Jean-Christophe Lalanne (Air France KLM) a pour sa part exprimé la nécessité de réaliser un véritable grand écart. « D'un côté nous avons une application qui existe depuis 41 ans et d'un autre côté, nous avons pu développer en seulement six mois un nouveau produit, en nous appuyant sur notre démarche d'urbanisation et de SOA », a-t-il donné en exemple.
Il a également évoqué l'étonnement de sa direction générale au sujet du fait que la DSI n'avait pas encore réalisé d'application iPhone (qui arrivera finalement fin juin). « Pour ce genre de développement, il faut adopter une nouvelle approche qui permet de répondre rapidement aux attentes, sans pour autant chercher l'hyper-fiabilité qui était jusqu'alors la norme », a-t-il résumé. Georges Epinette (groupement des Mousquetaires) a formulé autrement ce qui tourne autour de la même idée : « il faut réaliser un SI durable alors que la tendance est dans l'immédiateté. »

Gérer des initiatives Web 2.0 spontanées

Cette immédiateté se traduit par des initiatives spontanées de la part des utilisateurs. Tel est l'un des thèmes qui fut développé par Marc de Fouchecour, partner chez Next Modernity, un prestataire spécialisé dans les réseaux sociaux d'entreprises.
L'exemple qu'il a cité est particulièrement révélateur : « dans une entreprise du CAC 40, les utilisateurs ont spontanément ouvert un service Yammer - sorte de Twitter interne - qui a rapidement rassemblé 7000 utilisateurs désireux de partager très rapidement des informations. L'initiative est remontée jusqu'à la direction générale qui a décidé qu'il valait mieux au bout du compte ne pas fermer le service. »
Mais d'autres entreprises freinent au contraire des quatre fers. « Le Web 2.0 est pourtant complémentaire du SI traditionnel », a-t-il conclu, citant l'exemple du nuage Islandais. « Des voyageurs se sont exprimés sur Twitter et des employés de KLM leur ont répondu », a ainsi ajouté Marc de Fouchecour.