« Le but de la dématérialisation n'est pas de supprimer le papier mais d'améliorer un grand nombre de processus », a souligné Pascal Colin, vice président de la FNTC, fédération nationale des tiers de confiance, à l'occasion du salon Dématérialiser (9-10 décembre, La Défense). Son intervention, en conférence plénière, visait à replacer la dématérialisation dans le Plan numérique 2012 présenté par Eric Besson, secrétaire d'Etat chargé de la prospective, plan où figure notamment le déploiement de la signature et de la carte d'identité électroniques. « La dématérialisation consiste à produire sous forme de fichiers informatisés des documents ayant la même valeur juridique que dans le monde du papier », rappelle Pascal Colin en mentionnant la publication récente, par la FNTC, du guide de la signature électronique. Alors que le nombre de contrats signés de cette façon a longtemps plafonné à 2 000 par mois, on s'apprête à passer le cap des 100 000 contrats pour l'ensemble des clients, donne-t-il en exemple parmi les applications. Dans un autre domaine, une étude réalisée par Markess a récemment montré qu'en 2008, en France, 47% des entreprises privées et des administrations ont choisi de dématérialiser leurs factures. D'une façon générale, Pascal Colin note que l'existence d'un secrétariat d'Etat à l'économie numérique, en lien direct avec le chef du gouvernement, permet aux professionnels de la dématérialisation d'accéder en un seul point à l'ensemble de l'administration. « C'est un réel changement ; auparavant, il fallait rencontrer les différents interlocuteurs. » Il note également la réelle détermination de nombreux intervenants pour faire avancer les choses. « Renforcer la confiance numérique pour gagner en compétitivité est l'un des objectifs d'Eric Besson ». Répondre aux nouvelles contraintes Conséquence ou non de la volonté gouvernementale de renforcer la confiance numérique, l'édition 2008 de Dématérialiser a accueilli 2 000 visiteurs, soit 800 de plus que l'an dernier. « Il s'agit pour la plupart d'entre eux de grands comptes et de représentants de l'administration et des collectivités locales, venus découvrir comment les dernières innovations peuvent répondre à leurs nouvelles contraintes », décrit Alain Laidet, commissaire général du salon, en citant, notamment, la dématérialisation des appels d'offres, les portails de services d'état civil ou la remontée d'informations vers les administrations de tutelle. Parmi les applications qui se développent figurent aussi le vote en ligne. A noter également l'intérêt des visiteurs pour les solutions en Open Source. Du côté des exposants, le salon rassemblait une cinquantaine de spécialistes : fournisseurs de solutions pour dématérialiser les factures (notamment Accelya, b-process, Cegedim, Deskom, Esker, Ivalua, Kofax), les feuilles de paie (par exemple Novapost), les achats publics (Omniklès), les paiements (Athic) ou les courriers (Appic, Docubase, Neolane, Novapost, Open Bee, Pitney Bowes, W4), opérateurs de confiance et autorités de certification (ChamberSign France, CertEurope, Keynectis, réseau Sakarah, Trustmission), acteurs de l'EDI (Prologue), de l'archivage sécurisé (Beemo Technologie, Cryptolog, Locarchives) ou de l'authentification (Atos Worldline, CDC Fast, Dhimyotis). Après les PME, le réseau Sakarah s'ouvre aux collectivités