"Nous avons reçu d'intéressantes offres de la part de potentiels investisseurs, mais nous estimons qu'elles ne reflètent pas la valeur de cette ligne de produits", a déclaré en substance Tod Nielsen, PDG de Borland, écartant tout rachat de ses outils de développement. Les éventuels acquéreurs - Borland parle de cinq sérieuses offres - n'étant visiblement pas à la hauteur des espérances du groupe, Borland s'est finalement décidé à faire de sa branche développement "Developer Tools Group", une filiale. Elle sera rebaptisée CodeGear et devrait être opérationnelle dès le début 2007. Ben Smith, en poste chez Borland depuis un an, assurera les fonctions de PDG. L'éditeur avait annoncé en février son intention de vendre sa division dédiée aux outils de développement. Une initiative attribuée à la rude concurrence des EDI (environnement de développement intégré) tels qu'Eclipse qui, selon lui, érodaient les parts de marché de Jbuilder, son EDI maison. Cette vente devait notamment permettre à Borland de se repositionner sur le marché, plus prometteur, de la gestion du cycle de vie des applications (ALM). La vente de la branche avait, à l'origine, été fixée à septembre 2006. CodeGear sera la marque des EDI de Borland : Developer Studio (Delphi, C++ Builder et C# Builder), Jbuilder, Turbo et Interbase. Borland couvrira désormais les outils ALM. En outre, la nouvelle entité disposera d'équipes opérationnelles et de direction dédiées. Un troisième trimestre encore dans le rouge, les ventes ALM en forte progression Pour son troisième trimestre, clos le 30 septembre, l'éditeur creuse un peu plus ses pertes, à 12,2 M$ contre 5,3 M$ il y a un an. Les activités ALM de Borland ont généré, quant à elles, un chiffre d'affaires de 54,7 M$ sur la période, soit une hausse spectaculaire de 91% par rapport à l'année dernière. Des revenus dopés notamment par les ventes de licences, qui enregistrent une fulgurante progression de 115% en un an, à 29,7 M$. Ce qui représente 60% du CA total du groupe sur la période, à 82,4 M$, en hausse de 21%. Le groupe qui compte bien profiter de son repositionnement dans l'ALM et la séparation ses activités d'EDI (en baisse de 25%, à 15,1 M$ sur la période), prévoit de revenir à la profitabilité en 2007, après deux années de trou noir.