Le 15 novembre, dans les magasins d'électronique, de curieuses étiquettes feront leur apparition. A côté du prix figurera un deuxième chiffre : la taxe versée par le fabricant pour le recyclage de ses produits électroniques. Cette taxe, entrée en vigueur il y a un an, permet de financer la filière DEEE (déchets d'équipements électriques et électromagnétiques). Concrètement, le fabricant reverse un centime d'euros pour un téléphone portable, de 1 à 8 euros pour un écran d'ordinateur et de 7 à 15 euros pour un téléviseur. Selon l'Etat, cette taxe est calculée « en fonction des coûts réels de fin de vie affectés à chaque famille d'équipement ainsi qu'en fonction de leur taux de retour ». Deuxième innovation : pour tout achat effectué dans un magasin, le client pourra rapporter un produit électronique usagé, de la même famille. Charge au revendeur de l'expédier dans une déchetterie. Cette mesure sera difficile à mettre en oeuvre pour les cyber-marchands, qui devront probablement facturer les frais de port au consommateur. Cette initiative permettra, espère l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) de réduire la pollution causée par les déchets électroniques, qui contiennent des composants dangereux (métaux lourds, retardateurs de flamme, poudres toxiques, CFC). Les déchets électroniques augmentent de 3 à 5% par an, ils représentent actuellement 13 à 15 kg/habitant.