Un peu plus de vingt ans après l'éclatement du monopole de l'opérateur américain AT&T, ce dernier est proche de revoir le jour. La FCC, le régulateur américain des télécommunications, vient de donner son accord à la fusion d'AT&T avec l'opérateur régional Bellsouth, une opération de près de 86 Md$. Qui laisse seulement deux acteurs majeurs sur le marché américain : AT&T et Verizon Communications. La FCC a fini par donner son accord vendredi dernier, au vu des concessions consenties par AT&T, au premier rang desquelles une assurance de neutralité à l'égard des utilisateurs Internet voulant communiquer avec les clients de l'ensemble (pas d'autorisation préalable ou de taxe). La nouvelle entité s'est aussi engagée à fournir une connexion haut débit à tous ses clients dans les 22 Etats où elle est implantée avant un an. Avec une liaison DSL à moins de 20 dollars par mois. AT&T a également promis d'accélérer le déploiement de la fibre optique : un million et demi de foyers devrait être raccordé d'ici à fin 2008. Avec cette dernière fusion, qui suit l'absorption d'AT&T par SBC en 2005, des sept « baby bells » créées le 1er janvier 1984 afin d'abolir le monopole d'AT&T (compagnie issue de Bell), quatre sont désormais revenues au sein du même groupe. Verizon est de son côté le résultat de la fusion d'une « baby bell », Bell Atlantic, avec GTE.