Lors des voeux 2006 de l'Aforst, l'Association Française des Opérateurs de Réseaux et de Services de Télécommunications, Richard Lalande, président de l'association, a interpellé l'autorité de régulation des télécoms (Arcep), pour demander dors et déjà l'ouverture aux opérateurs alternatifs des futures fibres optiques que France Télécom prévoit de déployer pour raccorder ses abonnés, en remplacement de l'actuelle paire de cuivre. Avec assez de peu de retenu à l'endroit de l'opérateur historique, Richard Lalande a ainsi estimé que « l'évolution du réseau d'accès de FT pour soutenir le haut débit, qui d'ailleurs n'est pas à proprement parler une innovation, ne doit pas être le prétexte à ne plus dégrouper les câbles, parce qu'ils seraient en fibre et non en cuivre, même si nous concevons que le prix pourra en être différencié pour tenir compte du supplément d'investissement qu'ils représentent ». Et d'appeler de ses voeux une régulation qui « accompagne l'innovation, l'évolution des techniques et des services, sans les brider ». Et à ceux qui seraient tentés d'enjoindre aux opérateurs alternatifs, innovants par nature selon Richard Lalande, de déployer eux-mêmes des fibres, le président de l'Aforst répond sans ambages qu'il « est absurde de dupliquer » le réseau d'accès des opérateurs historiques, mais aussi de « ne pas partager les câbles [...] quand c'est possible et économiquement utile. » Selon lui, France Télécom doit gérer son réseau d'accès « de manière ouverte pour le compte de tous. » Et de recommander une « séparation fonctionnelle entre sa gestion et le reste de ses activités de services ».