L'année 2006 s'est peut être terminée sur un dernier trimestre décevant, avec un bénéfice de 20,5 M$ contre 27,3 M$ à la même période en 2006. Mais pour Matthew Szulik, PDG de Red Hat, l'heure est à la confiance. Malgré les récentes annonces d'Oracle et le rapprochement de Microsoft et de Novell, les ventes de sa société ont crû de 41 % passant de 78,7 M$ à 111,1 M$ en un an. Red Hat aurait même conquis 44 000 nouveaux clients, dont 10 000 uniquement lors du dernier trimestre. Sur l'exercice fiscal 2007, Red Hat affiche un chiffre d'affaires en hausse de 44% par rapport à 2006, à 400,6 M$. Dont 341,2 M$ (+48%) provenant des ventes d'abonnements aux services. Face aux attaques répétées de ses compétiteurs, comme l'annonce récente d'Oracle qui affirme avoir séduit Yahoo et 25 autres grosses entreprises avec son offre de support de Red Hat Linux à prix cassé, Matthew Szulik explique que « depuis 1998, la société a dû se battre contre les plus grands éditeurs de systèmes d'exploitation du monde. Sa culture a donc toujours été d'être compétitif et de vendre de la valeur. [Red Hat], en tant qu'acteur purement Open Source, avec la combinaison de son modèle de développement, de ses capacités de services et de son modèle économique, continuera de produire de meilleurs résultats pour nos clients. » Il ne se prive pas d'envoyer ses propres piques au passage soulignant, à propos des accords d'intéropérabilité de Microsoft et de Novell : « Depuis aussi longtemps que je suis sur ce secteur, c'est à dire près de trente ans, j'ai entendu que Microsoft essayait d'améliorer sa productivité. Je me demande quelle espèce de poudre magique sera versée sur cette relation pour améliorer la satisfaction du client dans un environnement hétérogène. » Pour lui, la seule solution est de s'appuyer sur des standards indépendants de tout revendeur.