Les données publiées par Capgemini Consulting et TNS Sofres sur l'utilisation de l'e-administration ne manqueront certainement pas de contenter Dominique de Villepin. Au lendemain des déclarations du premier ministre, appelant à l'amélioration de la qualité des services publics, l'enquête de Capgemini illustre l'adoption de l'administration électronique par les Français.
La part des internautes dans la population hexagonale progresse - ce sont bientôt 50 % des Français qui se connecteront sur le web, et 32 % chaque jour – et induit une forte utilisation des services en ligne de l'Etat. Plus de 35 % des administrés, et plus de 75 % des internautes, consultent en effet les sites de l'administration. Comparé à la même période de l'année précédente, l'e-administration a accru son attractivité de 7 %.

Non contents de visiter les sites de l'administration électronique, les Français s'en déclarent satisfaits. Ils sont ainsi 71 % à considérer les services publics en lignes comme un facteur de rapprochement entre l'Etat et ses usagers. 83 % des administrés sont satisfaits de la qualité de l'information trouvée et 78 % de la facilité avec laquelle ils effectuent leurs démarches. Au palmarès des sites visités, l'ANPE obtient la première place, fréquentée par 40 % des internautes. Avec près d'un Français connecté sur trois, la déclaration fiscale en ligne a également enregistré un franc succès cette année, allant jusqu'à faire exploser les capacités des serveurs.

Au-delà du nombre croissant d'utilisateurs, ce sont les profils des e-administrés qui se diversifient. Les femmes sont ainsi 13 % de plus qu'il y a un an à fréquenter les vitrines de l'administration sur la toile. Les non diplômés augmentent de 11 % et les inactifs sont 20 % plus nombreux.

Aux côtés de ces chiffres pour le moins flatteurs subsistent néanmoins quelques zones d'ombre. Le nombre d'internautes indiquant leur préférence pour le contact humain et leurs craintes en matière de confidentialité progresse ainsi de 6 % sur un an. De même, 30 % des e-Français déplorent le manque de visibilité des sites de l'administration et souhaitent davantage d'information. Enfin, 35 % des administrés connectés jugent que les démarches administratives doivent être simplifiées. C'est d'ailleurs pour eux une condition préalable à l'amélioration des services en ligne.