le Nord de la France.

Open source depuis l’origine, OpenIO repose sur une plate-forme distribuée avec un ring travaillant avec les API Amazon S3 et OpenStack Swift. Rappelons que dans cette architecture chaque nouveau nœud est automatique détecté par le système et la capacité de stockage immédiatement exploitable sans reconstruire l’ensemble de la base. Un outil d’équilibrage de charge répartit les données sur les différents serveurs x86 avec réplication des métadonnées afin de garantir l’intégrité des objets stockés. Ce qui nous amène à la récente annonce d’OpenIO avec son appliance SLS-4U96 qui repose sur une architecture nanoserveur - sur base Marvell Armada-3700 (double cœurs ARM v8 à 1,2 GHz) – qui n’est pas sans rappeler celle d’Igneous Systems. L’appliance 4U est en effet doté d’une minicarte ARM avec sa mémoire, sa flash et son contrôleur réseau pour chaque disque dur ou SSD qui vient donc jouer le rôle de nœud. La mémoire flash servant ici à accélérer le traitement des métadonnées.

L'appliance SLS-4U96 peut accueillir jusqu'à 96 disques durs ou SSD. (crédit : D.R.)

Des 10 To en attendant l'arrivée des 12 To 

Tous les nano-noeuds sont reliés à deux switchs Ethernet 40 Gigabit avec 6 ports qui peuvent également servir à étendre les capacités de l’appliance initiale. « Plusieurs unités SLS-4U96 peuvent être empilés pour obtenir une plus grande capacité dans un seul rack », selon le communiqué de presse de la société. La SLS-4U96 peut accueillir jusqu’à 96 disques durs (960 To – 760 To avec l’erasure coding activé - avec des unités de 10 To ou 1 152 To avec les 12 To, bientôt disponibles). Les clients peuvent bien sûr opter pour des SSD s’ils le désirent mais le stockage objet se présente avant tout comme une solution pour stocker de grandes quantités de données au meilleur coût. Rappelons pour finir qu’OpenIO avait déjà commencé à explorer cette voie avec la plate-forme Kinetic Open Storage de Seagate introduite en 2013. Il s’agissait d’un disque dur équipé d’une interface Ethernet en lieu et place du traditionnel SAS des baies de stockage.