Sur le plan industriel, ces propositions tentent de remédier à l'obsolescence du parc de datacenters français. L'étude souligne que 40% des centres existants ont des problèmes d'alimentation électrique et de climatisation. L'idée est donc de répondre à la fois à des considérations environnementales, en construisant des datacenters plus éco-responsables, mais également de productivité en proposant plus de capacité aux entreprises pour les infrastructures et les services en mode hébergé.

Une stratégie en 3 axes

L'ADEN préconise donc un plan en trois axes, le socle de base est constitué par des centrales numériques locales, qui organisent le stockage de données, l'hébergement d'applications, la gestion des flux. L'association précise que ces centrales peuvent aussi bien être des salles de 100 m² que des bâtiments de plusieurs milliers de mètres carrés. On notera que compte tenu de la rigueur budgétaire, un effort particulier sera réalisé sur la mise à niveau des infrastructures existantes et des « investissements incrémentaux » seront mis en place lorsque cela sera nécessaire.

Le deuxième axe porte sur la création de plates-formes mutualisées de services et d'infrastructures numériques  pour des activités différentes comme l' e-commerce, l'e-éducation, l'e-administration, etc. Cette agrégation nécessitera la réalisation de Schémas Directeurs de Services Numériques qui définiront les techniques, les cibles visées, les modèles économiques, l'accompagnement, ...

Enfin, le dernier axe s'adresse aux pouvoirs publics, sur les aspects réglementaires, mais également sur le type d'ingénierie juridique sur lequel les collectivités territoriales vont s'appuyer pour investir et exploiter les datatcenters : partenariat public-privé, délégation de service public, société d'économie mixte, ... C'est dans ce cadre aussi que doit être défini la politique de soutien apporté par l'Etat dans le cadre du grand emprunt.

L'ADEN milite pour que des expérimentations régionales soient menées sous forme de partenariats publics-privés dans le cadre de la consultation  publique qui sera lancée en mai ou juin 2010.

Crédit Photo: Iterritories.org