Il y a dix mois, Serge Tchuruk, PDG d'Alcatel, vantait les bienfaits de la fusion avec Lucent. Depuis, le géant des télécommunications semble rencontrer certaines difficultés, en raison de ses mauvais résultats financiers. Selon l'édition des Echos publiée aujourd'hui, le conseil d'administration de l'équipementier aurait demandé à la directrice générale, Patricia Russo, de lui remettre le 30 octobre - veille de la publication des résultats trimestriels - un plan d'urgence. Plan qui pourrait se traduire par de nouvelles réductions d'effectifs, après les 12.500 suppressions de postes déjà annoncées dans le monde en février dernier, dont près de 1470 en France. Le groupe avait déjà lancé trois avertissements sur résultats depuis le début de l'année. « Encore un avertissement et l'on ne pourra plus la soutenir », déclare un administrateur d'Alcatel-Lucent, cité par les Echos, à propos de Patricia Russo. Du côté des organisations syndicales, on n'ose pas imaginer que des suppressions d'emplois puissent à nouveau concerner la France, alors que des accords avec la direction viennent tout juste d'être signés. Dans un tract, la CFDT indique qu'un tel retour serait interprété « comme une déclaration de guerre ».