Le 16 septembre s'est tenue au Palais de justice de Paris l'audience du Tribunal de Grande Instance pour examiner le recours en référé engagé par les représentants des salariés de l'éditeur de logiciels bancaire Viveo, suite au rachat de l'entreprise par son concurrent Suisse Temenos. Le litige portait sur l'annonce d'un projet de restructuration visant à supprimer plus d'un tiers des emplois de Viveo France (soit 64 postes sur un total de 180 salariés).

Des communiqués trompeurs, selon la CGT

Deux semaines avant l'audience, la direction de l'éditeur tentait de justifier son plan de restructuration « dans un souci de transparence » Dans un communiqué, elle avait indiqué que l'entreprise avait dû réorganiser ses activités « en vue d'en rétablir les fondamentaux économiques tout en limitant les impacts sociaux ». Or, selon la CGT, la direction aurait tenté, durant plus de sept mois, de cacher l'existence du conflit. Dans un tract, le syndicat n'hésite pas à qualifier les communiqués de trompeurs, ceux-ci indiquant que l'intégration de Viveo était sur la bonne voie et qu'elle avançait bien. La section syndicale avance, en outre, que les marges de Viveo sont insuffisantes, qu'elle restent inférieures au taux de 20 % promis à la Bourse, et que, seules, les économies réalisées grâce aux licenciements permettraient d'atteindre cet objectif. La tempête sociale et juridique qui souffle chez Viveo depuis plus de sept mois semble désormais tourner à l'ouragan.

L'affaire a été mise en délibéré pour un jugement qui sera prononcé le 30 septembre.