La crise ne doit pas inciter les entreprises à amoindrir leurs efforts en matière de sécurité. Ce qui s'apparente à une banalité vient de McAfee, un éditeur spécialiste dans... la sécurité. Le groupe étaye néanmoins sa recommandation d'une étude conduite par l'Université américaine de Purdue auprès de 800 DSI du monde entier. Ces travaux doivent être présentés à l'occasion du Forum économique de Davos. Les responsables interrogées estiment que la crise qui affecte l'économie mondiale accroit les risques pesant sur la sécurité informatique des entreprises. Les réductions de coûts et licenciements en nombre, que les groupes multiplient pour répondre au marasme économique, contribueraient à affaiblir les mesures de sécurité mises en place. Et inciteraient les criminels à multiplier les initiatives visant à dérober des données sensibles. Si le recours croissant à l'externalisation est un autre facteur de risque, la menace ne vient pas forcément de l'extérieur. Ainsi, pour 42% des participants, les salariés licenciés représentent la principale menace de vol de données. Un autre dommage collatéral de la crise... Les auteurs de l'étude estiment que la valeur des atteintes à la propriété intellectuelle des entreprises et les sommes nécessaires à renforcer le système informatique pour que les failles soient comblées ont représenté un total de 1 000 Md$ en 2008 dans le monde. Les obligations légales en termes de sécurité et de respect de la propriété intellectuelle sont autant de facteurs différenciant les régions du monde et, surtout, la perception que les uns ont des autres. Ainsi, le quart des personnes interrogées estime qu'il est risqué de stocker des données en Chine. Les Chinois, eux, sont 47% à considérer que la dernière chose à faire serait d'aller entreposer des données sensibles aux Etats-Unis...