Sixième année consécutive de croissance à deux chiffres pour Adobe. L'éditeur a clos son année fiscale 2008 en dépassant les 3,5 Md$, contre 3,16 Md$ en 2007. La crise économique frappe finalement assez peu Adobe, qui avait pris la précaution d'avertir la Bourse que son quatrième trimestre fiscal serait juste un peu moins bon que prévu. Il est au final de 915,3 M$, soit dans le haut de la fourchette annoncée au début du mois, et assorti d'un bénéfice net de 246 M$ et d'une marge opérationnelle de 29,8%. L'avertissement s'était néanmoins accompagné du cynico-classique plan de suppression d'emplois (600 postes dans le monde, soit 8% des effectifs) à même de rasséréner les investisseurs. La croissance du chiffre d'affaires de l'éditeur est continue dans tous les domaines où Adobe est présent (cf. le tableau ci-dessous). La branche « Creative solutions », qui regroupe les outils de création multimédia, comme Premiere, Photoshop, Flash Professional ou Illustrator, représente ainsi 58% du chiffre d'affaires total, contre 60% en 2007 et 56% en 2006. La branche « Business productivity », qui regroupe les lignes « Knowledge worker » (gamme Acrobat) et « Enterprise » (gamme Livecycle), compte pour 30% du CA total, contre 29% en 2007 et 32% en 2006. Seuls les produits liés aux mobiles ont connu une progression certaine, et représentent désormais 3% du CA. Mais cela pourrait bientôt s'arrêter, Adobe préférant désormais que les opérateurs mobiles et fabricants de terminaux incorporent gratuitement sa technologie (initiative Open Screen). Le but étant de pouvoir revendiquer la plus large base installée d'appareils capables d'interagir avec du contenu Flash, qu'il s'agisse de PC ou de tout autre terminal ou smartphone connecté à Internet.