Jusqu'à présent, la loi obligeait les entreprises à verser une gratification aux étudiants stagiaires, pour les stages de plus de trois mois : mais aucun montant minimum n'était fixé. Le décret pris par le ministre du Travail à l'automne, et qui s'appliquera à partir de demain, vendredi 1er février 2008, devrait contribuer à faire changer la donne. Il prévoit en effet qu'il y aura une rémunération obligatoire des stages de plus de trois mois, et ce dès le premier jour du stage. Reste que cette rémunération minimale équivaut à seulement 30 % du Smic, soit 380 € par mois. Un montant jugé insuffisant par les organisations syndicales étudiantes, notamment par l'Unef (Union nationale des étudiants de France) qui souhaitait que la période de stage donne lieu à une rémunération dès le premier mois, sur une base de 50% du Smic minimum, variant en fonction du niveau de qualification et de la durée du stage. Par ailleurs certaines entreprises - et notamment les PME qui ont fait savoir qu'elles ne pourraient plus, dans ces conditions, faire appel à des stagiaires - pourraient être tentées de multiplier les stages de trois mois ou moins, pour échapper à l'obligation de paiement. Pour éviter cela, le décret prévoit que les entreprises tiendront un registre où seront notées les conventions de stage conclues.