Sous pression (chute du titre, turbulences économiques), Steria se voit dans l'obligation de réviser sa stratégie de remboursement de Xansa, une SSII britannique acquise fin juillet, dont le montant total s'élève à 680 M€, et de la décliner en deux volets. Sur la dette restante (350 M€), la SSII a décidé d'augmenter son capital de 200 M€. Les actionnaires historiques voient ainsi passer leur participation au capital de Steria de 16 à 11%, mais bénéficieront de droits préférentiels de souscription. Les 150 M€ restants seront transformés en « obligations hybrides », (c'est-à-dire en titres remboursables d'ici 2013). François Enaud, gérant du groupe Steria, se veut confiant : « cette opération de refinancement, qui constitue la dernière étape du processus d'acquisition de Xansa, permettra au groupe de développer l'un des business models les plus avancés du secteur européen des services informatiques ». La société compte par ailleurs sur Xansa pour développer son activité de BPO (externalisation des processus métier) et également exploiter la plate-forme offshore indienne de cette dernière, déjà éprouvée en Grande-Bretagne, et dans d'autres pays européens, notamment en France, où seize projets sont actuellement en cours. Cette opération offshore devrait permettre à la SSII de réaliser 12 M€ d'économie en trois ans.