Pour Hamadoun Touré, l'Icann et l'ITU sont complémentaires. Il estime que les deux organisations doivent travailler ensemble, en rappelant que l'ITU n'est pas concernée par la mise en oeuvre et le déploiement des technologies, mais seulement par la coordination. « Les états ne parviendront jamais à combattre le terrorisme si nous avons pas de moyens efficaces pour remonter le trafic IP. Nous ne combattons pas le cyber-terrorisme de façon coordonnée alors que les cyber-criminels sont, de leur côté, très organisés ». En attendant, le Gac a formé un comité pour discuter de son rôle au sein de l'Icann, a indiqué Maimouna Diop, responsable des technologies de la communication au ministère sénégalais des télécommunications. « Il est important de trouver un moyen d'impliquer un gouvernement sans qu'il soit nécessaire d'en faire la demande à l'Icann, avance-t-il. Nous devons trouver une façon de faire entrer dans la boucle des représentants des gouvernements de pays en développement. » Les noms de domaine personnalisés toujours à l'étude L'un des thèmes centraux de cette 33e réunion publique au Caire concernait l'élargissement des TLDs (top level domains), prélude à la création de noms de domaine personnalisés. « Depuis juin dernier, date à laquelle la décision formelle est tombée, un peu comme un coup de tonnerre, beaucoup d'intervenants ont commencé à se positionner, en tant qu'opérateurs (back-end registry), prestataires de services ou porteurs de projets », repositionne Loïc Damilaville, adjoint au directeur général de l'Afnic, association française pour le nommage Internet.