Le drapeau blanc hissé cette année par Siebel face à Oracle, alors que son concurrent PeopleSoft s'était battu jusqu'à la dernière limite pour résister à l'offensive de la firme de Larry Elisson, a illustré de façon poignante les chamboulements vécus par les éditeurs de progiciels au cours des deux dernières années. Les années fastes des méga-contrats et de la croissance rapide des ventes sont désormais loin, et les éditeurs doivent se contenter d'achats incrémentaux et des revenus de maintenances, à l'heure ou les DSI mettent l'accent sur des retours sur investissement rapides. Dans cet environnement Siebel a préféré rendre les armes et se vendre au nouveau colosse des progiciels, Oracle. Autant la bataille avec Peoplesoft avait été emplie d'acrimonie, autant la fusion annoncée entre Siebel et Oracle au début du mois de septembre s'est faite en douceur. Oracle doit désormais relever un double défi, celui de l'intégration de la douzaine de sociétés rachetées au cours des deux dernières années mais aussi un défi plus grand celui de < a href=" https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-oracle-veut-rassurer-les-utilisateurs-de-ses-outils-recemment-acquis-15831.html" target="_blank">rassurer ses clients. Le géant a annoncé le lancement du projet Fusion qui vise à produire un jeu complet de nouvelles applications à partir des différents composants hérités d'Oracle Applications et des applications acquises par l'éditeur. La bataille n'est pas gagnée d'avance si l'on s'en tient aux performances passées d'un autre champion des acquisitions, CA, dont la vague d'acquisition tout au long des années 90 n'a finalement laissé qu'un large champ de ruines. A n'en pas douter c'est ce sur quoi mise le principal concurrent d'Oracle, SAP. Mais il n'est pas dit que le géant californien ne saura pas tirer parti des leçons du passé...