Le but avoué du groupe consiste à baisser de 30% les émissions CO2 de son parc IT d'ici 2012. La Poste, dont le chiffre d'affaire a atteint 21 milliards d'euros en 2009, devra préalablement investir 6,9 millions d'euros dans ce plan Green IT pour en récupérer ensuite les bénéfices, estimés à 16,5 millions d'euros en 2010. Si cette stratégie Green IT parvient à se démarquer de celles d'autres entreprises, c'est avant tout parce qu'elle prend en compte l'ensemble du cycle de vie des appareils de son parc informatique. Du choix des achats jusqu'à la gestion des ventes de matériels usagés, en passant par la réduction du parc de l'entreprise, La Poste a élaborée une sorte de cahier des charges, stricte et écologique, qui lui permet de prendre des décisions qui devraient devenir très rentables sur le long terme. En effet, le groupe privilégiera dorénavant les écrans plats et les PC portables de grande autonomie en remplacement de ses écrans cathodiques et de ses PC fixes. Agissant également sur le comportement des utilisateurs, La Poste prévoit d'intégrer des logiciels d'extinction/veille presque systématiquement, afin d'éviter les consommations de courant inutiles. De la même manière, toutes les imprimantes seront désormais mutualisées à leur maximum et les vidéoconférences seront privilégiées pour les réunions. Concernant les serveurs et centres de calculs, ils devraient progressivement être hébergés dans des « Green datacenters », à faible consommation. La virtualisation des serveurs et la déduplication des données s'imposent également comme des incontournables, ce principes sont en effet indispensable pour gagner en espace de stockage tout en réalisant des économies d'énergie.