Jean-Michel Franco note que les nouveaux entrants surfent sur l'augmentation des volumes de données à traiter et sur la nécessité de réduire les temps de réponse. Parmi les alternatives, il constate, pour certaines applications décisionnelles, accessibles par exemple sur des sites Internet grand public (achat de voyages, notamment), le recours à des bases en Open Source, ou encore à des moteurs de recherche, qui s'appuient sur des « copies des bases opérationnelles ». « Plus on s'approche d'applications transactionnelles, plus les entreprises cherchent des temps de réponses courts. Or, les bases traditionnelles sont lourdes à gérer et ne permettent pas vraiment à l'utilisateur de faire ce qu'il veut. La tendance pour les nouvelles solutions, c'est de se spécialiser et d'automatiser l'extraction et la catégorisation des données. » Constituer un écosystème autour d'Illuminate A l'instar d'un Netezza, autre acteur du datawarehouse récemment implanté en France (avec, pour sa part, une offre d'appliances alliant matériel et logiciels), Illuminate met l'accent sur le déploiement rapide de sa solution. « Cela peut être quelques semaines sur certains projets, indique le directeur technique. Les données sont chargées rapidement car la base ne contraint pas à une modélisation et elle utilise immédiatement les informations. » L'Hispano-Américain compte actuellement une quarantaine de collaborateurs et autant de clients. Ces derniers sont répartis entre l'Espagne (26) et l'Amérique du Sud (une dizaine). La société, co-fondée en 2005 par Anton Torrents et Joseph Foley, a démarré ses opérations aux Etats-Unis (Minneapolis) et en Europe de l'Ouest fin 2007, début 2008. Parallèlement à son implantation en France, l'éditeur change son modèle de distribution. Opérant jusque-là en mode direct, il souhaite créer un réseau de partenaires pour constituer un écosystème autour de sa technologie. « Pour faciliter l'intégration, nous mettons à jour, d'ici la fin de l'année, l'ensemble de nos interfaces de programmation (APIs) afin de les rendre accessibles en Java ou sous forme de services Web », précise Hervé Barsanti.