Le fait d'être racheté par SAP ne distrait pas Business Objects du calendrier qu'il s'était fixé sur ses trois offres décisionnelles pour PME annoncées en début d'année. D'autant plus que le produit qu'il livrera la semaine prochaine, simultanément dans 62 pays (dont la France), est sa réponse directe à PerformancePoint Server, la solution de gestion de la performance économique de Microsoft, dont la version française arrive le 23 octobre. Business Objects Edge Premium (Edge étant le nouveau nom de la ligne) sera commercialisé à travers un réseau de 2 300 partenaires. Sa particularité, par rapport aux deux précédentes offres PME, est donc d'apporter des fonctions de pilotage des performances de l'entreprise avec, notamment, un catalogue d'indicateurs et de métriques pré-paramétrés. Elle s'adresse aux entreprises de 100 à 1 000 salariés et sera commercialisée à partir de 45 000 euros pour cinq utilisateurs simultanés. Il faut compter une somme équivalente pour la partie services, le produit se mettant en place en deux semaines environ (définition de la couche sémantique principalement). Les clients peuvent soit l'installer à partir d'un seul CD, soit la télécharger. 20 % des revenus viennent des versions Linux En février dernier, le spécialiste de l'analyse décisionnelle avait livré la première de ses trois offres packagée pour PME, conçues et commercialisées dans le cadre d'une organisation mondiale spécifique. Cette entité de 1 000 collaborateurs, dirigée par le vice président Todd Rowe, a été mise en place pour s'adresser d'une même voix aux moyennes entreprises sur tous les continents. Depuis février, l'éditeur a réalisé sur ce segment deux fois plus de chiffre d'affaires qu'il n'avait prévu. Il est vrai que le cycle de vente, sur cette catégorie de produits, est passé de 13 à 8 semaines et demie. Dans sa concurrence avec Microsoft, Todd Rowe se plaît à souligner qu'il dispose de trois offres différentes et que, surtout, il propose des versions sous Linux (Red Hat et Suse) en plus de Windows. Les produits sous Linux représentent 20 % du chiffre d'affaires de sa division.