Contrairement à ce que prédisait une rumeur qui courait depuis le début de 2007, MySQL, éditeur de la base de données Open Source la plus populaire, n'entrera finalement pas en Bourse. MySQL a préféré accepter une offre d'achat de Sun. Qui, pour un milliard de dollars (dont 800 M$ en cash), s'offre une place de choix aux côtés d'Oracle, IBM et Microsoft, sur un segment dont il était absent. Il fut un temps où Sun disait être le point de .com. Aujourd'hui, Jonathan Schwartz, patron de Sun, revendique le M de LAMP, l'acronyme derrière un grand nombre de sites Web : L pour le système d'exploitation Linux, A pour le serveur Web Apache, M pour MySQL et P pour les langages de script PHP/Perl/Python. Dans son blog, Jonathan Schwartz explique : « MySQL est de loin la plateforme la plus populaire sur laquelle les développeurs modernes créent des services en réseau. De Facebook, Google et Sina.com aux entreprises de la finance et des télécoms, les architectes cherchant performance, productivité et innovation se sont tournés vers MySQL. » Sun va étoffer les services de support de MySQL pour séduire les grands comptes Jonathan Schwartz assure que la transition sera extrêmement simple, dans la mesure où « Sun s'est déjà engagé dans le modèle économique qui est au coeur du succès de MySQL : d'abord investir afin de faire croître les communautés d'utilisateurs et de développeurs, puis proposer des services commerciaux qui attirent - sans emprisonner - les clients payants ». Sun s'engage ainsi à proposer des services de support propres à décider des grandes entreprises qui auraient pu, jusque-là, avoir des réticences à contracter avec MySQL pour des projets critiques. Avec des accents lyriques, le patron de Sun estime que cette acquisition marque « le début d'une nouvelle ère de l'Internet ». Pour Jonathan Schwartz, Sun est désormais « positionné au centre du Web ». Si MySQL n'a pas (pas encore ?) délogé les Oracle, IBM ou autres Sybase ou Teradata des départements clés des grandes entreprises, la base a connu une croissance fulgurante, et est extrêmement populaire dans le domaine universitaire. Ce qui convient parfaitement à Jonathan Schwartz. Il est temps, dit-il, d'arroser la racine des arbres. « C'est une chose de dire qu'on est très attaché à l'éducation, c'en est une autre que d'y investir de l'argent. »