Verisign se fait alarmiste pour les sites de vente en ligne. Le spécialiste de la certification révèle une étude de TNS Research qui indique que 60 % des internautes « ont mis fin prématurément à une commande car ils ne se sentaient pas en sécurité sur le site Web du commerçant ». Les chiffres sont à peu près équivalents pour la France et pour le reste de l'Europe. Verisign en conclut un peu vite que « les clients du commerce électronique n'ont pas confiance ». Ce sont seulement certaines transactions qui n'obtiennent pas la confiance des internautes. Quoi qu'il en soit, et c'est une autre conclusion de Verisign, les sites de vente en ligne gagneraient à rassurer pour se développer. Le manque de confiance est d'autant plus rageant que la plupart des vendeurs font déjà une bonne partie du travail en sécurisant les flux d'informations échangés avec les internautes grâce au protocole SSL (Secure Socket Layer). « L'enjeu, c'est une identification claire et immédiatement perceptible du niveau de confiance que peut attendre l'utilisateur » explique Barbara Gui, responsable des clients chez Verisign. La moitié des acheteurs en ligne ayant abandonné une transaction affirment qu'ils auraient poursuivi leurs transactions avec une marque de confiance indiquée sur le site Web. Pour une meilleure signalétique, Verisign a bien sûr sa solution, développée notamment avec les principaux éditeurs de navigateurs Web au sein du forum CA Browser. Elle passe par des certificats à validation renforcée qui s'appuient notamment sur un code couleur pour montrer à l'utilisateur que le chiffrement des transactions est assuré. Le petit cadenas apparaissant en bas de l'écran n'est pas assez visible. Le navigateur Firefox propose depuis longtemps ce service, mais il va aussi désormais être intégré à Internet Explorer et à Opera. En outre, il sera complété par un affichage clair de l'autorité compétente qui a émis le certificat SSL et de la société qui l'utilise (le vendeur en ligne ou une banque par exemple).