Les technophiles s'en étonneront peut-être. Selon la dernière étude du CREDOC* (Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie) sur la diffusion des technologies de l'information dans la société française, la téléphonie fixe, dans son ensemble, n'est pas si moribonde que ce que l'on pouvait penser. Il faut différencier les usages et le matériel. Concernant ce dernier, plus de 80 % des 2 228 personnes interrogés possèdent un téléphone fixe, 59 % alliant le combiné traditionnel avec le mobile. Un chiffre qui s'explique par la généralisation des offres triple-play - Internet, TV et téléphonie - qui pousse aussi bien les moins de 18 ans que les plus âgés à conserver ce type d'équipement. C'est même une progression spectaculaire à laquelle on assiste puisque 17 % de la population interrogée utilisent la téléphonie sur ADSL contre 7 % l'année dernière. Les pratiques de VoIP sans combiné sont beaucoup plus rares, malgré l'intérêt économique que peut présenter les logiciels de type Skype. La « complexité » du système ne séduit en effet que 6 % de la population. A qui profite cette situation ? Outre les constructeurs de téléphones fixes, ce sont bel et bien les opérateurs qui se partagent le gâteau. La plus grosse part revient toujours à France Telecom : 54 % des utilisateurs s'en contentent, 22 % l'ajoute à un autre opérateur et seulement 7 % se sont tournées uniquement vers une autre entité. Les 17 % restants, qui ne possèdent pas de ligne fixe, ont eux complètement opté pour la téléphonie mobile. Avec un taux d'équipement qui atteint presque 3 personnes sur 4, cette dernière est toujours en pleine croissance. Et avec les terminaux à haut-débit et les offres de convergence fixe-mobile, cela ne saurait s'arrêter. La résistance du combiné traditionnel pourrait donc s'estomper. *Consulter l'intégralité du rapport du CREDOC (202 pages)