Sur l'ensemble des statistiques qui paraissent régulièrement dans le domaine de l'emploi, l'enquête annuelle sur les BMO est l'une des références essentielles, scrutée de près par les pouvoirs publics et les acteurs sociaux. Initiative de l'Unedic, réalisée avec l'ensemble des institutions de l'assurance chômage sur la France entière, elle est ensuite traitée par le Credoc qui remettra ses premières conclusions à la mi-février 2007, avant un résultat complet qui sera communiqué, comme tous les ans, au début du mois d'avril. Seule nuance cette année : dans une période prè-électorale, les résultats détaillés par bassin d'emploi prendront une dimension particulière et devraient être exploités par les candidats en lice. L'enjeu de cette enquête est la fiabilité, liée au nombre de retours. Le Garp Ile-de-France indique qu'en 2005 « les données de l'emploi salarié concernant les activités informatiques dans les départements franciliens ont été établies à partir de 29 818 établissements et 688 874 salariés au total, mais ne concernent que les activités informatiques (conseils, réalisation de logiciels, traitement de données). Elles excluent les activités de reproduction d'enregistrement informatique, fabrication d'ordinateurs et d'autres équipements informatiques, commerce de gros d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de progiciels et location de machines de bureau et de matériel informatique. » Cette année, après l'envoi le 6 novembre d'un questionnaire aux 300 000 entreprises réparties en Ile-de-France, la coordination régionale de l'assurance chômage (Assedic, Garp et ANPE) est passée à la phase suivante. Elle collecte désormais les premiers retours et attend, pendant quelques jours encore, ceux des retardataires. 21 285 cadres en informatique devaient être recrutés cette année en région parisienne (enquête BMO 2006) En 2005, une extrapolation sur les perspectives d'emploi avait été possible à partir de 25% de réponses. Le principal résultat de l'enquête BMO 2006 indiquait que les « métiers les plus recherchés en Ile-de-France demeuraient inchangés par rapport à 2005 » et comprenaient deux catégories de cadres : commerciaux et informaticiens. En effet, les entreprises situées en Ile-de-France estimaient qu'elles allaient recruter de manière permanente 21 285 ingénieurs et cadres en informatique (hors technico-commerciaux) dont plus de la moitié dans les Hauts-de-Seine. Autre information : elles projetaient également d'embaucher 897 opérateurs de saisie. En 2005, les perspectives d'emploi en Ile-de-France dans le domaine informatique étaient déjà tendues, puisque 48,3% ingénieurs et cadres étaient jugés comme des « cas difficiles à recruter ». A relativiser toutefois, puisque ce secteur arrivait en 10e position, loin derrière celui des infirmiers et des sages femmes (plus de 80%). On constate cependant que les entreprises de services informatiques font de plus en plus appel aux différents réseaux de recrutement et annoncent avoir des difficultés à pourvoir leurs postes de cadres informatiques. Si cette information se confirme dans les faits et non plus dans les intentions et suit la tendance de 2006, le chiffre des « cas difficiles à recruter » dans le secteur des cadres informatiques devrait dépasser allégrement les 50% et peut-être même remonter dans ce top 5 !