( Source EuroTMT ) Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans qu'un géant de la technologie américain n'annonce une acquisition représentant au moins plusieurs milliards de dollars. Forts d'une meilleure résistance à la crise que lors de l'éclatement de la bulle internet, d'une abondante trésorerie et de valorisations encore basses, les mastodontes du secteur ont lancé une course à la taille qui ne semble pas prête de se terminer. HP a lancé son offre de rachat du fabricant d'équipements de réseaux 3Com pour 2,7 milliards de dollars. Le premier fabricant mondial de PC, qui avait profité de cette annonce pour publier à l'avance des résultats trimestriels légèrement meilleurs que prévus et relever ses prévisions annuelles pour 2010, veut ainsi clairement concurrencer Cisco, le numéro un mondial des équipements réseaux, qui fait lui-même des incursions étonnantes sur le marché des serveurs que se disputent HP, IBM ou encore Dell. Le rachat de 3Com par HP fait suite, entre autres, à celui de Perot Systems par Dell, celui d'Affiliated Computer Systems par Xerox, celui de Sun Microsystems par Oracle. Cisco, société habituée à grossir par des opérations de croissance externe, a de son côté annoncé en octobre d'une part le projet de rachat de Starent Networks, un fabricant d'équipements mobiles, pour 2,9 milliards de dollars et une OPA sur Tandberg, spécialiste norvégien d'équipements pour visioconférences en mode téléprésence, pour un prix de 3,4 milliards de dollars. La concentration n'est pas encore terminée selon les analystes Selon plusieurs analystes, malgré l'abondance de projets de rachats, cette nouvelle phase de concentration n'en est qu'à ses débuts, chacun des grands noms du secteur redoutant de se retrouver sur la touche. Après la mode de la spécialisation extrême, c'est le grand retour d'une tendance poussant les groupes à être présent sur tous les maillons de la chaîne des produits et services informatiques. L'émergence récente de ce que les spécialistes appellent le « cloud computing » n'est certainement pas étrangère à cette évolution qui pousse les grands groupes à élargir les frontières de leurs activités. De plus, les dirigeants sont également poussés par les actionnaires à l'accroissement du périmètre afin de profiter au maximum de la reprise qui se profile.