L'iPhone est beau et design mais n'est, selon Forrester, certainement pas adapté à un usage professionnel. Si l'institut ne doute pas que le téléphone d'Apple trouvera sa place dans les entreprises en raison de l'engouement des cadres, il estime paradoxalement que la première génération du produit présente trop d'inconvénients pour sortir de la seule sphère du grand public. Un argumentaire qui tient en dix points. - L'iPhone ne supporte pas nativement le push mail ou la synchronisation avec des calendriers. Pour faire fonctionner le téléphone conjointement avec Exchange ou Lotus Notes par exemple, les administrateurs réseaux devront préalablement configurer leur infrastructure. - L'appareil n'accepte pas encore les applications tierces. Celles développées en interne par les entreprises n'ont donc pas droit de cité actuellement. - Les sociétés ne peuvent pas, nativement, sécuriser les données présentes sur l'iPhone via un système de cryptage. - Le téléphone ne peut être verrouillé à distance en cas de perte ou de vol. - L'absence de clavier matériel est un problème pour un usage en milieu professionnel, les utilisateurs ayant besoin de pouvoir entrer du texte rapidement et précisément. - L'iPhone ne fonctionne que sur les réseaux de quelques opérateurs en France (Orange), Allemagne (T-Mobile), au Royaume-Uni (O2) et aux Etats-Unis (AT&T). - Il n'existe pas d'offre destinée aux entreprises. Un professionnel désirant s'équiper doit le faire aux mêmes conditions que celles s'appliquant aux particuliers. - La première génération d'iPhone souffre de défauts rédhibitoires que même les plus enthousiastes supporteurs d'Apple déplorent : durée de vie de la batterie et non-support de la 3G, notamment. - Apple ne vend pas de batterie de rechange et celle installée dans le produit n'est pas remplaçable : lorsqu'elle atteint sa fin de vie, le téléphone n'est plus utilisable. [Apple a annoncé un programme de remplacement des batteries usagées à 79€ l'unité, NDLR] - Le peu d'entreprises ayant adopté l'iPhone induit un manque de recul sur l'utilisation professionnelle qui peut en être faite. De fait, un seul grand groupe promeut l'usage du téléphone parmi ses salariés : Apple.