L’ambition programme Free Basics de Facebook, un partenariat mené avec six autres membres fondateurs (Ericsson, MediaTek, Nokia, Opera, Qualcomm et Samsung) rencontre des difficultés imprévues. Après l’Inde, c’est au tout du gouvernement égyptien de bloquer le service Free Basics qui fournit un accès Internet gratuit - avec l’opérateur mobile local Etisalat - à plus de trois millions d'Égyptiens. Les raisons de la suspension n’ont pas été précisées par les autorités mais le permis d’exploitation temporaire d’Etisalt (deux mois) pour cette opération n’aurait pas été renouvelé.

Cette suspension intervient alors que le gouvernement accentue ses efforts pour bloquer toutes manifestations à l’occasion du cinquième anniversaire du printemps arabe - le 25 janvier - qui a renversé le président Hosni Moubarak. Les médias sociaux ont joué un rôle crucial dans la révolte de 2011, y compris Facebook que les organisateurs ont utilisé pour mobiliser les Égyptiens lors de massives qui ont finalement mené à la chute du président Moubarak.

Un programme controversé

Dans un communiqué, Facebook indique être « déçu que Free Basics ne soit plus disponible en Égypte », et espère « résoudre cette situation bientôt ». Le programme de Facebook, déjà proposé dans près de deux douzaines de pays, offre aux utilisateurs de téléphones portables un accès gratuit à un ensemble limité de services Internet : messagerie, actualités et bien sûr réseau social. Seul bémol, ce service très limité avec des partenaires choisis viole le principe de liberté du Net. Facebook soutient que son programme amène les plus pauvres à l'Internet et que beaucoup de ces utilisateurs deviendront ensuite des clients payants avec un accès plus large à l'Internet.

La semaine dernière, les organismes de réglementation en Inde avaient déjà ordonné la suspension du programme après que Reliance Communications, le partenaire de Facebook, n’ait pas fourni en temps et en heure des informations sur un projet d’extension du service.