Capgemini a tenu hier et aujourd'hui son douzième symposium d'architecture. C'est la troisième année que la conférence s'ouvre à des partenaires, et la première fois que du public est invité à y participer. C'est aussi la troisième année que le Symposium a pour thème les SOA (architectures orientées services), « une tendance de fond ». Les deux jours ont donc abordé les SOA sous différents angles, « en privilégiant les retours d'expérience », précise Hyacinthe Choury, 'architecte leader' de Capgemini et auteur du programme. Lui-même a présenté la façon dont Capgemini est intervenu et intervient encore pour le compte du PMU. D'abord afin de refondre l'architecture du système de prise de paris sur Internet, pour lui permettre de monter en charge. « Le PMU a réalisé un chiffre d'affaires de 7,6 MdE en 2005, sur lequel Internet représentait moins de 10%, mais consommait 70% des ressources », indique Hyacinthe Choury. Les chiffres plus récents du PMU indiquent pour leur part un CA de 8,1 MdE, et « avec 329,6 millions d'euros, les paris sur Internet ont représenté 4,1% des sommes jouées ». Quoi qu'il en soit, sachant que le canal Internet croît de 30% par an, « il devenait urgent, crucial, de s'en occuper ». Le programme mainframe a été analysé et réécrit au besoin selon des préceptes orientés services, « ce qui a permis de diviser par deux les ressources ». L'autre objectif pour le PMU était de rendre l'architecture capable de supporter de futures évolutions liées aux changements réglementaires - l'ouverture du monopole à la concurrence. Capgemini a défini une structure de BPM (gestion des processus métier), remplaçant ainsi des programmes par un socle de gestion des flux, soutenu par un bus de services, l'ESB de Tibco. Premier bénéfice, les services exposés ainsi peuvent être utilisés par des partenaires extérieurs. Second bénéfice, « cela permet de gagner énormément en maintenance », argumente Hyacinthe Choury, puisqu'il ne peut plus y avoir d'erreur de programmation : le seul code généré l'est au sein de Tibco, le développeur n'intervient que sur le paramétrage. Les SOA coûtent cher, dit-on souvent, à juste titre. Mais la maintenance représente la majeure part du budget informatique des entreprises, il y a donc de l'argent à prendre de ce côté. C'est exactement ce qu'a fait Capgemini avec le PMU, explique l'architecte de la SSII. « Les dépenses de mise en oeuvre ont été financées par les économies en maintenance, c'était un engagement contractuel. »